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L’Essor N° 17512 du 24/10/2013

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Sécurité au Nord : opération de grande envergure contre les groupes terroristes
Publié le vendredi 25 octobre 2013  |  L’Essor


© Autre presse
Des soldats tchèques avec leurs nouveaux CZ 508 BREN


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Elle est conjointement menée par nos militaires, les forces françaises et celles de la Minusma

Près de 1 500 soldats français, maliens et de la Mission de l’ONU ont lancé une vaste opération dans le Nord pour traquer les groupes terroristes. Cette opération intervient après une série d’attaques menées par des jihadistes. « Nous avons engagé, avec l’armée malienne et la Minusma, une opération de grande ampleur au nord et au sud de la boucle du Niger », a indiqué hier à Paris le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’état-major des armées françaises. « C’est la première fois que nous voyons travailler ensemble des volumes de force importants », a-t-il dit.

L’opération est menée par un bataillon de militaires français et un autre malien, chacun des bataillons comptant plus de 500 soldats. Son objectif est d’accentuer la pression sur les mouvements terroristes éventuels pour éviter leur résurgence. « Cela fait partie de ces opérations qui sont régulièrement menées pour participer à la stabilité du pays », a précisé le colonel Gille Jaron, en assurant toutefois qu’il ne s’agissait pas d’une réponse aux attaques récentes lancées récemment par des éléments jihadistes.

Mercredi des terroristes ont mené une nouvelle attaque contre un check-point de l’armée tchadienne à Tessalit tuant sur le coup deux militaires tchadiens et en blessant d’autre (voir l’Essor d’hier). L’attentat a été revendiqué, auprès de nos confrères de l’Agence France Presse, par Sultan Ould Bady, chef d’un petit groupe jihadiste lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Interrogé sur ces attaques, le colonel Jaron a souligné que les forces françaises n’étaient pas surprises de « voir ponctuellement de tels groupuscules se mettre en œuvre » à l’approche des législatives. « A chaque fois, il s’agit d’opérations très concentrées géographiquement, qui ne s’inscrivent pas dans la durée et qui reposent sur un mode d’action de terroristes, en voulant frapper les esprits sans avoir forcément une capacité à engager un combat dans le temps », a analysé le porte-parole de l’armée française. « Nous savons que la totalité des groupes terroristes présents au Mali n’ont pas été éliminés. Et par moment, ils peuvent resurgir alors que nous allons vers les élections législatives », a-t-il poursuivi.

Le 7 octobre, un de nos soldats avait été mortellement blessé dans des tirs à l’arme lourde sur Gao. Les tirs avaient été revendiqués par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Le 28 septembre, un attentat suicide à Tombouctou revendiqué par Aqmi avait tué deux civils et quatre kamikazes et blessé sept soldats de l’armée nationale.

Ces attaques posent la question du renforcement de la Minusma, qui, de 6.000 hommes actuellement, doit passer à plus de 12.000 d’ici la fin de l’année, alors que la France a prévu de réduire le nombre de ses soldats de 3.000 à un millier fin janvier 2014.

Peu après l’attentat suicide de Tessalit, le Conseil de sécurité a réaffirmé mercredi son « plein soutien à la Mission de l’ONU au Mali et aux forces françaises qui la soutiennent ». Dans une déclaration adoptée à l’unanimité, les 15 pays membres « condamnent dans les termes les plus fermes possibles » cet attentat et invitent le gouvernement à « enquêter rapidement sur cette attaque et à traduire en justice les responsables ».

Le 16 octobre dernier, le représentant spécial de l’ONU dans notre pays, Bert Koenders, avait demandé un renforcement rapide de la Minusma et des hélicoptères pour les Casques bleus, soulignant que la sécurité dans le Nord restait « précaire ». « La mission a besoin d’hélicoptères pour accéder aux zones reculées afin de protéger les civils », avait déclaré Koenders devant le Conseil de sécurité. Il avait invité les membres du Conseil et les pays qui fournissent des troupes à la Minusma à faire le maximum pour permettre un déploiement rapide de moyens de transport et de bataillons supplémentaires.

Synthèse de B. M. SISSOKO

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