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L’Essor N° 17544 du 28/10/2013

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Campagne agricole : évaluation provisoire du SAP
Publié le mardi 29 octobre 2013  |  L’Essor




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Les perspectives de récolte sont très contrastées d’une zone à une autre, tout comme les pluies ont été inégalement reparties

Le Système d’alerte précoce (SAP) a entamé hier un atelier destiné à faire le point de la situation alimentaire du pays pour la campagne agricole 2013-2014. Le Commissaire à la sécurité alimentaire, Cheick Sidiya Diaby, entouré du coordinateur du SAP, Mady Diallo, et de la représentante du Programme alimentaire mondial (PAM) et chef de file des partenaires du Programme de restructuration du marché céréalier (PRMC), Mme Sally Haydock, ont pris part à la cérémonie d’ouverture de la session.

Pendant une dizaine de jours, les experts définiront les mesures pertinentes à prendre pour permettre au gouvernement de gérer de façon efficiente la situation alimentaire conjoncturelle. Ils analyseront les résultats provisoires de la campagne agricole 2013-2014 et s’attacheront à en tirer profit dans leurs projections.

Cette année, la pluviométrie s’est installée tardivement sur l’ensemble du pays. Elle a été mal répartie dans le temps et l’espace en début de saison. Toutefois, la régularité des précipitations survenue en août a permis la poursuite de l’installation des cultures dans la plupart des zones agricoles. Ces quantités importantes de pluies enregistrées d’août à début septembre ont permis d’améliorer les taux de réalisation en termes de superficies cultivées. Avec les taux élevés de semis tardifs, des pluies étaient vivement attendues en octobre pour permettre à ces cultures pluviales de boucler leur cycle.

Ces précipitations ont provoqué des inondations en plusieurs endroits avec des dégâts matériels et humains importants et des pertes en vies humaines surtout dans le District de Bamako et certaines communes. Ces zones inondées méritent une attention particulière, a estimé le Commissaire à la sécurité alimentaire, Cheick Sidiya Diaby.

A l’instar de la pluviométrie, la crue a connu également un démarrage tardif, mais les niveaux d’eau atteints restent globalement suffisants pour l’inondation des plaines à riz de submersion contrôlée et des zones de frayères pour la reproduction des poissons. Dans les zones lacustres de Mopti et de Tombouctou, le niveau d’inondation des mares et lacs est encore en dessous de la normale.

Les perspectives de récolte sont globalement moyennes, voire bonnes par endroits. Toutefois, les dernières missions de suivi et d’évaluation de la campagne ont confirmé l’existence de poches de mauvaises récoltes çà et là.

Sur le plan pastoral, la soudure a été prolongée pour le cheptel. La biomasse végétale est globalement en dessous de la normale avec un déficit plus marqué dans les zones de l’inter-fleuve de Ségou, Macina, le nord de Douentza (Région de Mopti) et dans le Haoussa de la Région de Gao. Les points d’eau pour l’abreuvement des animaux ont été suffisamment alimentés. Les campagnes spéciales de vaccination du cheptel dans le nord du pays permettront de limiter la propagation des maladies animales dans ces zones.

Les conditions d’élevage sont jugées relativement satisfaisantes. Pour la pêche, les perspectives sont moyennes à bonnes eu égard au niveau de la crue qui permet une bonne inondation des frayères, ce qui est favorable à la multiplication des poissons.

Si toutes ces tendances se confirment, notre pays connaîtra une campagne agro-sylvo-pastorale et de pêche 2013-2014 moyenne à bonne avec des poches de mauvaises, voire très mauvaises récoltes dans certaines zones, selon le pronostic des experts.

Le marché qui est le baromètre de l’accessibilité des populations aux céréales a déjà montré des signes réels de baisse de prix. Les stocks importants de riz sur le plan mondial et les bonnes perspectives de production dans les grands pays producteurs comme la Thaïlande ou l’Inde pourraient aussi conduire à une stabilisation des prix de cette denrée, au grand bénéfice des consommateurs urbains.

Rappelons que le Système d’alerte précoce (SAP) est une structure du Commissariat à la sécurité alimentaire dont la mission consiste à fournir les informations relatives à la sécurité alimentaire et à la détection des populations vulnérables.

Le PAM, expliquera Mme Sally Haydock, poursuivra et accentuera ses activités de soutien à travers la distribution générale de vivres, les programmes « vivres contre travail », « Blanket Feeding », la résilience, l’alimentation scolaire d’urgence et les transferts de cash. La FAO, elle aussi continuera à appuyer le gouvernement à travers des activités de restauration des facteurs de production des populations vulnérables afin d’améliorer leurs moyens d’existence et de résilience.

La représentante du PAM et chef de file des partenaires du PRMC, Mme Sally Haydock s’est dite convaincue que les résultats du présent atelier permettront de mieux appréhender le degré de vulnérabilité et d’insécurité alimentaire des ménages dans la perspective d’une meilleure orientation des interventions du gouvernement et de celles de ses partenaires en matière de sécurité alimentaire.

M. COULIBALY

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