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Disparition de soldats mutins à Kati : Amnesty International tire la sonnette d’alarme
Publié le mardi 29 octobre 2013  |  Le 26 Mars




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Selon l’Organisation Non Gouvernementale spécialisée dans la défense des Droits de l’Homme, « une purge » interne est en train de s’effectuer parmi les militaires, auteurs du putsch du 22 mars 2013, afin d’étouffer toute autre tentative de mutinerie que celle du 30 septembre dernier.

amnestyinternational31Peu de temps après la dernière mutinerie, au début du mois d’Octobre, les corps de quatre soldats ont été découverts tandis que ceux de plusieurs autres dont celui d’un colonel demeurent disparus. Ces exécutions sommaires et disparitions font craindre à l’ONG une série de tuerie en silence à laquelle se livreraient les hommes du Général Sanogo. Dans un communiqué, M. Gaëtan Mootoo, chercheur d’Amnesty International en Afrique de l’Ouest, déclare que « ceci est le dernier exemple frappant de la manière dont un petit groupe de soldats qui semblent se considérer au-dessus de la loi continuent à s’accrocher au pouvoir au Mali ».

L’Organisation appelle les nouvelles autorités à ouvrir une enquête impartiale sur ces graves évènements et de s’assurer que les présumés responsables soient suspendus de leurs fonctions et traduits devant la Justice. Ces enquêtes devront contribuer de manière considérable aux efforts pour la restauration d’un Etat de droit après le conflit armé : « C’est effrayant de constater que malgré l’arrivée au pouvoir d’un président démocratiquement élu en août 2013, un petit groupe de soldats fidèles à l’ex-junte continuent d’imposer, en toute impunité, la terreur à leurs opposants présumés » s’alarme l’ONG.

Les soldats neutralisés semblent avoir été ciblés car ils ont participé à la mutinerie du 30 septembre dernier. Dans un communiqué publié dans la presse malienne, ces soldats motivaient leur prise d’armes par le fait qu’ils voulaient revendiquer leur droit à être promu et à avoir les soldes qui leur sont dus.

Pour justifier ses craintes, Amnesty se base sur plusieurs témoignages qu’il a recueillis. Le soldat de première classe, Lassiné Keita avait été enlevé la nuit du 30 septembre alors qu’il était dans un bar en compagnie d’un de ses compagnons d’armes. Ce dernier raconte ainsi les faits : « J’étais avec Lassiné Keita. Je suis sorti un moment et quand je suis revenu, on m’a dit que mon ami avait été enlevé par des soldats ». Le corps de Lassiné Keita a été retrouvé, quatre jours plus tard, non loin de Kati. Le corps d’un autre soldat, Dramane Sissoko, aurait été déposé à la morgue selon l’ONG. De plus, on est toujours sans nouvelle du Colonel Youssouf Touré dont Amnesty craint qu’il n’ait eu le même sort que son garde corps, Salif Maiga, alias Ganda Koy dont le corps a été retrouvé avec la tête coupée.

«Il est profondément troublant de voir que les soldats qui seraient responsables de ces exécutions extrajudiciaires et disparitions forcées continuent à cibler les militaires ou les civils soupçonnés de résister ou de protester contre le pouvoir imposé de facto par le général Sanogo », a regretté Gaëtan Mootoo.

Après la mutinerie du 30 septembre, une trentaine de militaires ont été arrêtés et sont actuellement détenus à la gendarmerie du Camp 1 de Bamako. Certains se sont rendus pour bénéficier de protection. Toujours selon M. Mootoo, « les soldats détenus doivent être protégés contre la torture et autres mauvais traitements et contre toute représailles, y compris les disparitions forcées ».

Ahmed M. Thiam

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