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Mohamed Akotey, touareg grand artisan de la libération des 4 otages français
Publié le mercredi 30 octobre 2013  |  AFP


© AFP par ECPAD
Les 4 otages français enlevés en septembre 2010 au Niger libérés
Mardi 29 octobre 2013


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NIAMEY, 30 oct 2013 (AFP) - Mohamed Akotey, 46 ans, figure touareg et
ex-ministre nigérien, est le grand artisan de la libération mardi des quatre
otages français capturés en 2010 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Né à Tidène, dans une vallée à 80 km au nord d'Agadez, le négociateur de
Niamey est connu comme un homme de réseau, que sa naissance dans une grande
famille touareg et ses études - interrompues - en France ont favorisé.
L'épais carnet d'adresses de cet homme à la peau claire, souvent coiffé
d'un turban, lui "ouvre toutes les pistes et les secrets du désert", commente
à l'AFP l'un de ses cousins, Rhissa Feltou, le maire d'Agadez, la grande ville
du nord nigérien.
Dans l'affaire des otages français, son principal atout est son
appartenance à la tribu Ifoghas, un groupe touareg minoritaire au Niger, que
l'on retrouve également au Mali voisin, notamment dans la zone de Kidal, et
dont Iyad Ag Ghali, le chef du mouvement islamiste Ansar Dine (défenseurs de
l'islam), est issu.
"Ses relations composées d'ex-rebelles touareg maliens et des membres de la
tribu Ifoghas ont été déterminantes dans la réussite de cette mission", estime
Ibrahim Mohamed, un ex-chef rebelle nigérien.
Décrit par ses proches comme un homme "pacifique, discret et très
efficace", Mohamed Akotey, est tout d'abord l'un des hommes clé des accords de
paix de Ouagadougou en 1995, qui mettent un terme à la première révolte
touareg contre Niamey.
Il devient ensuite notamment conseiller en sécurité (1996-1999) du général
Ibrahim Baré Maïnassara, ancien président du Niger, puis ministre de
l'Environnement de son successeur Mamadou Tandja (2007-2009).
Areva le nomme en 2009 président du conseil d'administration d'Imouraren
SA, sa filiale dans la région d'Agadez, un poste qu'il occupe encore
aujourd'hui.
Il assiste depuis cette position à l'attaque par Aqmi du site du géant
nucléaire français à Arlit (nord), qui aboutit à la capture de sept otages,
dont les quatre Français libérés mardi.
Les trois autres séquestrés, la femme de l'un otages, un Togolais et un
Malgache, sont relâchés en février 2011 en "territoire nigérien".
D'après plusieurs sources touareg, Mohamed Akotey entretient de "bonnes
relations" avec le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, qui avait
permis la libération de plusieurs otages occidentaux enlevés par Aqmi
(notamment en juillet 2012 avec la libération de trois otages européens - deux
Espagnols dont une femme et une Italienne - enlevés en octobre 2011 en
Algérie).
"Toutes ces qualités lui ont conféré une vraie stature et une certaine
expérience en matière de négociation", relève l'un des ses amis.
"Ce n'est donc pas un hasard si le président du Niger lui a confié cette
mission très délicate d'obtenir la libération des otages français",
commente-t-il.
Une mission qu'aurait facilitée la rançon de 20 à 25 millions d'euros payée
par la France aux ravisseurs, selon une source proche des négociateurs
nigériens, ce que conteste Paris.
bh-jf/stb/sd

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