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L’Inter de Bamako N° 432 du

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Payement de rançons aux preneurs d’otages : Hollande réarme Iyad pour combattre l’armée malienne
Publié le lundi 4 novembre 2013  |  L’Inter de Bamako




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Le chef de l’association criminelle, Ansar dine, qui a publiquement revendiqué le massacre des soldats maliens à Aguel Hoc le 24 janvier 2012, est un homme heureux depuis le mardi 29 octobre 2012, jour de la libération des quatre otages français. Il vient de renflouer ses caisses par l’argent que lui a versé le président français, François Hollande, pour se procurer de nouvelles armes dans le but de combattre l’armée malienne dont la présence dans le Nord lui empêche de s’adonner à ses activités illicites.


Même si la France officielle a démenti avoir versé de rançons aux ravisseurs pour obtenir la libération de quatre de ses fils, enlevés en 2010 à Arlit au Niger par le groupe terroriste AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique), les spécialistes de ce dossier sont convaincus qu’il n’y a pas de libération sans payement de rançons. Elles dépendent du terme des clauses sur lequel les négociateurs des deux parties s’entendent.

Les rançons peuvent être de la liquidité ou de l’impunité. C’est la première voie qui est toujours privilégiée par les preneurs d’otages : l’argent. Ces criminels ne se soucient guère des actions judiciaires lancées contre eux. Car ils savent que leurs actes sont condamnés de part le monde.

La libération des quatre otages français, intervenus la semaine dernière, a donné à toutes sortes de spéculations. Les premières révélations ont fait état de versement de 20 à 25 millions d’euros soit environ plus de 1 milliard 300 millions de FCFA au chef du groupe criminel, Iyad Ag Ghaly. Ensuite, on a parlé d’un arrangement entre les autorités françaises et le chef d’Ansar dine accordant l’impunité à ce dernier.


Sans se tromper, on peut parier que cet argument est uniquement avancé pour brouiller les pistes. Pour qui connaît le chef de la nébuleuse, Iyad Ag Ghaly, son talon d’Achille est l’argent.


Depuis la fin de la rébellion qu’il a déclenchée dans les années 1990, il n’a montré qu’un seul visage : se maintenir dans le confort au détriment des populations au nom desquelles il avait pris les armes pour porter haut leurs revendications. Il est de la race des gens qui ont toujours refusé le développement de leur localité.


Les mallettes que lui envoyaient les présidents Konaré et Touré et l’argent du trafic qu’il menait au vu et au su des autorités politiques et militaires dans le Nord lui ont permis de se constituer un trésor de guerre et de se maintenir dans l’insolence et dans l’impunité totale.



Sachant bien que les autorités actuelles sont faibles, Iyad n’est pas ce genre d’homme qui pourrait demander qu’on lui accorde une impunité. Il sait bien que sans la France, il peut obtenir cette faveur du gouvernement malien qui vient de lever les mandats d’arrêt qui frappaient ses lieutenants, malgré les crimes qu’ils ont commis contre le peuple malien.


Le combat du guide du groupe terroriste Ansar dine est clair : la transformation de cette zone en noma’s land. C’est ce qu’il a toujours revendiqué chaque fois qu’il prend les armes. A la fin de la rébellion de 1990, il a demandé et obtenu l’allègement du dispositif militaire dans le Nord.


En 2006, rebelote. Les accords d’Alger lui permettent de régner en maître absolu sur les régions septentrionales. Il n’a pas tardé à tisser des relations et à s’associer à des groupes criminels pour chasser l’armée malienne des 2/3 du territoire national avec son cortège de crimes les plus odieux commis sur notre terre. Seul maître à bord de cette vaste zone, il contrôlait tous les trafics.


Le deal entre Iyad et le président français serait que l’armée malienne reste recluse dans un camp militaire de la ville de Kidal pour que lui et ses hommes ne soient pas attaqués et désarmés par les forces de défense et de sécurité du Mali. La rançon que François Hollande vient de verser à Iyad va lui donner une autre occasion d’acquérir de nouvelles armes pour combattre l’armée malienne.
Le président français, en donnant de l’argent à cet homme sans scrupule pour qu’il s’arme de nouveau pour attaquer notre armée, n’a-t-il pas choisi son camp, Ansar dine ? Comme ce fut le cas de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, parrain et bras financier du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNL).


Yoro SOW

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