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Immigrés africains en France : Mourir… en silence
Publié le mardi 5 novembre 2013  |  Le 26 Mars




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La France est « un pays de rêve ». Alors, il faut y aller. Par tous les moyens ! Sans visa, et même à la nage, ou en s’embarquant à bord d’un engin flottant… de la mort.

Hélas, au bout du compte, tout n’est qu’illusion dans ce pays, véritable miroir aux alouettes où, les immigrés notamment ceux originaires de l’Afrique noire, « souffrent et meurent, sans parler ».

Saint Ouen, Paris. Ici, comme ailleurs certains immigrés ayant bénéficié d’un titre de séjour ont pu avoir de modestes logements (2 à 3 pièces).
Ils sont naturalisés et travaillent comme plongeurs (laveurs d’assiettes) ou techniciens de surface (balayeurs de rue).
Les autres vivent dans des foyers : foyer Soundiata, foyer de Montreuil, foyer de la commanderie, (Rosny sous bois).
Les foyers ne sont autres que des bâtiments à étages construits spécialement pour les immigrés.
Dans ces bâtiments délabrés, crasseux et dont la couleur reste difficile à déterminer, les chambres sont identiques à des cellules de prison, car ne pouvant accueillir qu’un petit lit. Mais, elles sont occupées par 7 à 8 personnes.
Mourir en silence

Dans ces chambres préalablement affectées à une seule personne, les occupants dorment à même le sol.
Pire, dans plusieurs cas, parents et enfants dorment dans le même lit.
Et, malgré leur étroitesse, ces « tombeaux » ne sont pas gratuits.
Ils sont mensuellement payés entre 300 et 400 euros, (environ 200.000 Fcfa à 260.000 Fcfa).
Dans les foyers, coupés du reste de la société, nos immigrés ont crée leur propre environnement.
Le hall a partout été transformé en un grand vestibule qui sert, tantôt de lieu de discussions, tantôt de prières.
Ici, tout rappelle l’Afrique. Les vieux, accoudés sur des nattes écoutent autour du thé, la musique du pays.
Les marchands sont installés devant l’entrée du bâtiment et vendent de la chique, du gombo, des colliers et des tissus africains.
Plusieurs autres comme le jeune M. S. Malien, à Rosny sous bois vendent du maïs à la braise à 1 euro (650 Fcfa).
Selon le jeune vendeur, « ça permet d’avoir de quoi manger et de rester sur place, afin d’échapper aux contrôles d’identité répétés des autorités (CRS) ».
En effet, ces agents de poursuite constituent de véritables bêtes noires pour les immigrés clandestins.
Ils se chargent de les remettre (mesure actuelle) à la justice qui aura pour tâche de les expulser.
La crainte d’être contrôlé fait ainsi perdre à beaucoup de travailleurs leur emploi généralement clandestin comme eux-mêmes. Parce que, même ici, le « chef » ne tolère pas les absences et les retards.
N’ayant pas le choix, ils sont contraints d’accepter le « travail noir ». L’exploitation de l’homme par l’homme est en France, berceau des Droits de l’homme, une triste réalité.
Ainsi, la rémunération des « sans papiers » travailleurs, varie entre 300 et 400 euros (200.000 et 250.000 Fcfa). Quand bien même, en France, le salaire minimum (600 euros) est garanti par la loi du travail qui stipule que nul n’a le droit de payer en dessous.
Compte tenu de l’infériorité du Fcfa par rapport à cette monnaie, cette somme paraît importante au Mali.
Mais en France, elle ne représente qu’une brouille avec laquelle, il faut se nourrir, se vêtir, se rendre au travail, régler le foyer, les factures de téléphones, d’électricité et encore, épargner de l’argent pour les parents.
N’ayant pas le choix et ne pouvant point se plaindre, à cause de leur situation irrégulière (absence de titre de séjour), nombre d’immigrés sont contraints d’accepter n’importe quelle condition de travail et de… survie.
Résignés, ils sont obligés de courber le dos pour survivre à « Bako » (l’autre rive).
Quant aux femmes, elles sont pour la plupart, femmes de ménage dans les hôtels, les HLM (habitations à loyer modéré), font de la restauration dans les foyers des immigrés ou, pire, s’adonnent à la prostitution.
Elles offrent à 2 euros (2400 Fcfa) le plat de Sombaladji, de Tigadegué (maafe, de yassa, bref les plats africains).
La France étant un pays de régime monogamique, les familles polygamiques africaines sont confrontées à divers problèmes.
La loi n’accorde le statut d’épouse légale qu’à la première femme, les autres (2è, 3è, 4è) n’existent pas… légalement.
Tout n’est pas négatif. Les enfants ont droit à l’instruction, quelle que soit la situation de leurs parents.
Ils ne sont pas non plus inquiétés dans leurs déplacements quotidiens.
Ce sont plutôt leurs parents, qui ont la peur au ventre, peur d’être refoulé, peur de quitter le pays, miroir aux alouettes.
Ils se terrent dans leurs « abris », après le travail, pour n’en ressortir qu’en cas d’extrême besoin….
Après des années de séjour, les lieux connus d’eux se limitent à l’épicerie du coin et aux magasins Tati : « les plus bas prix ».
Ainsi, vivent en France de milliers d’Africains appelés des « réfugiés économiques ».
Sur la terre de leurs « ancêtres, les Gaulois », ils ont rangé dans un coin du placard leur orgueil et leur dignité pour se vêtir du boubou de la résignation et de l’humiliation.
Quant bien même, tous savent que, la France actuelle, celle de Sarkozy les répugne.
Les immigrés en France « souffrent et meurent… stoïquement. »

O.A.T

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