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Mali: fusion de trois mouvements rebelles touareg et arabe
Publié le mardi 5 novembre 2013  |  afriquinfos.com


© AFP
Première rencontre de la rébellion malienne du MNLA avec le médiateur Compaoré
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh (R), leader d`une équipe du Mouvement de libération nationale de l`Azawad (MNLA) parle a un meeting avec les délégués touareg Ibrahim Ag Mohamed rebelles Asseley (C) et Hassane Ag Mehdy (L) à Ouagadougou


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Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) ont adopté une "plate-forme politique", une "commission de négociations" ainsi qu'un "organe de décisions" communs, au terme de plusieurs jours de discussions à Ouagadougou.

"Guidés par une commune volonté politique de privilégier l’intérêt supérieur du peuple de l’Azawad", et "convaincus que seule une solution politique peut assurer la paix, la sécurité et le développement (...) et contribuer à la stabilité de la sous-région", ces trois mouvements ont annoncé une "fusion" dans un communiqué lu à l'issue de leur réunion.

Celle-ci sera effective "après approbation de leurs bases respectives dans un délai de 45 jours", ont-ils ajouté.

Le nom du nouveau mouvement ainsi créé n'a pas encore été communiqué.

L’Azawad désigne le nord du Mali pour les touaregs, qui en janvier 2012 y avaient mené une offensive conduisant à l’embrasement du pays.

Le MNLA avait affirmé en septembre qu'il ne négocierait avec les autorités maliennes que sur la base d'une autonomie de l'Azawad "ou il n'y (aurait) pas de négociations avec les autorités maliennes", selon son président Mahamadou Djeri Maïga, quand Bamako rejette formellement toute partition du pays.

Les dirigeants du MNLA semblent depuis lors avoir changé de point de vue, sans toutefois gagner à leur cause toutes les composantes de leur mouvement.

"La plupart des cadres du MNLA veulent un retour dans le giron démocratique et des autorités maliennes", décrypte André Bourgeot, anthropologue spécialiste des sociétés touareg, dans un entretien avec l'AFP.

La fusion des trois mouvements vise d'ailleurs à "constituer une entité civile qui leur permettrait de retourner dans le jeu démocratique", explique ce directeur de recherche au CNRS.

Mais au sein du MNLA, "beaucoup, notamment parmi les jeunes, n'acceptent pas ce glissement et continuent de revendiquer l'indépendance", observe M. Bourgeot.

MNLA, MAA et HCUA peinent par ailleurs à montrer un front uni.

Si les trois mouvements étaient absents aux "états généraux de la décentralisation", l'une des premières phases d'un dialogue censé pacifier le nord du Mali fin octobre, une branche du MAA était présente aux "assises du Nord" vendredi et samedi à Bamako, auxquels le MNLA et le HCUA n'étaient pas représentés.

Le MNLA et le HCUA, qui comprend d'anciens membres d'Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) ont signé le 18 juin à Ouagadougou un accord avec Bamako visant à permettre l’organisation de la présidentielle du 28 juillet à Kidal, ville située au nord-est du Mali sous contrôle des groupes armés touareg, après l'intervention française qui a chassé du nord du Mali les groupes djihadistes alliés à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dont Ansar Dine.

Le MAA est un autre mouvement récemment créé par les communautés arabes du Nord afin d'avoir davantage de visibilité et de poids dans les discussions avec Bamako.

L'accord de Ouagadougou signé en juin prévoit un cessez-le-feu, un retour progressif des forces de défense et de sécurité maliennes à Kidal et un cantonnement des combattants rebelles sur des sites de regroupement. De nombreuses discussions doivent encore intervenir pour organiser sa mise en place.

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