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Trop de mots sur des maux : Il faut libérer Kidal et désarmer le MNLA, point à la ligne
Publié le lundi 11 novembre 2013  |  Le Zenith Bale




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Des attaques et assassinats à Kidal contre toux ceux qui ne sont pas MNLA, des accrochages avec l’Armée à Egazargane, localité située à 140 km de Ménaka dans la région de Gao placée sous haute surveillance depuis les opérations de kamikazes et les lancements d’obus sur cette ville, des assises nationales sur le Nord, et après tout il faut aller à Ouaga pour prier le MNLA de libérer seulement des lieux stratégiques (Gouvernorats, radio…) et non la région. D’où vient cette myopie politique à ne pas nous dispenser des discours laudateurs pour concrétiser les promesses d’intégrité territoriale et d’indépendance non négociables. Alors qu’est-ce qu’on est parti négocier avec le MNLA à Ouaga si ce n’est pas l’intégrité territoriale et l’indépendance de notre pays ?

Un graffiti dans le centre de Kidal. Sur la droite, le drapeau de l'Azawad. | Sylvain Cherkaoui / COSMOS pour Le Monde (photo archives)
Un graffiti dans le centre de Kidal. Sur la droite, le drapeau de l’Azawad. | Sylvain Cherkaoui / COSMOS pour Le Monde (photo archives)
Est-ce trop que de demander à l’armée malienne et à la MINUSMA de désarmer le MNLA et de libérer Kidal ? Que font tant de militaires maliens et étrangers au Nord du Mali pour laisser Kidal entre les mains de ces forces du mal ? Qui du Mali et de la Communauté internationale n’a pas déploré la perte cruelle de nos confrères Ghislaine Dupont et Claude Verlon et condamné cet acte criminel ?
Après avoir vaincu l’hydre terroriste, comment peut-on courber l’échine face au MNLA ? Qu’est-ce qui explique qu’il revienne seulement au Mali de respecter l’accord de Ouagadougou, et même d’aller au-delà pour lever des mandats d’arrêt, alors que le MNLA ne désarme pas, et pis, il remet en cause notre souveraineté sur Kidal ?

Oui, c’est incroyable mais vrai, nous assistons à une situation de non-Etat et de non droit à Kidal où c’est l’armée et les représentants de l’Etat qui sont cantonnés et désarmés en plus du spectacle désolant jeté à notre figure par l’agression de trois de nos ministres.
En cela, la confiance en IBK s’effiloche quant à sa capacité de rétablir l’autorité de l’Etat à Kidal et de lutter contre l’impunité… François Hollande en a-t-il conscience ? Lui qui a promis de payer la dette du Mali, nous lui rappelons donc que pour libérer la France, les Maliens sont partis jusqu’au bout, ils n’ont reculé devant aucun sacrifice tant ils furent parmi les premiers à avancer contre la puissance de feu de l’ennemi et à y laisser leur vie jusqu’à la victoire finale. Ce jour là, il n’a pas été question de laisser la France face à son problème de libération. Pourquoi aujourd’hui, le payeur de dette ne veut non seulement pas laisser le Mali seul combattre le MNLA qui est à l’origine de toute cette crise, mais il s’oppose au déploiement de l’armée malienne à Kidal légué entre les mains de ces criminels de guerre ? En fait, la France n’aide plus le Mali, la France aide le MNLA.

Aveuglé par la passion de monter à Koulouba, IBK a certes promis monts et vallées aux Maliens, nous le jugerons pourtant sur ce qui dépendra uniquement de sa volonté. Ce qui se passe aujourd’hui à Kidal, il l’a avoué, est intolérable, ne dépend donc pas de sa volonté. Tout le monde sait que IBK est bagarreur, en tout cas à travers ses discours et les actes qu’il a posés par le passé. Si malgré tout, il ne peut réagir, alors qu’il n’y a pas de doute sur la capacité de l’armée malienne à vaincre le MNLA, c’est que la France est derrière cette affaire. Alors qu’avons-nous fait à la France pour mériter un tel supplice ?

L’heure de vérité a sonné. Les Maliens doivent comprendre qu’il ne sert à rien d’en vouloir à IBK alors qu’en face c’est Hollande qui tire les ficelles. Il y a lieu non pas de soutenir IBK, mais de soutenir soi-même, de soutenir le Mali, contre l’impérialisme français de soient disant socialistes. Pour sa part, IBK doit comprendre qu’autant le Mali a besoin de la France, autant la France a plus que besoin du Mali. Si la France ne le prend pas comme tel, les Français peuvent tous plier bagages et rentrer chez eux. Nos partenaires chinois, américains et autres ont duré sur la liste d’attente. Et si Hollande a le moindre respect pour Ibk et pour le Mali, il se doit de faire respecter l’Etat à Kidal, surtout que le MNLA, par la liquidation de journalistes français, vient de démontrer qu’il ne contrôle que ses propres intérêts à Kidal, intérêts liés aux tueries, aux prises d’otages et au narcotrafic.

En tout état de cause, les autorités maliennes restent interpellées sur la question. Dire toute la vérité à Hollande et prendre toutes les dispositions pour libérer Kidal, désarmer le MNLA et mériter de la Nation. Il ne peut y avoir deux armées dans un même pays. Et IBK n’a pas été élu pour laisser Kidal entre les mains du MNLA. Il a commis l’erreur de porter sur des listes RPM certains responsables du crime organisé contre le Mali, il ne peut plus continuer avec ce qui peut être considéré comme une haute trahison : pas de souveraineté malienne sur Kidal, l’armée malienne est cantonnée à Kidal, l’Etat malien est indésirable à Kidal, seuls des députés RPM y vivront.

Trop, c’est trop. Il faut finir avec les discours et passer à l’action. Après l’opération Sanya à Kati, passons à l’opération Sanya à Kidal, en application de l’accord de Ouagadougou. Il faut que force reste à la loi à Kidal. Nul ne doit être au-dessus de la loi.
A bon entendeur, salut !
Mamadou DABO

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