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La Cedeao face à la crise malienne : L’association Adema ouvre le débat
Publié le lundi 11 novembre 2013  |  Le Prétoire


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Conférence-débat : " Rôle de la CEDEAO dans la gestion de la crise politique et sécuritaire au Mali"
Bamako, le 09 Novembre 2013. A l`occasion de la célébration de son 23 ème anniversaire, l’Association "Alliance pour la démocratie au Mali" (A.DE.MA) a tenu ce jour, une conférence-débat sur le thème :" Rôle de la CEDEAO dans la gestion de la crise politique et sécuritaire au Mali". c`était à la maison de la presse, et a été animée par Monsieur Toure Cheaka Aboudou, Représentant résident de la CEDEAO au Mali . Photo: Toure Cheaka Aboudou, Représentant résident de la CEDEAO au Mali


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«Rôle de la Cedeao dans la gestion de la crise politique et sécuritaire du Mali», tel a été le thème d’une conférence débat organisée par l’Association ‘’Alliance pour la démocratie au Mali’’ (Adema). C’était dans le cadre de la commémoration de son 23ème anniversaire, le samedi 9 novembre 2013, à la Maison de la presse.

Cette journée commémorative du 23ème anniversaire des «Rouges et Blancs» a été une occasion pour les leaders de l’Adema, non moins acteurs du mouvement démocratique, tels que Mme Sy Kadiatou Sow et le Professeur Aly Nouhoum Diallo, premier Vice-président de ladite association, de rendre un vibrant hommage aux martyrs et amis du Mali, tombés sur le champ de l’honneur et de la dignité.

A l’entame, Aboudou Cheaka Touré, conférencier du jour, a magnifié l’intégration africaine tout en expliquant le rôle de la Cedeao dans la gestion de la crise malienne, surtout la légitimité de l’intervention de l’institution sous-régionale. Se fondant sur le protocole relatif au mécanisme de prévention ; de gestion ; de règlement des conflits ; de maintien de la paix et de la sécurité, M. Touré a estimé que quatre des cinq conditions étaient réunies pour que la Cedeao intervienne au Mali. «Le pays se heurtait à des problèmes plus graves et persistants, se trouvant plongé dans une situation de tension extrême pouvant entrainer des risques de désastre humain ou de menace à la paix et enfin un renversement de pouvoir», a-t-il justifié cette intervention.

Le diplomate a par ailleurs souligné les forces et faiblesses de l’Accord-cadre signé entre la Cedeao et le Cnrdre et dont l’objectif était de rétablir la Constitution du 25 février 1992. Cet accord devait, dit-il, servir d’instrument supplétif à la Constitution dans l’intervalle du vide juridique suite au coup d’Etat du 22 mars 2012. Et d’ajouter qu’en plus de la succession du Président de la République pour la période constitutionnelle d’intérim, l’Accord a aidé à la mise en place des organes de l’Etat, y compris au delà de la période d’intérim (article 1 à 4), d’où la prévision de la transition. «Les gens pensaient que l’Accord-cadre a souvent violé la Constitution alors qu’en réalité, cet accord était supérieur à la Constitution et la suppléait pour combler les vides juridiques», a-t-il expliqué.

Parlant de la transition, Aboudou Cheaka Touré a estimé qu’elle a été essentiellement caractérisée par notamment des pouvoirs superposés, la cacophonie au niveau de l’exécutif, l’insuffisance communicationnelle de l’exécutif ainsi que des relations conflictuelles avec la Cedeao. «Depuis juillet 2012, j’ai cherché à approcher les partis politiques pour m’entretenir avec eux. Malheureusement ils n’ont jamais répondu à mon appel. La société civile aussi qui devrait jouer son rôle de sauveur de la démocratie s’est ralliée aux partis politiques. Voila ce que j’entends par l’Etat paradoxal», déplore t-il.

Il a aussi évoqué l’ensemble des démarches menées par la Cedeao au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU puis l’intervention de la France à travers l’opération Serval. A ce titre, il dira que la Cedeao ayant vite compris que la communauté internationale ne voulait pas de cette guerre dans le septentrion du Mali, a mis en place un plan B qui permettait à l’armée malienne de réagir à toute intervention précise avec la possibilité d’appeler des pays amis pour le soutenir. Une anticipation heureuse de la Cedeao qui, selon lui, a porté fruit pour la victoire contre le terrorisme.

Pour finir, M. Touré dira que c’est le retour à l’ordre constitutionnel qui a sauvé le Mali et non les rafales françaises. Car, argumente-t-il, si le coup d’Etat était consommé, jamais le Mali ne serait à ce stade. «La Cedeao a certes connu d’énormes difficultés à atteindre ses objectifs de pacification là où elle est intervenue, mais par son engagement militaire et diplomatique, elle a permis l’établissement d’un cadre légal international de sauvetage du Mali. Pour ne pas dire que le Mali est devenu un Etat normal grâce à la Cedeao».

Cette conférence débat a permis à l’assistance de s’imprégner davantage des objectifs, principes et instruments de gestion des conflits de la Cedeao et de mieux cerner les divers contours de l’intégration sous-régionale et continentale.
Ibrahim M.GUEYE

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