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Réunion des responsables de la défense du Sahel au Niger
Publié le mercredi 13 novembre 2013  |  Magharebia




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Afrique - Les leaders militaires du Sahel se sont rencontrés vendredi 8 novembre dans la capitale nigérienne pour discuter des derniers développements dans la longue crise sécuritaire que traverse la région.
Des responsables maliens, algériens et mauritaniens comptaient au nombre des participants à cette réunion du Comité d'état-major opérationnel conjoint dans la région du Sahel (CEMOC).

"Cette rencontre de Niamey avait pour but d’approfondir la coopération militaire sous-régionale", a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, des propos rapportés par l'AFP. Le chef de la diplomatie algérienne a récemment terminé une tournée au Sahel qui l'a conduit à Nouakchott, Bamako et Niamey.

Interrogé sur l'efficacité du CEMOC, basé dans le sud de l'Algérie, Lamamra a indiqué qu'il pouvait "être perfectible, mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain".

"Le danger sécuritaire existe toujours dans la région et c’est pour cette raison que l’Algérie mettra tout en œuvre pour le renforcement de la sécurité dans le Sahel", a-t-il déclaré.

Le 27 octobre, le Président nigérien Mahamadou Issoufou a rencontré Lamamra à Niamey pour parler de la situation sécuritaire au Sahel. Le Président Issoufou a insisté à cette occasion sur la nécessité de "conjuguer les efforts et mutualiser les moyens".

"Il s’agit d’une constante dans l’action des pays du champ qui se sont dotés de mécanismes aux niveaux politique, militaire et sécuritaire pour mener une lutte commune contre le terrorisme et le crime transnational organisé", a déclaré pour sa part le ministre algérien pour le Maghreb et les Affaires africaines le 4 novembre à Niamey.

"Cette lutte régionale continuera dans le but de s’inscrire dans le cadre des efforts de la communauté internationale et des stratégies des Nations unies pour éradiquer ces fléaux", a ajouté Abdelkader Messahel.

Le 6 novembre, le Président Issoufou a demandé une assistance militaire pour permettre à son pays de lutter contre les groupes armés et les trafiquants, affirmant que l'instabilité en Libye avait renforcé la menace terroriste.

"Nous avons besoin d’aide pour renforcer notre capacité à combattre les menaces pour la sécurité"; a-t-il a souligné après une visite de deux jours en Afrique du Sud, où il a rencontré le Président Jacob Zuma.

Il a ajouté lors d'une conférence de presse que "ces menaces viennent de militants islamistes de Libye et d’autres pays et de trafiquants criminels d’armes, de drogues et d’êtres humains. Le Niger est notamment préoccupé par la présence d’al-Qaida au Mali voisin. Puisque c’est une menace pour toute la région, nous nous en occupons à ce niveau à travers l’organe d’opérations conjointes formé par la Mauritanie, le Mali, l’Algérie et le Niger."

Selon Jidou Ould Sidi, journaliste spécialiste des questions de sécurité, "la guerre civile de Libye en 2011, la crise malienne de 2012 et l’intensification récente des confrontations armées entre forces gouvernementales et Boko Haram dans le Nord du Nigeria affectent le Niger. Revendications, armes et combattants circulent en s’affranchissant des frontières."

"Face aux crises qui secouent ses voisins, le Niger fait encore figure de fragile îlot et de maillon faible dans la région", poursuit-il.

"La principale menace est l’islamisme radical d’al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), de Boko Haram et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO)", conclut-il.

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