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Kidal : Les bâtiments publics mis à sac
Publié le vendredi 15 novembre 2013  |  Le Débat




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Révoltés par la décision de leurs chefs de quitter les locaux du gouvernorat, des jeunes ont saccagé hier jeudi des bâtiments publics à Kidal. Une révolte qu’on peut expliquer par la non maitrise des partisans de la rébellion.


Des dizaines de femmes et de jeunes se réclamant du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont tenu hier jeudi matin un sit-in devant le gouvernorat pour protester contre l’évacuation promise de ce bâtiment ainsi que celui du siège de la radio-télévision ORTM dans ce chef-lieu de la région.


Pour une raison indéterminée, le sit-in a dégénéré en violences, des jeunes ont saccagé et brûlé une partie du gouvernorat, du Trésor public et d’un bâtiment de l’Education nationale situé à proximité, d’après ces sources.


Ces jeunes de Kidal pro-MNLA ont aussi mis à sac une partie des locaux du gouvernorat. Ils ont saccagé et brûlé les bâtiments du Trésor public et l’Académie (…), en face du gouvernorat. Ils disent qu’ils ne veulent pas voir le retour du gouvernement, a déclaré hier un des fonctionnaires.


« Moi, je vois un mur du gouvernorat qui est tombé. J’ai vu aussi le Trésor brûlé. Ce sont les jeunes qui ont fait tomber ce mur », a dit un autre fonctionnaire.


Des hommes du MNLA ont demeuré toutefois jeudi après-midi au gouvernorat et au siège de l’ORTM, qu’ils occupent depuis environ neuf mois, mais, ils quitteront finalement vers 16 heures après d’intenses négociations.


La décision du MNLA de quitter ces bâtiments, annoncée le 9 novembre à Ouagadougou, a divisé les partisans de la rébellion.
Un premier sit-in de protestation avait déjà été organisé mercredi devant le gouvernorat par un groupe de femmes et de jeunes.


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Kidal : La direction du MNLA désavouée par la base


Mercredi soir à Kidal, le secrétaire général du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Bilal Ag Acharif, n’a pas pu convaincre les femmes et les jeunes pour qu’ils quittent les locaux du gouvernorat et de la station régionale de l’office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM). La destruction de ces édifices publics sonne comme un désaveu de la direction du mouvement rebelle qui ne semble plus avoir de contrôle sur ses partisans.


Vendredi dernier, les groupes armés composés du MNLA, du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l’ Azawad (MAA), ont décidé de libérer à partir hier jeudi 14 novembre les locaux du gouvernorat et de la station régionale de l’office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM) de Kidal, en présence de la communauté internationale représentée par la Commission Technique Mixte de Sécurité (CTMS). Cette décision des trois groupes armés prise à l’issue d’une rencontre tenue à Ouagadougou en présence du représentant spécial du secrétaire général de l’Onu au Mali, n’a pas été appréciée par les partisans desdits mouvements.


« La décision d’évacuer les bâtiments gouvernementaux n’a pas plu à certains femmes et jeunes proches du MNLA, qui ont occupé en un premier temps les locaux dans la matinée de mercredi avant d’exiger qu’un de leurs responsables vienne leur expliquer ce qui est à l’origine de celle-ci (décision) », a expliquée hier une source citée par nos confrères de Xintia à Kidal.


Cette même source favorable aux rebelles a ajouté c’est l’exigence de ces femmes et jeunes qui explique en partie l’arrivée hier (mercredi aux environs de 18 H), du secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Acharif, ici (Kidal) ». Elle a soutenu « l’intervention de Bilal Ag Acharif a porté ses fruits, car présentement (jeudi matin aux environs de 10H), des femmes et jeunes sont en train de brûler les paperasses, nettoyer les coins et recoins (..), afin de libérer les lieux ».


La réalité était tout autre car hier jusqu’à dans l’après-midi, les bâtiments n’étaient encore libérés par les groupes armés ». Quelques dizaines de femmes et de jeunes partisans du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont tenu jeudi matin un sit-in devant le gouvernorat pour protester contre l’évacuation promise de ce bâtiment ainsi que celui du siège de la radio-télévision ORTM dans ce chef-lieu de la région.


Pour une raison indéterminée, le sit-in a dégénéré en violences, des jeunes ont saccagé et brûlé une partie du gouvernorat, du Trésor public et d’un bâtiment de l’Education nationale situé à proximité, d’après ces sources. « Les manifestants ont mis à sac une partie des locaux du gouvernorat. Ils ont saccagé et brûlé les bâtiments du Trésor public et l’Académie (…), en face du gouvernorat. Ils disent qu’ils ne veulent pas voir le retour du gouvernement malien », a déclaré un des fonctionnaires joints peu avant 12H30 locales.


C’est un cinglant désaveu pour le MNLA dont les combattants du MNLA ont pris le contrôle de la ville de Kidal à la faveur de la libération des régions du nord du Mali, précédemment occupées par les groupes islamistes et terroristes en 2012.


Le 18 juin dernier à Ouagadougou, le gouvernement et la coordination du MNLA/HCUA ont signé un accord préliminaire de paix. Cet accord prévoit notamment le retour de l’armée et de l’administration maliennes à Kidal, une des trois régions du nord du Mali, située à l’extrême nord-est du pays.
Le même accord prévoit le cantonnement des combattants des groupes armés, qui ne sont pas encore cantonnés.


Par Drissa Tiéné

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