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Kidal sur les traces du Sud Soudan ?
Publié le samedi 16 novembre 2013  |  Mutation


© AFP par HABIBOU KOUYATE
Le président, Ibrahim Boubacar Keita préside le premier conseil des ministres
Lundi 9 septembre 2013. Koulouba Palace à Bamako. le président IBK a présidé son premier conseil des ministres


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L’élection D’Ibrahim Boubacar Keita comme président de la république du Mali le 11 Août 2013 avait suscité beaucoup d’espoir au sein du peuple malien pour le recouvrement rapide et total de l’ensemble du territoire de Kayes à Kidal. Mais au vu des évènements qui sont en train de se produire depuis la prise au pouvoir par IBK, on est en mesure de croire à une partition inévitable de la région de Kidal.


La libération des quatre otages Français suivie quelques jours seulement de l’assassinat de deux confrères de RFI à Kidal a permis aux nombreux maliens de comprendre aujourd’hui que la France tient beaucoup à grande zone désertique qu’on dit très riche en pétrole, en phosphate, en cuivre, en or et surtout en uranium. Comme au Sud-Soudan, la France entend tout mettre en œuvre pour que la région de Kidal soit autonome voire indépendante pour mieux se procurer de ces différentes richesses terriennes.


Pour mieux se rendre de cette évidence, les propos du député UMP et de surcroit membre de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale Française, Alain Marsaud en disent long sur les vraies convoitises de la France sur Kidal. Selon lui la partition de Kidal est inévitable tout simplement la culture, la nourriture, le climat voire l’habillement sont différents de ceux des autres régions du Mali. En cantonnant l’Armée malienne à l’entrée de Kidal sans oublier que le renfort prévu est bloqué à Gao, en acceptant que le drapeau de l’azawad puisse flotter dans la ville, en laissant les responsables et combattants du MNLA occuper les bâtiments officiels de l’administration(les locaux du Gouvernorat) et le symbole de l’Etat(les locaux de l’ORTM), François Hollande et la France à travers l’Opération Serval sont en train de montrer aux maliens que tôt ou tard la région de Kidal ne sera plus une partie intégrante du Mali. C’est du moins l’avis aussi d’un député UMP et qui est membre de la commission des affaires étrangères au parlement français qui pense que la partition du Mali est inévitable. La raison est simple que selon plusieurs études le sous-sol Kidalois regorge d’énormes ressources minières et énergétiques terriennes et la France entend s’approprier pour maintenir sa puissance économique dans un monde en crise.


Selon plusieurs études, les stocks d‘uranium du Niger vont s’épuiser en 2021 et le nombre de tonnes d’or du Mali diminuera considérablement d’ici cinq ans. Et du coup tous les regards seront rivés vers la région de Kidal d’où ce grand intérêt de la France. Surtout que ce pays soupçonne les autorités maliennes de vouloir offrir une partie de la zone aux Américains notamment Tessalit. Pourtant l’ancien président ATT avait été accusé par certains maliens et même certains hommes politiques de ‘’ vendre ‘’ Kidal aux Français et jusqu’à ce qu’une radio privée de la place avait déclarée à l’époque qu’elle possédait le reçu attestant la ‘’vente’’ de la région de Kidal à la France. Ce qui avait beaucoup contribué à la chute du régime d’ATT et qui a conduit à la mutinerie du 22 Mars 2012. Si les Occidentaux ont attendu 30 ans pour faire la partition du Soudan avec l’indépendance du Sud-Soudan, l’heure aux réflexions pour le cas de Kidal. En attendant cette partition, les responsables du MNLA continuent de vivre aisément en France, au Burkina- Faso et en Mauritanie et en toute impunité. Pour un observateur averti, cette partition est inévitable quand on sait que le peuple reste inactif et pense que c’est aux seules hautes autorités politiques qui doivent régler cette crise du Nord du Mali. A bon entendeur, Salut !


Moussa Bamba

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