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Législatives au Mali: l’impossible campagne à Kidal, ville de tous les dangers
Publié le vendredi 22 novembre 2013  |  AFP




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BAMAKO, Kidal, ville du nord du Mali où coexistent des
groupes armés, se prépare à des législatives dimanche sous haute protection
militaire par craintes d'attentats jihadistes ou autres violences.
Fief des Touareg et de leur rébellion qui ne contrôle toutefois plus la
ville, c'est là que deux journalistes français ont été enlevés et tués le 2
novembre et les incidents y sont nombreux.
"L'armée malienne, les rebelles touareg, la force de l'ONU et les
islamistes sont tous armés à Kidal", note un employé municipal qui préfère
garder l'anonymat.
"On ne sait pas qui fait quoi, il n'y a pas de vie ici, chaque partie de la
ville est contrôlée par un groupe armé", ajoute-t-il.
Le président Keïta lui-même a récemment qualifié de totalement
"inacceptable" la situation à Kidal, son ministre de la Défense Soumeilou
Boubèye Maïga, reconnaissant lui que "Kidal est la seule région (du Mali) pour
le moment où la souveraineté de l'Etat n'est pas effective".
Face à cette situation, une coalition de partis politiques qui s'étaient
opposés au coup d'Etat du 22 mars 2012 ayant précipité la chute du nord du
Mali aux mains des jihadistes, a même demandé au gouvernement "de reporter les
élections" de dimanche à Kidal.
La France qui maintient en périphérie de Kidal 200 militaires depuis son
intervention militaire au Mali lancée en janvier, y a renforcé sa présence
avec 150 soldats supplémentaires après la mort, le 2 novembre, des deux
journalistes de Radio France International. Un meurtre revendiqué par Al-Qaïda
au Maghreb islamique (Aqmi).
Aux côtés des soldats maliens et ceux, Africains, de la mission de l'ONU au
Mali (Minusma), ils assureront la sécurité dans les bureaux de vote à Kidal où
les infiltrations d'islamistes armés font craindre des attentats le jour du
scrutin.

Campagne inexistante

Terne dans le reste du Mali, la campagne électorale a été quasiment
inexistante à Kidal et sa région où ne sont inscrits que 30.000 électeurs sur
les 6,5 millions de l'ensemble du territoire.
Comme lors des deux tours de la présidentielle du 28 juillet et du 11 août,
remportée par Ibrahim Boubacar Keïta, plusieurs habitants de la ville pensent
qu'il y aura dimanche "un semblant" d'élection, avec un faible taux de
participation qui avait été de 11% lors du scrutin présidentiel, contre près
de 50% sur le plan national.
Cette faible participation n'est pas surprenante dans une région berceau
des Touareg et de leur rébellion, le Mouvement national de libération de
l'Azawad (MNLA), qui dénonce la "marginalisation" du nord du Mali et réclame
une forme d'autonomie par rapport à l'Etat central à Bamako, située à 1.500km
de Kidal.
Le MNLA, laminé en 2012 par les islamistes armés liés à Al-Qaïda qui ont
occupé le nord du Mali et avec lesquels il s'était initialement allié, n'est
revenu à Kidal que fin janvier à la faveur de l'intervention militaire
franco-africaine lancée pour chasser les jihadistes de la région.
Il a un temps assuré la sécurité dans la ville, mais depuis septembre, même
si ses combattants y sont toujours présents, il ne la maîtrise plus, comme en
témoignent l'attentat meurtrier qui a visé en octobre dans la région les
soldats tchadiens de l'ONU, puis l'enlèvement à Kidal suivi du meurtre de
Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les journalistes de RFI.
Quatre sièges sont à pourvoir dans la région: Kidal, Tessalit, Abéïbara et
Tinessako.
Presque tous les candidats sont des Touareg membres du Haut conseil pour
l'unité de l'Azawad (HCUA), un groupement de notables qui, au côté du MNLA, a
signé en juin des accords avec Bamako pour permettre la tenue de la
présidentielle, puis de pourparlers de paix qui n'ont officiellement toujours
pas débuté.
"Je suis confiant. Je sais que les élections vont ramener la paix. Nous
voulons négocier et il faut que le gouvernement accepte de négocier", affirme
un des candidats, Hamada Ag Bibi, membre du parti du président Keïta, le
Rassemblement pour le Mali (RP).
Son appartenance à ce parti et son élection éventuelle pourraient selon lui
faciliter ces pourparlers de paix avec Bamako.

bur-stb/mrb/jlb

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