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Législatives au Mali: calme dans le Nord, faible affluence
Publié le dimanche 24 novembre 2013  |  AFP


© AFP par FRED DUFOUR
Début du vote pour le 1er tour de la présidentielle à Kidal
Dimanche 28 juillet 2013. Kidal. Les Maliens ont commencé à voter dimanche matin au premier tour de l’élection présidentielle, scrutin déterminant pour sortir le Mali de 18 mois de crise politique et militaire.


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BAMAKO - Les législatives mobilisaient peu les électeurs mais se déroulaient calmement dimanche dans les trois grandes régions du nord du Mali où des jihadistes demeurent actifs, selon des témoins contactés par l’AFP depuis Bamako.

Le ministère malien de la Sécurité a indiqué avoir pris les "mesures de sécurité nécessaires" pour "éviter toute surprise" - une action islamiste armée - dans les trois régions et grandes villes du Nord, Gao, Tombouctou et Kidal.
Un "cordon sécuritaire" y a été mis en place, composé des forces armées
maliennes, de celles de la Mission de stabilisation de l’ONU au Mali (Minusma)
et des militaires français de l’opération Serval.

Dans la région de Kidal, à l’extrême nord-est du Mali, fief des Touareg et de leur rébellion où deux journalistes français ont été tués le 2 novembre, "il n’y a pas d’affluence pour le moment", a déclaré Oumar Touré, responsable local de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), "dans certains bureaux de vote, il y a même plus d’agents électoraux que
d’électeurs".

Selon une source proche du gouvernorat local, pour encourager les électeurs à aller voter, certains candidats leur fournissent des moyens de transport.

A Gao, principale ville du Nord sur laquelle les islamistes armés ont récemment tiré plusieurs fois à l’arme lourde, les opérations de vote se déroulaient également calmement et sans enthousiasme.

"Pour le moment, c’est timide, mais généralement, les femmes vont au marché avant de venir voter, donc on espère que dans l’après-midi, les électeurs vont venir", a déclaré Ousmane Guindo, de la Coordination des jeunes de Gao.

Même son de cloche au nord-ouest du Mali, à Tombouctou, où la dernière attaque jihadiste meurtrière remonte au 28 septembre: "le vote est calme, c’est le plus important, mais il n’y a pas de monde et on attend l’après-midi pour voir", a déclaré Ahmdou Cissé, président de bureau de vote.

Grâce notamment au Projet d’appui au processus électoral au Mali (Papem, coalition d’ONG), trois tonnes de matériel électoral (urnes, isoloirs, documents) ont été convoyées à temps dans le Nord.

Quelque 6,5 millions d’électeurs sont appelés à voter pour ces législatives censées parachever le retour à l’ordre constitutionnel, interrompu par le coup d’Etat de mars 2012 qui avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda, traqués depuis janvier par une intervention armée étrangère initiée par la France.

sd/stb/mba

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