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Ébauche d’une mise au dessus de la loi du général Amadou Haya Sanogo : Le pouvoir pactiserait-il avec le diable
Publié le lundi 25 novembre 2013  |  pays emergent




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Les nouvelles autorités de notre pays octroient tous les privilèges dus à un ancien président de la république au général Amadou Haya Sanogo. Désormais, celui là même qui a contribué à mettre le Mali à genou a, à sa disposition, une garde rapprochée composée de 44 éléments pour assurer sa sécurité…

Quiconque mettra en doute l’estime démesurée des nouvelles autorités envers l’ex chef des putschistes, sans être en mesure de discerner les contours de leurs rapports, fera fausse route.

Y aurait – il un deal inconnu du public? Du moins, on serait tenté de penser que toute procédure tendant à arrêter le général constitue, visiblement, le talon d’Achille des autorités. Aucune fermeté n’est perceptible comme pour combler les attentes de ceux qui réclament justice. En tout cas, l’ex homme fort du défunt CNRDE jouit de ce privilège tel une récompense car désormais protégé par un acte sur fond de décret présidentiel comme rapporté par certains confrères, dans leurs différentes parutions, ces derniers jours.


Le citoyen lambda serait tenté aussi de voir dans cette décision telle une récompense du devoir bien accompli, or, il a été donné d’appréhender que le général Sanogo n’est exempt de rien dans la gestion des crises qui ont émaillé son parcours. Et pourquoi donc cette décision qui dénote une attitude tendant beaucoup plus à protéger l’homme de la justice que d’une simple mesure de protection de son intégrité physique? Aucun observateur averti ne saura dire que cette décision est justifiable. Elle paraît plutôt illogique et s’écarte des principes et valeurs républicains. Il ne saurait faire l’ombre d’aucun doute que le général Sanogo ne représente ni personne ni rien sinon qu’un citoyen ou du moins un citoyen surpris un moment donné à distraire en sa faveur quelques valeurs fondamentales de la démocratie.


Si même il a commis des exactions jusqu’à commettre l’impensable dans ce pays, nous ne pouvons, nullement, être trompés, car au prime abord tout porte à croire qu’il s’agit d’une protection ou disons le ouvertement d’une mise au- dessus de la loi. Ceci doit expliquer certainement la non comparution du général devant le tribunal. Une immixtion dans le syst judiciaire pourrait élucider la lenteur de la justice. Ceci étant d’autant grave qu’il dénote d’un recul démocratique, car sapant le principe de l’État de droit reposant sur la séparation des pouvoirs, selon la théorie de Montesquieu et, appliquée par les nations démocratiques. Si donc le décret de la présidence est une erreur, une mesure d’annulation s’impose et force doit rester à la loi.


Dans la gestion des affaires publiques, les hommes peuvent se tromper. La nature humaine est ainsi faite. L’Homme a des limites et, la raison suppose qu’on le sache. Mais ce serait une faute grave que de balayer d’un revers de la main les actes de quelqu’un qui a crée le pire état des choses, en détruisant tous les acquis de vingt ans de démocratie, et qu’on puisse faire de lui un chef inexpugnable! Les mauvaises herbes devant être coupées et, à la racine, seul un devoir patriotique permet de l’appréhender.


Le général Amadou Haya Sanogo est accusé d’exécution et de torture selon des sources formelles. Surtout, si l’on en croit les déclarations, dans le »Sphinx », du capitaine Drissa Coulibaly, un de ses ex fidèles et hommes de confiance, qui est depuis en rupture d’avec lui. Ce n’est donc pas du sang animalier qui a été versé, loin de là. C’est du sang humain qui est en question. La vie de la personne humaine étant donc sacrée, point d’impunité, point de protection. Toute attitude tendant à escamoter l’horreur des crimes perpétrés est susceptible d’ombrager une page de l’histoire douloureuse de notre pays. Aussi, pourrait – elle susciter l’irritation des familles de ceux qui ont été lâchement et froidement assassinés.

Boubacar Djigui Diarra

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