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L’Essor N° 17567 du 28/11/2013

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Processus de Kimberley : Le Mali admis
Publié le jeudi 28 novembre 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par A.S
Ministre de l’Industrie et des Mines, Dr Boubou Cissé


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Notre pays fait son entrée dans le cercle des pays conformes au Processus de Kimberley. Son admission à cet organisme international, chargé de la régulation du marché du diamant dans le monde, a été entériné par l’assemblée générale du Comité scientifique de cet organisme qui s’est tenue du 19 au 22 novembre à Johannesburg en Afrique du Sud.

Cette admission du Mali au Processus est le couronnement d’un long et complexe processus initié par les autorités depuis des années, explique Mohamed Keïta, le directeur du Bureau d’évaluation, d’expertise et de certification du diamant brut au Mali (BEECD).

Le processus d’adhésion de notre pays au PK a toujours sous-tendu les efforts du gouvernement en matière de promotion et de développement d’un secteur peu connu du grand public : l’industrie du diamant. Il faut dire que l’exploitation industrielle du diamant reste pour l’instant à l’état de recherche et d’exploration dans notre pays. Mais l’intérêt des pouvoirs publics pour le diamant s’est accru ces dernières années. La création du Bureau d’évaluation, d’expertise et de certification s’inscrit dans cette dynamique.

L’une des missions de cette structure était de préparer et d’accompagner le processus d’admission de notre pays au Processus. Une mission d’évaluation des experts du Comité scientifique s’était rendue dans notre pays en avril dernier. Elle avait été suivie d’une session intermédiaire en juin dernier durant laquelle le Mali avait exprimé sa volonté de faire son entrée dans le processus. C’est désormais chose faite.

Mais le Mali pourra-t-il désormais certifier toute marchandise de diamant susceptible de provenir ou de transiter par notre territoire ? Le directeur général du BEECD, Mohamed Keita assure qu’en principe, cela est possible. Mais il va falloir remplir certains préalables. « Le plus difficile a été fait. Le chemin reste encore long. L’admission au PK doit être suivie de toute une procédure de mise en œuvre, dont l’émission du certificat. Nous en avons sous-forme de spécimen. Mais l’impression pose problème. Il nous faut environ un financement de 25 millions de Fcfa. Nous sommes en train de chercher des ressources pour cela », explique notre interlocuteur.

D’autres exigences entrent en jeu, notamment l’expertise. Pour cela, le Bureau s’est renforcé d’experts venus récemment du Canada. D’autres initiatives sont en traitement pour la formation des agents à la maîtrise de l’administration de l’industrie diamantifère. Un atelier est en cours préparation. Des agents seront envoyés en Guinée, en République démocratique du Congo (RDC) et en Centrafrique pour s’imprégner de l’expérience de ces pays. Cette politique de renforcement des capacités des agents du bureau est incontournable, puisqu’elle permet d’éviter au pays de commettre des erreurs qui peuvent déboucher sur une suspension du Processus comme c’est le cas de la Centrafrique.

La mise en place de ces instruments permettra à notre pays de jouir pleinement de son statut de pays conforme au Processus de Kimberley qui offre à l’Etat le bénéfice de la respectabilité auprès de l’opinion internationale. Selon Mohamed Keïta, l’admission de notre pays au PK ne s’évalue pas en terme de retombées financières. Le statut offre plutôt au Mali l’avantage de figurer parmi les pays sérieux. Cela est d’autant plus important qu’il avait été à un certain moment, montré du doigt comme étant un territoire de transit des diamants provenant de la Côte d’Ivoire alors en pleine guerre civile.

L. DIARRA

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