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Marche en faveur de la libération de Kidal : La société civile dénonce la complicité de la France
Publié le jeudi 28 novembre 2013  |  Le Prétoire


© aBamako.com par A.S
Sécurité au nord-Mali: Bamako marche pour la libération de la région kidal
Bamako, le 27 novembre 2013: Les personnes handicapées et leurs partenaires comme les commerçants détaillants, les transporteurs, le groupe Anti-MNLA, la communauté des Rasta du Mali, le club des auditeurs de la Radio FR3 ont marché pour la libération de la région kidal


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Le climat d’insécurité et les non-dits qui entourent la gestion du dossier de Kidal ont suscité la colère du peuple malien. C’est ainsi qu’il est sorti massivement hier mercredi à travers une marche pacifique pour exprimer à la face du monde son ras le bol, suite à l’occupation de la 8ème région administrative du Mali par le Mnla, qui jusque là bénéficie, selon lui, d’une protection implicite de la France. Elle qui est pourtant passée championne en matière de promotion des droits de l’Homme.

En effet, ils étaient des milliers de Maliens à se rassembler ce 27 novembre 2013 devant la mairie du District en vue d’une marche pacifique pour manifester leur indignation face à l’attitude «ambigüe» de la France sur la situation de Kidal. Les manifestants, arborant le drapeau national, ont dénoncé la complicité de la République française. Ce, à travers des slogans tels que : «Abas la politique de la France à Kidal ; abas le Mnla ; pour la patrie nous mourrons ou nous vaincrons».
Organisée par le Collectif pour la défense de la souveraineté de l’Etat du Mali à Kidal, dirigé par Mohamed Bathily dit RAS Bath, la marche a été soutenue par la société civile dans son ensemble. Le collectif dit de ne pas comprendre l’attitude de la France après son intervention salutaire qui avait suscité une sympathie au sein de l’opinion. Mohamed Bahily a laissé entendre que l’opération serval menée par les troupes françaises, en appui à l’armée malienne, pour libérer le nord de notre pays, fut accueillie avec une ferveur populaire. Même si François Hollande, de son passage à Bamako, a, dit-il, reconnu que la France paie une dette à l’égard du Mali, en mémoire au rôle joué par les troupes maliennes dans la libération de la France du joug allemand. Et RAS Bath de dénoncer que la France se soit réservée le droit de partir seule à la reconquête de Kidal, de façon à permettre au Mnla de mener rondement son business de drogue. Mohamed Bathily a tenu à rappeler aux présidents de la France et de la Cedeao que le Mnla n’est ni plus ni moins qu’une association de criminelles et de trafiquants de drogue. Aussi, le Coordinateur du collectif a invité les autorités maliennes à déployer l’Administration et l’Armée maliennes partout sur le territoire malien de manière à prendre le contrôle effectif de Kidal ou tout autre endroit occupé par les groupes armées et leurs sbires.
En ce qui concerne la Minusma, RAS Bath a indiqué que le peuple du Mali réclame non seulement la liberté de circulation pour l’armée malienne dans toute la région de Kidal, mais surtout la sécurisation du Gouvernorat, de l’antenne de l’Ortm et de tous les autres édifices publics. Il a par ailleurs souhaité la mise en application des dispositions de l’Accord de Ouagadougou et des résolutions 2056 et 2071 de l’ONU qui requièrent le cantonnement et le désarmement immédiat du Mnla. Selon le collectif, il n’y a pas de doute que la France milite en faveur de l’autonomie, puis l’indépendance de l’Azawad ainsi que le pillage des ressources du nord du Mali.
Pour illustrer ces propos, M. Bathily a égrené un long chapelet de pays qui ont été divisés avec la bénédiction de l’ex-puissance colonisatrice pour mieux profiter de leurs ressources. «Le Mali ne sera jamais le Soudan et Kidal ne sera jamais Juba», a-t-il prévenu.
Il est à noter que cette marche a démarré à partir de la mairie du district de Bamako pour prendre fin au monument de l’Indépendance ou la déclaration a été lue. Une copie de ladite déclaration a été remise à l’Ambassade de France, à la Primature et à la Minusma.

Boubacar SIDIBE

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