Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



L’Essor N° 17588 du 29/11/2013

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Développement des villes : Le defi de la mobilisation des ressources
Publié le vendredi 29 novembre 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par mouhamar
Atelier de validation du projet de politique nationale de la ville
Bamako, le 18 Novembre 2013 au CICB: Moussa Mara, ministre de l`Urbanisme et de la Politique de la Ville du Mali a présidé la cérémonie d`ouverture de l`Atelier de validation du projet de politique nationale de la ville. Photo: Moussa Mara, ministre de l`Urbanisme et de la Politique de la Ville du Mali


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le Projet d’appui aux communes urbaines du Mali (PACUM) offre aux collectivités une véritable opportunité de développement via des financements accordés aux secteurs prioritaires, notamment l’éducation, la santé, l’hydraulique, l’environnement et l’assainissement. Cette nouvelle approche d’accompagnement des collectivités a été initiée en 2010 par les pouvoirs publics en appui aux actions de développement déjà en cours en faveur des communes. La mise en œuvre du PACUM est sous-tendue par un planning des activités portant sur un montant global de 10 milliards Fcfa qui seront investis cette année dans des projets de développement au profit des communes urbaines de Kayes, Sikasso, Koutiala, Ségou, Mopti et Tombouctou.

C’est pour discuter des modalités de ces appuis que le ministère de l’Urbanisme et de la Politique de la ville a organisé un atelier, hier dans les locaux du PACUM. La rencontre était présidée par le ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, Moussa Mara. Il était accompagné de Almamy Alphamoye, le représentant de son homologue chargé de la Décentralisation. Etaient également présents le coordinateur du PACUM, Souleymane Koné, des responsables de services techniques de l’Etat, des représentants de partenaires techniques et financiers et les maires des six communes concernées.

Les débats ont porté essentiellement sur les remarques suscitées par une étude conduite par un consultant. Ce document établit que les communes urbaines de notre pays en général et particulièrement celles couvertes par l’étude, souffrent de problèmes comme la faible mobilisation des ressources financières, le manque de personnel compétent, la faible maîtrise des textes par les élus, le manque de collaboration entre communes et services décentralisés de l’Etat, notamment ceux chargés du recouvrement des taxes et autres charges fiscales.

L’étude définit un canevas d’activités à mener d’ici 2014 dans les villes concernées par le projet. Le document identifie les projets qui peuvent contribuer véritablement au développement et à l’amélioration des conditions de travail des structures communales. En plus des prévisions pour les communes urbaines concernées, des améliorations, ou du moins des dotations, seront accordées à la coordination pour lui permettre d’accomplir pleinement sa mission d’appui institutionnel et d’accompagnement des communes.

La rencontre a permis aux responsables communaux d’évoquer des problèmes qui constituent des défis auxquels ils se heurtent dans l’accomplissement de leur mission. Pour le maire de Mopti, le véritable défi auquel sont confrontées les communes, est le manque de collaboration avec les structures décentralisées de l’Etat. Oumar Bathily a pointé, à ce propos, un véritable chevauchement entre les mairies et les services de recouvrement, surtout pour la Taxe de développement régional et local, la fameuse TDRL.

Le maire de Sikasso juge que la mise en œuvre du projet reste encore à l’état des discours. Mamadou Tangara a ainsi estimé très insuffisantes les actions menées par les communes dans le cadre de la mise en œuvre du PACUM. L’édile sikassois a regretté les blocages administratifs et techniques « imposés » par la Direction générale des marchés publics (DGMP). Ces blocages annihilent, de son point de vue, toutes initiatives de développement des communes.

La réponse de la représentante de la DGMP a fusé. Mme Traoré Seynabou Diop a expliqué que ces blocages ne visaient nullement à entraver les initiatives des communes. « La DGMP a des principes et des textes auxquels il faut se conformer. Malheureusement, la plupart des communes les ignorent. Si les projets arrivent à notre niveau, nous avons l’obligation de les examiner pour voir si les procédures de passation de marché sont respectées. Si tel n’est pas le cas, nous ne pouvons pas engager notre responsabilité », a souligné Mme Traoré Seynabou Diop.

Le ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville a invité les élus communaux à faire preuve d’initiative. Le problème des villes ne relève pas d’un manque de financement mais plutôt d’un problème de mobilisation des ressources pour s’autofinancer, a estimé Moussa Mara. Pour le renforcement des capacités des élus communaux, le ministre a rappelé le décret 96-04 qui impose aux services techniques décentralisés de l’Etat d’accompagner les collectivités en leur fournissant les connaissances nécessaires à la gestion des communes. Le département est prêt à œuvrer dans ce sens, a-t-il assuré en préconisant une implication réelle des élus dans la mise en œuvre du PACUM.

L. DIARRA

 Commentaires