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L’Indépendant N° 3392 du 29/11/2013

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Nouvel acte de provocation du MNLA à Kidal : Suite à l’occupation de l’aéroport, le PM contraint d’annuler sa visite dans la ville
Publié le vendredi 29 novembre 2013  |  L’Indépendant


© Autre presse par DR
Gouvernement : Oumar Tatam Ly nomme premier ministre


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Décidément, la situation à Kidal ne cesse d’empirer jour après jour. Aucune situation claire ne se dessine dans cette région malgré la rétrocession des bâtiments administratifs par les groupes. Ainsi, des manifestants instrumentalisés par le MNLA ont occupé hier, jeudi 28 novembre, le tarmac de l’aéroport pour empêcher l’avion du premier ministre d’atterrir. Celui-ci devait présider la cérémonie d’installation officielle du gouverneur de la région dans ses locaux.

Pourtant, depuis l’enlèvement et l’exécution des deux envoyés spéciaux de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, le samedi 2 novembre dernier, la France a renforcé son dispositif militaire sur place. Une situation qui n’a pas empêché les groupes armés en particulier le MNLA et son dauphin le HCUA, né de la débâcle d’Ançar Dine de narguer les autorités maliennes chaque fois que l’occasion se présente. Ils provoquent régulièrement des incidents pour empêcher l’administration de signer son retour effectif dans cette région.

On se souvient que le 15 septembre dernier, ces mêmes groupes avaient mobilisé leurs partisans pour perturber la visite d’une délégation ministérielle conduite par le Ministre de la Réconciliation et du Développement des régions du Nord, Cheick Oumar Diarra qui était accompagné de son homologue de l’administration territoriale, Moussa Sinko et de celui en charge de la sécurité intérieure, le Colonel-major Sada Samaké. Ces derniers ont du écourter leur séjour en raison de la tension provoquée par ces groupes.

Hier, jeudi 28 novembre, ils ont réédité les mêmes actes de vandalisme à l’occasion de la visite que devait entreprendre, le premier ministre, Oumar Tatam Ly. Ils ont ainsi mobilisé des fauteurs de troubles et des casseurs en tout genre qui se sont massés à l’aéroport de Kidal pour manifester leur hostilité à la présence du premier ministre, l’obligeant à sursoir à cette visite. Les forces françaises et les troupes onusiennes bien que présentes n’ont rien fait face à cette déferlante de la violence. Rappelons que le premier ministre, Oumar Tatam Ly, était en tournée dans les régions du nord.

Après Gao, il devait mettre le cap sur Kidal, mais cette visite a été avortée en raison des troubles occasionnés par ces bandits.
Ces derniers auraient en effet, dès leur arrivée à l’aéroport ouvert le feu sur les forces armées maliennes les obligeant à riposter par des tirs de sommation. Ces affrontements ont provoqué la blessure de 3 personnes évacuées à l’hôpital de Gao. Après leur acte ignoble, ces groupes ont accusé l’armée malienne d’être responsable de cette situation. Alors que des sources indépendantes ont affirmé avec insistance que ce sont bel et bien les groupes armés qui ont mobilisé des brigands pour empêcher l’avion du premier ministre d’atterrir.

Cette situation dénote toute la complexité de la situation sécuritaire dans cette région. Pourtant, les autorités maliennes ont fait toutes les concessions nécessaires pour ramener le calme et pousser les groupes armés à se conformer à l’accord préliminaire de Ouga signé le 18 juin dernier. Ainsi, elles ont procédé à la libération de plusieurs vagues de rebelles et à la levée des mandats d’arrêt lancés contre eux. Mieux, un département ministériel exclusivement chargé du développement du nord a été créé. Des projets structurants commencent à voir le jour. Même pour les législatives en cours des députés rebelles ont été autorisés à se présenter sur la liste même du parti au pouvoir et ont été élus dès le premier tour.

Malgré tous ces signes de bonne volonté de la part des autorités maliennes, les groupes armés touaregs continuent d’afficher leur mépris vis-à-vis de la population. Rappelons que cet incident intervient un jour après une manifestation qui a regroupé près d’un millier de personnes à Bamako pour dénoncer la complaisance de la France envers le MNLA et exiger la libération de Kidal. Aujourd’hui, il est plus que temps, qu’une solution définitive soit trouvée à ce casse-tête » kidalois » au risque de voir la situation devenir impossible à maitriser.
Maciré DIOP

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