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Journée mondiale de lutte contre le sida : sans relache dans le combat
Publié le lundi 2 decembre 2013  |  Primature


© aBamako.com par A.S
Santé: Le haut conseil de lutte contre le SIDA reçu par IBK
Bamako, le 28 novembre 2013 à Koulouba: le President de la République du Mali, SEM Ibrahim Boubacar Keita a reçu la délégation du haut conseil de lutte contre le SIDA.


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Les politiques et stratégies mises en œuvre par notre pays ont permis d’obtenir des résultats encourageants. Mais les efforts doivent se poursuivre pour ne pas inverser la bonne tendance.

A l’instar du reste de la communauté internationale, notre pays a célébré hier la Journée mondiale de lutte contre le sida. L’événement s’est déroulé au Centre international des conférences de Bamako. La cérémonie solennelle était présidée par le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta. C’était en présence des membres du gouvernement dont le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique Ousmane Koné, des anciens ministres, des représentants du corps diplomatique et des organisations internationales accréditées dans notre pays. Plusieurs autres personnalités étaient présentes dont le secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le sida (HCNLS) Malick Sène, la représente de l’ONUSIDA, représentant les partenaires techniques et financiers Thérèse Poirier.

Il faut rappeler que la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida marque également le lancement des activités du mois de décembre dédié à la lutte contre cette maladie dans notre pays.

La Journée mondiale a été instituée en 1988 à Londres. Elle offre l’opportunité de manifester un soutien aux personnes vivant avec le Vih et de leur exprimer une solidarité internationale dans les différents pays du monde. A cet effet des efforts de communication et de sensibilisation sont portés par les pouvoirs publics et leurs partenaires.

Pour la maîtrise de la pandémie à l’échelle planétaire, les pays développés doivent accompagner les efforts de ceux du Sud qui manquent de moyens de prévention et de ressources financières pour la prise en charge des personnes infectées.

Pour cette année encore, la thématique des 3 zéros (zéro nouvelle infection, zéro décès lié au sida et zéro discrimination) a été reconduite pour remobiliser les différents acteurs de la lutte contre la pandémie, les décideurs et les partenaires techniques et financiers (PTF).

Chez nous, les politiques et stratégies mises en œuvre ont permis d’engranger des résultats encourageants mais les efforts doivent se poursuivre pour réduire considérablement l’impact de la maladie, voire l’éradiquer. Ainsi, ces progrès se déclinent par une augmentation des sites de dépistages et de prises en charge des personnes infectées, donc par une meilleure accessibilité au dépistage, aux soins et au traitement antirétroviral. Mais il faut de la constance dans ce combat pour la survie des personnes infectées par le virus de la maladie.

La représentante de l’ONU-Sida, Thérèse Poirier a rappelé que le Sida est le plus grand fléau du siècle et la maladie la plus dévastatrice à laquelle l’humanité ait jamais été confrontée. Elle a aussi souligné que les efforts doivent se poursuivre pour briser la chaîne de transmission. « Le monde est prêt pour vaincre le sida et il y a des raisons d’espérer » a-t-elle estimé.

Le président du Réseau malien des associations de personnes vivant avec le Vih (RMAP+) Modibo Kané a souligné que la crise dans les régions septentrionales a provoqué le déplacement massif des personnes infectées au Vih, affecté le système de santé parce que des centres de santé ont été saccagés, le personnel soignant a fui, causant un désarroi en matière de prise en charge. Il a également témoigné de la reconnaissance des malades du sida aux autorités nationales pour leurs multiples efforts.



UN SITE WEB. Le secrétaire exécutif du HCNLS a expliqué que la découverte du premier cas de sida dans le monde remonte à 33 ans maintenant et que le premier cas dans notre pays a été diagnostiqué en 1988. Malick Sène a également rappelé que la lutte contre cette pandémie exige beaucoup d’efforts, d’engagement et de leadership. Elle se gagnera dans la durée, le sérieux, dans la persévérance, l’opiniâtreté et le courage.

Dans la lutte contre le sida, notre pays a accompli de grands progrès. Les acquis à ce niveau doivent être consolidés pour que notre pays garde la tendance de l’inversion de la courbe de la prévalence. A ce propos, il est intéressant de signaler que le taux de prévalence chez nous est passé de 1,7% en 2001 à 1,1% en 2012.

Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné a relevé que la Journée mondiale est l’occasion de jeter un regard critique sur une des épidémies les plus dévastatrices de ces 30 dernières années. Les défis pour venir à bout du fléau sont énormes. Il a assuré que l’objectif des trois zéros reste une grande priorité pour le gouvernement. Le ministre de la Santé a également relevé les efforts faits dans le cadre de la gratuité des antirétroviraux.

Le clou de l’événement a été l’intervention du chef de l’Etat qui avait déjà présidé jeudi une session du Haut conseil de lutte contre le sida (voir l’Essor du vendredi). Ibrahim Boubacar Keïta a exprimé son engagement dans la lutte contre la pandémie qui déstabilise nos foyers, et anéantit le développement de nos pays.

La Journée est une journée de souvenir, de réflexion et de solidarité avec les personnes vivant avec le Vih. Le président de la République a eu une pensée pour les familles qui vivent ce drame au quotidien. Il leur a exprimé tout le soutien du gouvernement avant de rappeler que la lutte contre le sida a été placée au rang de priorité nationale. Et pour le président de la République, si la bataille contre le Vih se mène au quotidien, il est avant tout un combat individuel avant d’être collectif. « Oui, a indiqué le président de la République, le Mali peut créer beaucoup de centres de santé et assurer le traitement des personnes infectées, mais l’Etat ne se substituera pas aux citoyens dans la prise de décision pour se protéger ».

Le chef de l’Etat a promis de tout mettre en oeuvre pour que les droits humains fondamentaux des personnes vivant avec le Vih soient assurés. Une des violations de ces droits reste la stigmatisation, et elle est contraire à nos valeurs de soutien, de solidarité envers les plus faibles de la communauté.

Par ailleurs, le chef de l’Etat a rendu un hommage appuyé à la communauté internationale et aux partenaires techniques et financiers pour leur soutien. Le Mali ne sera pas ingrat a indiqué Ibrahim Boubacar Keïta, avant de rassurer sur les capacités de notre pays. « Le Mali sera présent au rendez-vous des peuples », a assuré Ibrahim Boubacar Keïta.

En marge de la cérémonie, le président de la République a également donné le premier coup de clic du site web du HCNLS : «www.sidamali.ml». Il a ensuite procédé à une visite de stands de dépistage et de conseils pour les personnes infectées et affectées par le virus de la pandémie.

B. DOUMBIA



UN EFFORT FINANCIER APPRECIABLE



En prélude à la Journée mondiale de lutte contre le sida, le Haut conseil national de lutte contre le sida (HCNLS) a organisé samedi une conférence de presse. Le point de presse qui s’est déroulé à l’hôtel Colombus était consacré aux progrès et aux faiblesses enregistrés dans la lutte contre cette maladie dans notre pays.

La rencontre était essentiellement animée par le secrétaire exécutif du HCNLS, Malick Sène et la représentante résidente de l’ONUSIDA dans notre pays, Thérèse Poirier.

Dans son exposé liminaire, le secrétaire exécutif du HCNLS a fait le tour des activités réalisées dans notre pays pour circonscrire les conséquences désastreuses de la pandémie. Il a rappelé que les efforts déployés par les différents acteurs de la lutte avec l’accompagnement des partenaires techniques et financiers ont permis de passer d’une prévalence de 1,7% en 2001 à 1,1% en 2012. Et que cette baisse tendancielle doit être maintenue.

Pour Malick Sène, tout un chacun a une responsabilité dans la lutte contre le sida. « Si les Africains ne s’organisent pas, le sida va faire encore des hécatombes dans nos pays », a-t-il prévenu. Il a aussi noté les localités à risque dans l’infection au Vih dans notre pays. A cet effet, il a cité les zones minières, les grands axes routiers ou fluviaux, le long du chemin de fer, les zones de transit frontalier, les zones d’intervention de grands projets de développement ou de conflit.

L’urgence d’agir en amont pour prévenir les conséquences de la maladie, de traiter les personnes infectées mais surtout de briser la chaîne de transmission est bien perçue par le HCNLS. A ce propos, le secrétaire exécutif du Haut conseil a souligné que cette structure dépense annuellement et ce depuis 2004 plus de 16 milliards de Fcfa par an pour la prévention et la prise en charge des cas (achat des médicaments antirétroviraux, notamment).

« Il faut éviter que nos malades ne passent de la première à la troisième ligne en passant par la deuxième ». Ce sera catastrophique pour notre pays compte tenu du coût de ces médicaments.

Pour Malick Sène, les ARV de la première ligne coûtent 65 000 Fcfa par personne et par an. Ceux de la deuxième ligne reviennent à 245 000 Fcfa par an et par malade. Les antirétroviraux de la troisième ligne sont évalués annuellement à un peu plus de 1 600 000 Fcfa par an par malade traité avec ces médicaments.

Malick Sène a aussi souligné la nécessité d’augmenter la contribution nationale au financement de la lutte contre le sida à 50 % d’ici à 2017. Il a rappelé que 82 % des financements viennent de l’extérieur. Les autres 18 % sont repartis entre l’Etat (12 %), le secteur privé (4 %) et la société civile (2 %).

Dans la lutte contre le sida, notre pays a enregistré des avancées. En termes de sites de dépistage, on est passé de 22 en 2003 à 396 sites en 2013. A titre d’exemple pour les sites de prévention de la transmission mère-enfant, notre pays a fait un bond de 13 sites en 2003 à 347 sites en 2012. Ces progrès ont permis de consolider les résultats engrangés par notre pays dans la lutte contre la pandémie.

Au cours de la conférence de presse, le secrétaire exécutif du HCNLS est revenu sur les soupçons de malversations qui pesaient sur la structure avec l’affaire dite du Fonds mondial. Mais pour lui, la vérité a fini par être établie. Et les conclusions du Vérificateur général confirment qu’il y a eu certes un non respect des procédures, une faiblesse du contrôle interne mais pas d’irrégularités financières significatives.

La représente de l’ONUSIDA au Mali, a rappelé que la pandémie reste une préoccupation de santé publique dans le monde puisqu’elle touche un peu plus de 35 millions de personnes. La responsable de l’institution onusienne a relevé qu’il y a 2,3 de nouvelles infections dans le monde. Ce qui continue de préoccuper l’ONUSIDA.

Rappelons que cette année, le mois de lutte contre sida sera aussi articulé en semaines thématiques. La première sera consacrée aux 3 zéros (zéro nouvelle infection, zéro décès lié au sida et zéro discrimination). La deuxième semaine sera dédiée à la prise en charge des 100 000 Maliens infectés par le Vih accèdent.

La troisième semaine sera basée sur la gouvernance politique de la lutte et enfin la quatrième et dernière semaine se consacrera à la lutte contre la discrimination des personnes vivant avec le Vih et le sida.

B. D


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