Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Soir de Bamako N° 3950 du 3/12/2013

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Gestion du pouvoir : IBK tente de redorer son blason dans le dossier Sanogo… Mais le Mnla le rend di faible, si vulnérable !
Publié le mardi 3 decembre 2013  |  Le Soir de Bamako


© Partis Politiques par DR
Présidentielle 2013: Visite du candidat Ibrahim Boubacar Keita (IBK) dans le Mandé
Juillet 2013. Mali.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Notre pays a connu un évènement spectaculaire la semaine dernière qui l’a propulsé au devant de l’actualité et de toutes les actualités internationales : l’inculpation et la mise sous mandat de dépôt du Général Amadou Haya Sanogo, le chef incontesté de l’ex-junte de Kati, par le juge Yaya Karambé.

L’évènement fut spectaculaire, puisqu’ayant pris tout le monde de court, y compris le général lui-même, l’homme qui, pendant au moins un mois, n’avait cessé de narguer la justice et d’intimider le juge Karambé, au point de faire naître dans l’opinion le sentiment qu’il bénéficiait du soutien et de la protection de premier magistrat du pays, en l’occurrence le Président Ibrahim Boubacar Kéita.

En fait, le Général Sanogo n’a fait que compliquer la tâche à ce dernier et à tous ceux dont il pouvait s’attendre d’un quelconque soutien. On peut donc affirmer, sans courir le risque de se faire blamer pour cela, que c’est finalement dos au mur que le Président IBK a lâché Amadou Haya Sanogo. Et il ne pouvait en être autrement, tant IBK souffrait le plus le martyre devant l’entêtement de Sanogo, pour ne pas dire qu’il s’étouffait, son régime commençant avec, qu’il ne lui restait d’autres options que de rebondir et de prendre les choses en main.

Après tout, c’est lui l’homme de poigne à qui les Maliens ont confié leur destinée. C’est encore lui, à travers ses discours musclés, fermes, magistraux, qui devait dire aux Maliens qu’ils n’ont pas eu tort de lui confier leur destinée. Comment en rajouter à ce fardeau avec les errements d’un Général impénitent, sans prendre le risque d’être déchu de son piedestal et d’être réduit en un simple épouvantail ?

Il fallait donc prendre une décision, par loyauté envers Sanogo, mais par le serment fait aux Maliens. D’autant que cette décision devait redonner une petite dose de vigueur à sa côte de popularité en chute, à cause justement du dossier Sanogo, et de la situation « insupportable » à Kidal. Le Général Amadou Haya Sanogo devait donc tomber. Quitte à l’aider à se relever après ? Point de disgrâce, de toute évidence, il est juste question que la justice fasse son travail pour que son indépendance reste intacte.

Et depuis le 27 novembre 2013, jour de l’inculpation et de mise à disposition de la justice de Sanogo, les commentaires vont bon train. Des plus superflus aux moins en sensés, tout y passe. Mais point de coup de grâce pour le Président IBK ! Celui-ci reste réduit à sa plus simple mesure par les bandits du Mnla, qui ne voient en lui qu’un « Président », comme son prédécesseur, « manipulable » et « corvéable » à souhait.

Le président IBK leur a donné bien de motifs de penser de lui comme cela : libération de détenus, levée de mandats d’arrêt, accueil de certains des leurs à bras ouverts dans son parti, le Rassemblement Pour le Mali (Rpm)… C’est ce qui explique peut être le fait qu’ils aient empêché, le jeudi 28 novembre dernier, le Premier ministre d’atterrir à Kidal pour installer le gouverneur dans ses locaux. Après tout, ce sont eux, en tout cas c’est ce qu’ils semblent dire, qui dictent et l’agenda et la marche à suivre. A défaut, ce sont les kalachinikovs qui vont cracher de nouveau des plombs de feu. Ce message ils l’ont clairement exprimé depuis le forfait contre le Premier ministre.

Assane SY DOLO

 Commentaires