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L’Essor N° 17590 du 3/12/2013

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Arrestation de Sanogo : toujours quelques poches de manifestations à kati
Publié le mercredi 4 decembre 2013  |  L’Essor


© AP par DR
Mali: Le capitaine Sanogo à la tȇte d`un putsch
mercredi le 21 mars 2012.Mali. Des troupes fâchées ont commencé une mutinerie à une base militaire près du palais présidentiel.


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Le bilan de la manifestation de lundi dernier à Kati-Sananfara pour réclamer la libération de Amadou Haya Sanogo, serait de 12 blessés dont 3 graves, selon le maire Hamalla Haïdara, que nous avons rencontré à l’hôtel de ville. C’était hier aux environs de 11 heures.

Au commissariat de police de Kati-coura, les responsables qui nous ont reçus, n’ont pas souhaité s’exprimer sur le bilan. Néanmoins, ils reconnaissent, à mots couverts, qu’il y a eu des blessés dans les rangs des agents de maintien de l’ordre. « C’est normal qu’il y ait des blessés. Mais pour le moment, nous ne souhaitons pas en dire plus », s’est excusé un responsable de la police. Du côté du secrétariat particulier du commissariat, deux agents étaient en train de jeter un coup d’oeil sur le rapport de la journée de lundi avec des mines tendues. « Nous avons passé toute la nuit ici », rapporte la secrétaire, d’une voie cassée, à sa collègue qui venait de prendre la garde.

Dans ce commissariat, on pouvait apercevoir des policiers en train de reposer, couchés à même le sol avec presque tout leur équipement de protection à côté. La fatigue transparait sur leur visage. Parmi eux, quelques éléments de la gendarmerie reconnaissables à leurs uniformes et bérets. Ils ne veulent pas parler à la presse.

Lors d’un petit tour en ville, nous avons remarqué que les cours n’ont pas été perturbés. Côté circulation, il y avait un problème à l’intersection de Kati-Sananfara où des enfants avaient installé des barricades sur deux voies principales. Munis de bâtons et de cailloux, ils intimaient l’ordre aux passants de rebrousser chemin. À l’entrée du camp Sunjata Keïta, une dizaine de camions citernes étaient stationnés à quelques centaines de mètres d’une barricade érigée par les jeunes manifestants. La majorité des manifestants d’hier étaient des adolescents. Ils ont toujours les mêmes revendications étranges dans leur bouche : la libération de Sanogo et le limogeage du gouvernement, notamment celui du ministre de la Défense.

À part ces deux poches de manifestations sporadiques, le reste de la ville vaquait tranquillement à ses occupations. Mais pour atteindre le centre ville, il fallait zigzaguer entre les pierres ou morceaux de briques jetés ça et là sur l’ancienne route goudronnée.

La route bitumée (en chantier) menant au grand château d’eau, située juste à l’entrée des locaux de l’ex-junte est interdite d’accès. Cinq militaires non armés y étaient postés, en train de suivre le mouvement des manifestants. « Pas de route ici, continuez directement », a indiqué un d’entre eux

Le maire de Kati, cette ville de 150 000 habitants, regrette que des « énergumènes profitent de cette marche, qui est d’ailleurs non autorisée, pour s’en prendre aux biens des particuliers. On peut manifester sans être violent. Cela n’arrange pas la situation. Il y a 14 quartiers à Kati et c’est seulement quelques manifestants d’une partie d’un quartier (Kati-Sananfara) qui protestent ». Le maire Haïdara demande aux organisateurs de ces marches sporadiques de ne pas perturber les cours dans les écoles : « qu’on laisse les élèves étudier ».

Pour le moment, les autorités municipales de Kati ont rencontré les personnes ressources, afin de faire baisser la tension dans les rangs des manifestants. Les radios locales sont aussi mises à contribution pour calmer le jeu. « Nous avons demandé aux radios de diffuser des messages apaisants ». Ailleurs en ville, loin des deux poches de manifestations, il n’y avait rien à signaler…

A. DIARRA

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