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Libération de Kidal : Le PM paie les frais du laxisme de la France
Publié le mercredi 4 decembre 2013  |  Le Flambeau




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Après la libération du gouvernorat et des bâtiments de la station régionale de la radio, le jeudi 14 novembre 2013 à Kidal, l’on croyait qu’on s’acheminait vers l’entame des négociations entre le gouvernement malien et les rebelles armés du Mnla et ses alliés. Mais, loin s’en faut, au regard de la dernière tournure des événements dans cette région, avec l’empêchement du Premier ministre, Oumar Tatam Ly, d’y mettre pied pour installer le gouverneur. Une duplicité de la France avec «ses amis» du Mnla ?

La force militaire française Serval et la Minusma ne peuvent pas, ou plus explicitement, ne veulent pas contrôler la ville de Kidal. C’est eux qui sont plutôt «contrôlés» par les rebelles qui règnent en terrain conquis, sans craindre des représailles, parce qu’ils sont «intouchables». Duplicité de la France oblige. Quant à l’armée malienne à la portion congrue, laissée pour compte, elle n’a aucune initiative propre. Elle ne jouit d’aucune considération de la part de Serval et de la Minusma, si ce n’est de servir de supplétif ou d’effectif de subordination. Sa présence est symbolique au gouvernorat et à l’antenne régionale de la radio nouvellement libérés.

Mais, la réaction vive de l’armée malienne lors de la mission du Premier ministre, Oumar Tamtam Ly, pour y installer le Gouverneur dans son «Palais», est révélatrice d’un malaise profond de la grande muette du Mali.

En effet, en augmentant de 150 hommes son effectif militaire à Kidal, la France a fait bien croire à la Communauté internationale qu’elle a la bonne volonté d’aider le Mali à libérer cette région des mains des groupes armés, notamment des irrédentistes rebelles du Mnla. Mais, selon des analystes, «les incidents de Kidal» sont révélateurs soit de l’impuissance de la Minusma, soit de sa duplicité vis-à-vis de l’Etat malien. D’où la perplexité du gouvernement, qui «s’étonne de l’absence de mise en place, par la Minusma, d’un dispositif adéquat de sécurisation de l’aéroport et de la ville, en dépit de son information préalable de l’organisation de la mission du Premier ministre, Oumar Tatam Ly, dont elle a assuré le transport, pour installer le Gouverneur de la localité».

Pire, le gouvernement indique clairement dans un communiqué que les forces armées maliennes ont dû faire, seules, face aux manifestants. Où étaient alors les forces onusiennes ? De deux choses l’une : soit la Minusma est impuissante pour assurer la sécurité dans la ville de Kidal, soit elle n’est pas sincère avec les autorités maliennes. Dans les deux cas, sa présence ne se justifie pas sur le territoire du Mali. Et si elle restait sur notre sol, elle se limiterait uniquement à «condamner fermement les violences…» et «appeler à la retenue et à encourager les parties à revenir à la table de négociation pour continuer les discussions en vue d’une solution conforme à la résolution 2100 (2013) du Conseil de sécurité…».

IBK tape du poing sur la table
Selon nos informations, le patron de la Mission onusienne, Bert Koenders, a été reçu par le président Ibrahim Boubacar Keïta qui a fait part de son mécontentement, devant l’attitude «passive» des soldats de l’Onu. IBK pense que les uns et les autres doivent jouer leur rôle. Cela, afin d’éviter des soulèvements, surtout sur le plan sécuritaire à Kidal. Et de sources proches de la rencontre, le président Ibrahim Boubacar Keïta n’est pas passé par le dos de cuillère. Devant Bert Koenders, patron de la Mission onusienne à Bamako, il a choisi les mots justes pour marquer son étonnement. Etonnement face aux mesures de sécurité insuffisantes prises par la même Minusma lors de la dernière visite, prévue à Kidal et finalement annulée, d’Oumar Tatam Ly, Premier ministre malien.

On se rappelle qu’après la libération du gouvernorat et de l’antenne Ortm de Kidal, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Albert Konders, indiquait que les engagements ont été tenus. Dans un communiqué, il a déclaré que «dans l’intérêt des parties et de la population, il est nécessaire d’entamer rapidement des pourparlers inclusifs de paix. Il est important de rester vigilant. La Minusma jouera pleinement son rôle dans l’accompagnement de ces efforts». De la poudre aux yeux de la Communauté internationale et du dilatoire? Tout porte à le croire.

Réaction prompte de l’armée malienne saluée par le peuple
La fierté légendaire du Malien s’accommode mal avec cette humiliante situation, et la tension est électrique à Kidal. D’ailleurs les militaires maliens positionnés aux alentours, dont une infime partie à Kidal, ont voulu braver, un moment donné, cette inadmissible injonction française pour montrer que cette zone reste malienne et que le Mali est un pays souverain.
La position du peuple malien est on ne peut plus claire. La région de Kidal ne sera jamais séparée du Mali, parce que quelques apatrides ont décidé d’un autre destin pour la zone. Les Maliens sont unanimes là-dessus et sont prêts au sacrifice ultime. Ces criminels qui veulent prendre en otage toute une Nation, doivent d’abord faire face à la justice des hommes. Aucun crime ne restera impuni. Doit-on négocier avec des individus qui ont fait du crime leur fonds de commerce ? Le Mnla représente quoi pour réclamer une quelconque indépendance ou autonomie ? Et si les autres groupuscules en faisaient autant, le Mali sera certainement dépiécé !

IBK est, sur ce point, interpellé à agir de manière forte en invitant la France à assumer ses responsabilités et en autorisant l’armée malienne à assumer sa mission régalienne à Kidal. Il en va de l’honneur et du bonheur du peuple malien !

Bruno LOMA

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