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Le Soir de Bamako N° 3950 du 3/12/2013

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Attaque suicide à MÉNAKA: Retour aux sources du conflit
Publié le jeudi 5 decembre 2013  |  Le Soir de Bamako


© Autre presse par DR
MNLA (Mouvement National pour la Libération de l`Azawad)


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Ménaka !Vous en souvenez-vous ? Si votre réponse est non, sachez que c’est de cette localité qu’est partie la première attaque du mouvement indépendantiste du nord malien : le mardi 17 janvier 2012, aidés par d’ex-supplétifs de l’armée du défunt Kadhafi, des éléments du Mnla y attaquèrent un casernement militaire situé à 300 km à l’est de Gao. Cette action gravissime était la résurgence, 50 ans après, de la rébellion des Fellaghas en 1962 contre l’administration postcoloniale. A ce sujet, Ménaka demeure donc un symbole de cette énième guerre, car c’est en ces lieux que les hommes bleus, qui revendiquent la sécession du territoire allant du Fezzan libyen à l’Azawad malien, avaient repris les armes il y a presque deux ans après une fausse accalmie de quelques années.
Depuis lors, la région septentrionale de ce pays est le théâtre de combats sporadiques. Certes l’opération Serval a mis momentanément fin aux velléités indépendantistes et islamistes des uns et des autres, mais le Nord-Mali demeure de nos jours une zone de non-droit en dépit de la présence de l’armée tricolore et des éléments de la Minusma là-bas.
Et force est de constater hélas que, malgré l’étêtement des katibas, la guerre asymétrique continue de plus belle. C’est ainsi que le 10 mai 2013 un kamikaze s’est introduit dans le camp militaire nigérien de la localité et s’est fait exploser sans faire de victime.
Et comme pour prouver que la bête touarègue ou "aqmiste" est ensablée mais bien vivante, dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2013, un autre kamikaze se faisait exploser près d’une position de l’armée française. Egalement sans faire de victime. Ce geste du Kamikaze, selon les premiers témoins, visait sans doute à faire diversion pour protéger la fuite d’autres compagnons venus en découdre avec les militaires.
Cette attaque manquée est intervenue au lendemain des déclarations bellicistes du Mnla, qui affirmait que “là où on trouvera l’armée malienne, on lancera l’assaut sur elle, ce sera automatique” ; cela, concomitamment au forum régional pour la paix et la réconciliation nationale, qui s’est déroulé à Gao.
Le Mnla, le Mujao et autre Ansar Dine auraient voulu dire “Basta !” aux Accords de Ouaga qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement.
La situation de ni paix ni guerre qui prévaut toujours au nord du Mali vient rappeler que si la douloureuse parenthèse est en train de se fermer avec le retour à un Etat de droit, il reste de vieilles scories à traiter.
L’opération “Hydre”, dirigée par des soldats maliens et français et déclenchée par suite de l’assassinat, le 2 novembre 2013, des deux journalistes de Rfi, pour ratisser large, doit être étoffée en coupant les 7 têtes de l’hydre aqmiste ; ce, afin d’aider la Minusma, qui peine à en finir avec les katibas jusqu’au boutistes, car elle ne saurait mettre un soldat derrière chaque dune.
Et l’ire du président IBK contre le représentant spécial du SG de l’Onu, Bert Kœnders, du fait que les soldats de la Minusma n’ont pu arrêter, la semaine dernière à Kidal, une manifestation qui a empêché l’avion du Pm malien de s’y poser, si elle est compréhensible, doit néanmoins être passagère, étant donné que chaque corps expéditionnaire en principe à un mandat clair au Mali.
On vous l’avait dit, rien n’est réglé au Nord-Mali, et la volatilité de la situation vient rappeler que le nouveau locataire de Koulouba doit dare dare y faire face sous peine de ne pas réussir son mandat.
Zowenmanogo Dieudonné ZOUNGRANA
Source: L'Observateur Paalga du 03 décembre 2013

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