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Nouvel Horizon N° 4529 du 5/12/2013

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Un charnier de 21 corps découvert à Diago: Le charnier de Diago est-il celui des 21 bérets rouges portés disparus?
Publié le vendredi 6 decembre 2013  |  Nouvel Horizon


© AFP par Habibou Kouyaté
Découverte d`un charnier près du camp de Kati
Bamako, le 4 décembre 2013. Un charnier de 21 cadavres de bérets rouges a été découvert dans les environs du camp militaire Soundjata Keita de Kati


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Depuis hier mercredi, l’affaire des bérets rouges portés disparus depuis le lendemain des évènements du 30 avril au 1er mai 2012, au cours desquels les commandos-parachutistes du camp para de Djicoroni-Para ont tenté un contre coup d’État contre la junte que dirigeait Amadou Haya Sanogo, connaît une certaine accélération.

En effet, il a été découvert un charnier de 21 corps, tôt dans la matinée d’hier, dans les environs du village de Diago, à quelques kilomètres de Kati. C’est dire que les choses évoluent de façon exceptionnelle dans l’affaire d’enlèvements et complicité d’enlèvements pour laquelle l’ex-chef de la junte, le Général Amadou Haya Sanogo, ainsi que d’autres militaires sont inculpés. Ce charnier de 21 personnes pourrait bien être celui des bérets rouges, portés disparus depuis plus d’un an.

Selon nos informations, ce serait grâce aux informations fournies par certains militaires inculpés dans la même affaire que le Général Amadou Haya Sanogo que l’existence et l’emplacement dudit charnier ont été connus, bien avant l’arrestation de l’ex-chef de la junte.
Munis de ces précieuses informations, le juge d’instruction en charge de l’affaire, M. Yaya Karembé, la Brigade d’Intervention Judiciaire de la gendarmerie, des agents du Ministère de la Justice, le Ministre de la Justice lui-même, le Procureur général près la Cour d'Appel de Bamako ont procédé à des fouilles dans les environs de Diago, à quelques kilomètres du camp militaire de Kati où la junte a regné en maître plus d’une année durant. Toujours selon nos informations, ce serait un peu avant 3h du matin mercredi que l'exhumation des corps s'est déroulée en présence de policiers, de membres de la Sécurité d’État.
Au total, c’est 21 corps qui ont été retirés de la fosse.

Cette découverte n'est pas une surprise pour un proche collaborateur du juge d'instruction Yaya Karembe qui a inculpé le Général Amadou Sanogo. “Nous avions des indices peu avant l'inculpation de Sanogo. L'endroit était connu (...) car depuis trois semaines, les ex-compagnons de Sanogo avaient donné des informations précises sur le charnier”, explique ce collaborateur du juge, présent sur place. “Mais je veux être prudent”, ajoute-t-il. “Nous avons besoin de faire des analyses avant de dire qu'il s'agit bien des corps de bérets rouges. En l'état actuel de nos moyens, nous ne pouvons pas le prouver et nous demanderons sûrement l'aide de pays comme la France”.

S’AGIT-IL DES 21 BÉRETS ROUGES?

S’il est prudent de ne pas assimiler très tôt ces 21 corps retrouvés dans le charnier à ceux des 21 bérets rouges portés disparus depuis avril-mai 2012, il semble néanmoins, rapporte une source policière, que le charnier de 21 corps est celui des commandos parachutistes. La même source ajoute “que des cartes d'identité retrouvées dans la fosse commune semblent confirmer qu'il s'agit de militaires bérets rouges disparus”.
Le communiqué publié par le Gouvernement sur ce charnier précise que 21 corps ont été exhumés "dont certains en tenue militaire".

C’est le mercredi dernier 27 novembre que le Général Amadou Haya Sanogo a été conduit manu-militari devant le juge d’instruction Yaya Karembé. Et celui-ci, après l’avoir entendu, a décidé de l’inculper pour “meurtres, complicité de meurtres, assassinats, enlèvement de personnes et complicité d'enlèvement”. Mais de sources gouvernementales, l’on affirme que le motif de l’inculpation du Général est “enlèvements et complicité d’enlèvements”.

Avec la découverte du charnier de Diago, hier, certainement que ces deux motifs, celui avancé par le juge d’instruction et celui annoncé par le Gouvernement, vont se rejoindre. Très rapidement.
Tougouna A. TRAORÉ

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