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L’Indépendant N° 3397 du 6/12/2013

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Révélations dans l’affaire du charnier de Diago : le peloton d’exécution, composé de dix soldats, remonte au capitaine général Amadou Haya Sanogo
Publié le vendredi 6 decembre 2013  |  L’Indépendant


© aBamako.com
Le capitaine Amadou Haya Sanogo, président du CNRDRE
22 mars 2012.Camp Soundiata Keita de Kati.


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Après la découverte macabre, mercredi 4 décembre, du charnier de Diago, les choses semblent s’accélérer. Les principaux auteurs de l’exécution des 21 bérets rouges sont désormais identifiés. Il s’agit de l’adjudant-chef Fousséiny Diarra et de l’adjudant Madou Koné, tous les deux aux arrêts. Ils étaient à la tête d’un peloton d’exécution d’une dizaine de personnes qui a enlevé les 21 militaires de leur cellule au

camp de Kati pour les conduire dans un champ de Diago, localité située à quelques kilomètres de Kati sur la route du Sénégal, où ils seront exécutés. De source proche du dossier, les deux militaires membres de la junte

putschiste, qui sont passés aux aveux, ont montré aux enquêteurs la fosse commune où étaient ensevelis les bérets rouges disparus. Ils ont aussi déclaré avoir reçu des ordres de l’adjudant-chef Séïba Diarra, l’homme fort de l’ex-CNRDRE et reconnu comme le meneur de la mutinerie qui a conduit au coup d’Etat du 22 mars 2012. L’intéressé est actuellement en fuite.
Fousséiny Diarra a ajouté que l’adjudant- chef Séïba Diarra avait en sa possession une liste sur laquelle figuraient les noms des bérets rouges exécutés.

Un autre nom et non des moindres est revenu plusieurs fois au cours de l’audition du chef du peloton d’exécution. Il s’agit du Colonel Blonkoro Samaké, conseiller en sécurité de l’ex-capitaine putschiste Amadou Haya Sanogo au moment des faits. Fousséiny Diarra de préciser que la liste que l’adjudant-chef Séïba Diarra détenait lui avait été remise par le Colonel Blonkoro Samaké. Autant dire que la chaine remonte jusqu’à l’ex-chef du CNRDRE, arrêté et inculpé le 27 novembre dernier par le juge Yaya Karembé pour » complicité d’enlèvement de personnes « . Il ne pouvait trouver meilleur motif d’inculpation car c’est bien l’enlèvement des bérets rouges qui a abouti à leur froide exécution.

La description des faits prouve que l’exécution des 21 bérets rouges était bel et bien planifiée. S’y ajoute que le peloton d’exécution avait, semble -t-il, repéré l’endroit où devaient être ensevelis les corps des 21 personnes avant de retourner creuser sous les arbres la fosse commune. Ensuite, il est allé chercher les malheureux condamnés à mort sans jugement dans leur cellule de Kati pour les conduire à cet endroit précis.
C’est avec les yeux bandés, menottes au poing et les pieds enchainés qu’ils ont été tués par balles. Avant d’être jetés dans la fosse.

Le Colonel Blonkoro Samaké, les policiers Siméon Kéita et Siriman Fané entendus hier
L’ancien patron de la sécurité de l’ex-capitaine putschiste, le Colonel Blonkoro Samaké a été entendu, hier jeudi, par le juge d’instruction en charge du dossier Yaya Karembé. Son nom a été plusieurs fois cité par l’adjudant-chef Fousséiny Diarra et par d’autres militaires membres de l’ex-CNRDRE au cours de leurs auditions. Certains le citent comme étant celui-là même qui a remis à l’adjudant chef Séïba Diarra, la liste des 21 bérets rouges à faire disparaitre. Les policiers Siméon Kéïta et Siriman Fané, responsables de la section syndicale de la police nationale (SPN) non moins membres de l’ex-CNRDRE, ont aussi été entendus par le juge d’instruction. Beaucoup de jeunes policiers, notamment ceux issus de cette organisation syndicale et proches de Siméon Kéita, se sont fortement illustrés auprès de la junte militaire.

A.DIARRA

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