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L’Essor N° 17573 du 6/12/2013

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Mauvaises pratiques de construction : Des sanctions réglementaires et judiciaires
Publié le lundi 9 decembre 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par mouhamar
Atelier de validation du projet de politique nationale de la ville
Bamako, le 18 Novembre 2013 au CICB: Moussa Mara, ministre de l`Urbanisme et de la Politique de la Ville du Mali a présidé la cérémonie d`ouverture de l`Atelier de validation du projet de politique nationale de la ville. Moussa Mara, ministre de l`Urbanisme et de la Politique de la Ville du Mali


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Elles ne doivent pas concerner les seuls usagers. Mais frapper aussi les agents de l’urbanisme qui ne feront pas correctement leur travail

Les accidents semblent gagner en fréquence dans le secteur du bâtiment de notre pays. Mercredi dernier, un immeuble (rez-de-chaussée plus un étage) s’est effondré à Magnambougou, faisant huit blessés légers. Cet accident, et d’autres, confirment les mauvaises pratiques décriées par les spécialistes dans le secteur de la construction. L’édifice s’est écroulé sous le poids du mélange de béton que les ouvriers avaient accumulé sur le toit. La pratique veut que ce mélange soit étalé à épaisseur égale sur la toiture. Les ouvriers ont choisi de hisser la totalité du béton et de l’entasser sur une partie de la toiture de l’édifice avant d’entamer le travail d’étalement. Le poids s’est révélé trop élevé pour cette petite surface et l’immeuble s’est écroulé. C’est ce qui ressort des premières investigations menées sur cet accident.

Celui-ci fait évidemment songer aux sinistres survenus dans les quartiers de Niamakoro, Banconi, Niaréla, Bamako Coura, Hamdallaye ACI où des immeubles se sont effondrés faisant des victimes et des dégâts matériels. Le ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville, Moussa Mara, entend réduire, à défaut de les éradiquer, ces incidents malheureux qui, de son point de vue, sont en passe de devenir un fléau dans notre pays. Lors d’une rencontre avec la presse jeudi dans les locaux du département, Moussa Mara a évoqué les démarches menées par ses services pour circonscrire les mauvaises pratiques, cause des accidents de chantier. Il a aussi défini les mesures qu’il juge nécessaires pour assurer un véritable développement du secteur du BTP.

Les chantiers ne doivent pas passer pour des mouroirs, a jugé le ministre en préconisant une attention particulière des autorités pour le domaine des BTP, pourvoyeur d’emplois et de richesses. Cependant, a précisé Moussa Mara, cette promotion doit s’accompagner d’une lutte contre les mauvaises pratiques de construction. Aujourd’hui, nombreux sont les chantiers qui ne respectent pas les normes requises de construction, a-t-il regretté. Le département a déjà ouvert la chasse aux infractions. Des dossiers ont été transmis aux autorités judiciaires. Malheureusement, toutes ces démarches sont restées sans suite, a regretté le ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, en précisant que certains dossiers datent de 2009.

Selon Moussa Mara, le manque de réaction de la justice vis-à-vis des plaintes des services de l’urbanisme, a comme autorisé les constructions illégales. « Vous savez nous sommes dans une situation très compliquée. Je suis personnellement frustré de constater que les dossiers qui ont été transmis par nos soins restent sans suite. La situation est telle que les usagers n’ont plus peur de nos poursuites. Certains préfèrent qu’on transmette les dossiers devant les instances juridiques parce que tout simplement ils savent que la justice ne fera rien », a déploré le ministre.

La réussite de la lutte contre les infractions dans le secteur du BTP passe inéluctablement par les juridictions, souligne Moussa Mara en répétant que les sanctions judiciaires sont les seules alternatives pour arriver à bout des mauvaises pratiques sur les chantiers. « Tant qu’il n’y aura pas de sanctions, le phénomène perdurera dans notre pays », a-t-il averti. Mais, a-t-il tenu à préciser, les sanctions ne doivent pas être limitées aux seuls usagers, elles doivent concerner également les agents de l’urbanisme (les brigades) qui ne feront pas correctement leur travail.

Le ministre rappelle que des dispositions sont en cours pour garantir aux agents de bonnes conditions de travail. Récemment, les services de l’urbanisme ont été dotés d’engins à deux roues par le Programme d’appui aux communes urbaines du Mali (PACUM). D’autres actions compléteront ces appuis et s’étendront à l’ensemble du territoire, a annoncé Moussa Mara. L’action du département, a-t-il expliqué, se subdivise en deux segments essentiels. D’abord l’élaboration d’une politique nationale de la ville qui fera de nos cités des espaces où il fera bon vivre dans le respect des principes réglementaires en matière de construction, d’hygiène et d’assainissement. L’autre segment est la mise en œuvre de cette politique d’urbanisme. Un vaste chantier dont la mise en œuvre requiert l’implication aussi bien des usagers que des autorités.

L. DIARRA

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