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L’Indépendant N° 3398 du 9/12/2013

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Sommet franco-africain sur la paix et la sécurité : Divergences autour de la mise sur pied de la force africaine
Publié le lundi 9 decembre 2013  |  L’Indépendant


© Autre presse par DR
Séance d’ouverture du Sommet de l’Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique


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Les rideaux sont tombés samedi 7 décembre dernier sur le premier sommet de l’Elysée consacré à la paix et la sécurité en Afrique. Outre la paix et la sécurité, les travaux de ce sommet ont également porté sur le partenariat économique et le développement ainsi que le changement climatique. 53 délégations de pays africains ont pris part à cette rencontre en présence de nombreuses organisations internationales. Même si plusieurs notes de satisfaction peuvent être tirées de ce sommet, il n’en demeure pas moins que de nombreuses questions restent encore en suspens.

Jamais une rencontre de ce genre n’aura été aussi marquée par l’actualité. En effet, l’ouverture de ce sommet a coïncidé avec le décès du Grand combattant de la liberté, l’ancien président sud-africain Nelson Mandéla. Ensuite la détérioration dramatique de la situation sécuritaire en Centrafrique qui a poussé le Conseil de sécurité des Nations Unies à adopter une résolution pour l’envoi de soldats de maintien de la paix dans ce pays.

Il s’agissait pour la France de réaffirmer sa position sur le fait que c’est aux Etats africains d’assurer la sécurité du continent. Ainsi, il a été question de réchauffer le vieux projet concernant la mise en place de la force africaine d’intervention rapide à l’horizon 2015. Celle-ci devrait avoir une capacité de réaction d’urgence à chaque fois qu’un conflit se déclenche dans le continent. Une armée africaine qui devrait supplanter la force africaine en attente qui n’a jamais été opérationnelle même après le déclenchement de plusieurs conflits. Bien que favorablement accueillie, les participants ont noté la complexité de sa mise en œuvre, car chaque communauté économique dans le continent dispose d’un bras armé même s’il est embryonnaire.

D’ailleurs, interrogé si l’Afrique de l’Ouest pouvait envoyer des soldats en Centrafrique, le président en exercice de la CEDEAO, Alassane Ouattara, a réfuté cette idée brandissant l’étendard de la régionalisation.
C’est donc aisé de dire que la France et de nombreux pays africains ne parlent pas le même langage.

Pourtant, des propositions ont été avancées pour atteindre l’unification d’une armée africaine. La France a promis de former 20.000 soldats chaque année et de les équiper. Par ailleurs, la France qui était en recul dans le domaine des affaires en Afrique a promis de doubler ses échanges économiques avec le continent d’ici 5 ans. Sur le dossier des aléas environnementaux, il a été convenu de lutter contre les dérèglements climatiques d’où l’appel lancé par les Chefs d’Etat en faveur d’une alliance entre l’Afrique et l’Europe pour réussir la Conférence sur le climat qui doit se tenir à Paris en 2015. Autre question sur laquelle ont buté les participants, c’est notamment le financement de ce renouveau africain. Une chose est sûre: la France ne pourra pas, à elle seule, en supporter l’enveloppe financière.

Raison pour laquelle elle compte convaincre ses homologues européens, lors de la prochaine réunion du Conseil, prévue les 19 et 20 décembre prochain d’y participer. D’un autre côté, de nombreuses réunions entre pays sahéliens ont eu lieu en marge du sommet. En effet, une rencontre à cinq avait regroupé le président IBK, Blaise Compaoré, Mohamadou Issoufou, Mohamed Ould AbdelAziz et le Tchadien, Idriss Déby. Ces derniers ont prévu de se revoir en janvier prochain pour mieux approfondir leur stratégie de lutte contre l’insécurité.

Une autre réunion a regroupé les chefs de l’Etat des pays de l’Organisation de la Mise en valeur du fleuve Sénégal à savoir le Mali, la Mauritanie, le Sénégal et la Guinée. Ce sommet a, cependant, marqué un véritable tournant dans les relations franco-africaines.

Les participants ont enfin de convenu la tenue du prochain sommet au Mali sans en préciser les modalités ainsi que la date. En somme, plusieurs questions, peu de réponses, les participants sont donc restés sur leur faim.


Massiré DIOP

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