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Les Echos N° 4177 du 9/12/2013

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NOTE ZERO : Au HCCT
Publié le lundi 9 decembre 2013  |  Les Echos




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Ignorant la tendance générale au bannissement des sachets plastiques, le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), en sa dernière session plénière, a demandé le gel de la mesure d’interdiction les visant prise par l’Etat en janvier 2013. L’interdiction des sachets plastiques entrera en principe en vigueur en janvier 2014.

Les conseillers nationaux, qui constituent le HCCT, souhaitaient donc que l’Etat laissât aux usines visées le temps de réorienter leurs activités et, par ce fait, préserver des emplois. C’est là que le bât blesse, parce qu’ils font semblant d’oublier que les unités de production ont eu 12 mois pour se transformer en industries engagées dans la responsabilité sociale d’entreprise.

Les sachets plastiques sont dangereux pour l’homme, la faune et la flore. Ils ne sont pas biodégradables. Ils mettent 100 ans, voire plus avant d’être hors d’état de nuire une fois jetés dans la nature. Ils appauvrissent les terres de culture, accentuent l’effet de serre… Tout le monde sait que Bamako est sale ; que les sachets plastiques représentent la part la plus importante des déchets produits par les citadins. Il y a péril en la demeure. Il y a urgence.

De cela, les conseillers nationaux apparemment n’ont pas tenu compte au moment de formuler leur requête. Ils n’étayent pas suffisamment leur demande de dérogation puisqu’ils se bornent à dire qu’ils sont soucieux de préservation des emplois créés.

L’environnement et l’assainissement sont pourtant des secteurs de création de milliers d’emplois à travers une meilleure organisation du balayage, du ramassage, de l’acheminement, du traitement des ordures par exemple. Le chef de l’Etat a promis 200 000 emplois en 5 ans. Il fallait simplement l’aider à explorer les possibilités dans ce secteur au lieu de se maintenir dans le train-train quotidien.

Conseillers municipaux à l’origine, les membres du HCCT ont été élus pour promouvoir le bien-être (santé, éducation, emploi, cadre de vie décent, etc.) dans leurs communes respectives. Pourquoi soutiennent-ils alors des industries polluantes ? Il est à craindre qu’ils ne soient en train de défendre la position d’un groupe de pression qui ne cherche que l’argent, même s’il faut marcher sur l’intérêt général.

En prônant la solution de facilité, le HCCT, qui met des pieds et des mains pour être un Sénat, déçoit les attentes des populations et se range du côté d’une minorité qui veut le gain à tout prix. Zéro pointé !

Bayer

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