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L’Indépendant N° 3399 du 10/12/2013

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Centre hospitalo-universitaire Gabriel Touré : Dr Lanceni Konaté rejette en bloc les accusations du syndicat
Publié le mardi 10 decembre 2013  |  L’Indépendant




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Suite à notre article du mardi dernier intitulé: « La tête du DG Lanceni Konaté réclamée par les manifestants », le Directeur du CHU Gabriel Touré, Dr Lanceni Konaté nous a reçus pour livrer sa part de vérité dans cette crise que connaît cet établissement depuis déjà plusieurs mois.

On se rappelle que les manifestants, qui avaient récemment observé un sit-in dans la cour du CHU Gabriel Touré, avaient dénoncé ce qu’ils appellent « la mauvaise gestion, le népotisme et le mépris des travailleurs » de la part du directeur dudit établissement. Ils avaient alors demandé » le départ de Dr Lanceni Konaté et de son équipe composée de ses proches parmi lesquels son propre fils et son neveu« . Ce dernier étant, d’après eux, l’actuel DGA du nom de Moussa Sanogo. Quant au fils de Lanceni Konaté, Abdoulaye, il est médecin et travaille à l’ANTIM sur notamment le programme de logiciel « Open Clinic » installé à Gabriel Touré.

Pour le Directeur général du CHU Gabriel Touré, c’est le désir de Dr Loceni Bengaly, le secrétaire général du syndicat, de « devenir chef de service de la pharmacie » qui est à la base de cette crise. C’est dire, selon lui, que les travailleurs sont manipulés dans le seul but d’assouvir les ambitions personnelles de ce responsable syndical qui veut ce poste pour » sa carrière universitaire « . En ce qui concerne le paiement des ristournes au personnel, Dr Lanceni Konaté ne voit là aucun problème ; car pour lui » l’article 79 de la loi hospitalière dit que chaque établissement hospitalier organise une politique d’intéressement du personnel sur la base de ses excédents. S’il n’y a pas d’excédent, pas donc de ristourne« .

Il a rappelé qu’à son arrivée en décembre 2012, l’hôpital était endetté auprès d’une banque de la place à hauteur de quelque 100 millions FCFA et que durant le même mois, les recettes étaient de quelque 19 millions FCFA. C’est dire, d’après lui, qu’on ne pouvait pas payer des ristournes après avoir payé les salaires des contractuels, les primes de garde et les indemnités de responsabilité. C’est ainsi que le Premier ministre et le gouvernement, à travers le ministère des finances, ont octroyé une subvention au département de la santé pour payer les ristournes des premier et deuxième trimestres de cette année.

Encore une fois, le département de la santé s’apprêterait à faire-un concours financier exceptionnel pour payer des ristournes qui ont déjà accusé du retard à cause du manque de possibilités financières propres à l’hôpital. Ce qui a fait réagir Dr Lanceni Konaté qui pense qu’avec cette mesure « on est entré dans un véritable cercle vicieux « .

Car, il est arrivé plusieurs fois par le passé, que l’hôpital s’endette pour payer des ristournes. D’après le Directeur du CHU, la loi hospitalière interdit de telles pratiques. En effet, selon lui » l’article 91 de cette loi dit que l’hôpital peut contracter des prêts uniquement pour réaliser des investissements, acheter, par exemple, des équipements « . Voilà d’après lui, qu’on va prendre de l’argent à la banque pour les distribuer en faisant croire aux gens que payer des ristournes est un droit.

Par rapport à la mauvaise gestion dont parlent certains syndicalistes, Dr Konaté a répondu » à ma nomination en décembre 2012, j’ai trouvé que l’hôpital devait 100 millions FCFA à la BDM SA. Aujourd’hui, Dieu merci. On n’est plus endetté. Je peux mettre la main sur le Coran pour le dire et pour dire ce que je dis. Tel n’est pas le cas de mes contradicteurs qui n’ont pas honte de dire que mon adjoint est mon neveu « .

Par rapport au nouveau logiciel » Open Clinic » installé par l’ANTIM, son Directeur technique, Tidiani Togola a apporté des éclairages. Pour lui, c’est suite à plusieurs limites constatées sur l’ancien système que l’hôpital à fait appel à l’ANTIM – les discussions dans ce sens ayant commencé avant même la nomination de Dr Konaté à la tête de l’établissement – face à la nécessité de sécuriser les recettes. D’autre part, il a levé toute équivoque quant à la fiabilité du nouveau logiciel qui a déjà fait ses preuves.
En effet, selon Dr Lanceni Konaté, de 19 millions FCFA en décembre 2012, les recettes pour le mois de mars 2013 ont été de 50 millions FCFA et en octobre, pour le compte du fonctionnement et la pharmacie, elles sont de l’ordre de 84 millions FCFA.

Le Directeur technique de l’ANTIM a également précisé que Dr Abdoulaye Konaté, le fils de Dr Lanceni a commencé à travailler à l’ANTIM sur le programme du logiciel » Open Clinic » avant la nomination de son père à la tête du CHU Gabriel Touré. C’est dire, selon sa hiérarchie, que son implication supposée dans la gestion de l’hôpital n’est pas fondée et qu’il donne entière satisfaction sur le plan professionnel.

Comme on le voit, c’est désormais un véritable bras de fer auquel se livrent administration et le syndicat du CHU Gabriel Touré autour de la nécessité ou non de payer des ristournes au personnel. La balle se trouve présentement dans le camp du ministre qui doit, d’ailleurs, plancher sur la question cette semaine au cours d’une rencontre avec les syndicats des différents hôpitaux du Mali.

Mamadou FOFANA

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