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HAYAMANIA 2: Amadou Haya Sanogo Le présumé boucher de Kati dans le train de la CPI ?
Publié le mercredi 11 decembre 2013  |  Le Reporter


© Autre presse par DR
Le Général Amadou Aya Sanogo placé sous mandat de dépôt


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L’inculpation du général Sanogo confirme ce que Le Reporter a toujours pensé. Que, soldat, promoteur d’un débile coup d’Etat, Amadou Haya Sanogo, fut un instructeur à ne pas imiter. Un capitaine qui ne cherchait qu’à se sauver. Un chef militaire stratège qui ne pense qu’à lui-même. Avisé, votre journal lui conseillait de ne pas composer avec les politiques. Que cela ne se fait pas ! Hélas, Haya nous traitait d’égoïstes avec des menaces de mort. Dur d’avoir tôt raison. Reste que du piètre capitaine au show man télé, devenu général cadeau de Noël, Amadou Haya, du fond de sa cellule, ne peut que nous donner raison. Ainsi, Le Reporter qui vous a toujours entretenu de l’ambiance Sanogo, continue suite à son arrestation de vous édifier sur l’avènement de la honteuse ère d’Amadou Haya.

Hayamania 2 : Amadou Haya Sanogo : du piètre capitaine au général cadeau de Noël. Deuxième chronique sur la démesure d’un homme qui se prenait pour un être à part et considérait le Mali comme un titre foncier, dont le malheur aura été de danser le djanjon. Un rythme qui ne se danse pas comme cela, avec seul fait historique des Hayades, ces tirs meurtriers !


Rappelez-vous. Dans les colonnes de ce même journal, il avait été écrit que les frasques du général Sanogo lui conduiront au mieux chez la justice malienne et au pire à la CPI. Bonne appréciation pour la justice malienne. Quant à la CPI, la découverte du charnier de Diago constitue un mini ticket. Pendant que l’action des défenseurs des droits de l’homme en fait foi. Dans un pays sous tutelle internationale, comme le Mali, le sommeil de Sanogo, s’il arrive à dormir dans sa cellule, est bien perturbé.


Amadou Haya Sanogo ambitionnait de faire comme ATT. Il composa alors un deal avec IBK et Dioncounda. Aujourd’hui, il est pris à son propre piège, le général De Gaulle du Mali est en prison. Et cherche son monde. Deal fatal pour lui. Et pourtant ! Au faîte de son pouvoir, Sanogo avait tout ravagé. D’abord les leaders du Fdr et quelques hommes politiques, soupçonnés eux de financer les mercenaires pendant que le Premier ministre Cheick Modibo Diarra fut dégagé au motif qu’il œuvre contre son intronisation à la Magistrature suprême.
Au Mali donc, la République de Kati est née. Ici et ailleurs, le capitaine excelle dans son jeu favori : brutalité, arrogance, vanité avec toujours la main sur la gâchette. Les actes fleurissent à son nom. L’homme est brave. Il peut sauver le Mali. Pour cela, il s’oppose à l’intervention de la communauté internationale. Appuyé en cela par IBK, l’actuel président. Dioncounda, alors président par intérim, se voit tous les jours humilié, par l’impossibilité du capitaine à respecter l’autorité institutionnelle. Bozola fait l’écho. Pas un évènement, sans que Sanogo ne s’exprime sur l’Ortm.

Confiant aux termes des deals entre IBK et Dioncounda, Amadou Haya Sanogo a toujours en tête qu’il va gérer un jour le pays. Naïf et imprudent, il s’active à se donner une popularité. Les activistes et opportunistes sont dans la mouvance. Le Mali sans Haya n’est pas imaginable.


Pendant ce temps, IBK qui bénéficie des honneurs, quitte le Fdr. Et amine une alliance opérationnelle avec les forces dites du changement, les proches de Sanogo. Preuve, les manifestations co-organisées, à la veille même de l’assaut jihadiste sur Konna, par les responsables de la Copam et du regroupement IBK 2012. Enfin, IBK aura été de tous les combats impulsés par la junte : convention nationale, concertations nationales, opposition à la venue de toute force étrangère au Mali. L’homme, on le sait, a le sens de l’engagement. Tout comme le capitaine Sanogo. Qui aura de la hauteur à réconcilier des hommes politiques. Comme IBK, Soumeylou Boubèye Maïga et IBK et Dioncounda Traoré. C’était un samedi 20 avril 2013, au domicile familial de Dioncounda à Lafiabougou. Ce jour-là, IBK et Dioncounda se sont pardonnés. Ils ont juré de ne plus se trahir, affirme notre source.


Une semaine, plus tard, soit le dimanche 28 avril 2013, IBK organisera un grand festin à Sébénicoro en l’honneur de Dioncounda Traoré. En réalité, chacun des réconciliés, y compris le médiateur lui-même, avait son propre agenda. Ils se sont tous servis du capitaine réconciliateur qui est le seul aujourd’hui à broyer du noir. IBK lui affirme que justice sera faite. Soumeylou Boubèye Maïga, actuel ministre de la Défense, justifie sa livraison à la justice par la réclamation des parents des disparus. Dioncounda se tait et se prélasse des honneurs suite à sa bonne conduite de la Transition au Mali. Encore une fois, le général a eu tort de ne pas lire Le Reporter.

Haya est seul. Et devient, peut-être avec la récente découverte, le présumé boucher de Kati. Un mini ticket pour son déplacement à la CPI. Un homme isolé, oui certainement. Le général n’est plus avec ceux qui sont partis le chercher au Cercle de Mess de Badalabougou. Son propre entourage, créé pour le besoin de la cause, a disparu. Seule sa femme est restée et une pléiade d’avocats reconnus comme défenseurs des causes perdues. Convaincus tous que la cause de Sanogo assure de la publicité. Elle fait gagner dans tous les cas. Celui qui se tapait les 164 millions de Fcfa par mois. Ajoutez à cela les pillages de la Douane et les apports de tous ceux-ci qui cherchaient protection. On comprend alors que défendre le général Sanogo ne se refuse pas.


Mais, fait-il dire que le général ignorait jusqu’à son arrestation qu’il était un homme fini ? Et pourtant, il avait des raisons de croire que son pouvoir est terminé. D’abord par une lecture de la fuite de Konaré, la disparation ensuite du colonel Youssouf Traoré et de bien d’autres signes. Le problème est que Haya croyait à la puissance magique de son bâton et aux sacrifices recommandés par ses géomanciens. Eux, qui lui avaient prédit un destin national. Sauf qu’il y a de ces sacrifices qui en appellent toujours d’autres. Parmi eux, l’enfer, que vit de nos jours Amadou Haya Sanogo.


Reste qu’au fond, IBK n’a jamais fait confiance à Sanogo. Il l’a affirmé à Dicko en faisant savoir à ce dernier qu’il est un homme politique et que les affaires militaires doivent rester entre militaires. Comme dit notre source, «On leur avait dit de se limiter à la mutinerie et de négocier avec ATT, cela n’a pas été le cas le matin du 22 mars 2012. Nous leur avons dit de remettre le pouvoir aux autorités légitimes, ils ont dit non. Ils ont préféré écouter les Oumar Mariko, Mountaga Tall, Mahamoud Dicko, Younouss Hamèye Dicko, Me Gakou et certains jeunes politiciens. Aujourd’hui, voilà le résultat !».

Ce qu’on ne dit pas, c’est que Kati sous Haya, ce sont des pages et des moments intenses, du 22 mars 2012 au 14 octobre 2013, date du départ du général de Kati. Chaque jour, c’était des tueries, des assassinats et des éliminations physiques. Haya était devenu un dieu. Mais, un dieu trouillard. Qui décide de ne pas animer l’enfer seul et dénonce ses associés. Comme quoi Le Reporter avait raison. Amadou Haya est un chef militaire à qui il ne faut pas faire confiance. Piètre capitaine, général cadeau de Noël, présumé boucher de Kati, éventuel pensionnaire de la CPI. Hayamania, la suite dans le prochain N° de Le Reporter !
Békaye DEMBELE

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