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L’ingérence du pouvoir dans le travail de la presse au Mali : Le comité de protection des journalistes dénonce
Publié le vendredi 13 decembre 2013  |  Le Débat




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Le Comité de Protection des journalistes dénonce l’ingérence du pouvoir malien dans le travail de la presse. Un problème qui n’est pas nouveau, mais qui ne va pas en s’améliorant. Le président malien Ibrahim Boubacar Keita était donc en visite le mercredi dernier à Berlin. Au cœur de ses entretiens avec les dirigeants allemands : la sécurisation du Nord-Mali, où les combats continuent entre troupes des opérations Serval et Minusma d’un côté et groupes djihadistes armés de l’autre. En revanche, il est peu probable que le chef de l’Etat discute de ce communiqué publié mercredi soir par le Comité de Protection des Journalistes, qui dénonce les pressions et même les intimidations des journalistes par les autorités maliennes.


Quand le ministère appelle…
L’anecdote relevée par le Comité de Protection des Journalistes (CPJ) concerne la demande du ministère malien de la Défense à un site d’informations sur le Mali basé en France, maliactu.net, de retirer une dépêche de l’Agence AP publiée mercredi sur le site. Cette dépêche faisait état d’exactions commises près de Tombouctou par des soldats maliens. Le ministère aurait menacé le directeur de publication du site de bloquer l’accès à maliactu depuis le Mali en cas de refus de s’exécuter. Pour être juste, signalons que le directeur du quotidien « L’Indépendant » de Bamako a quant à lui déclaré qu’il avait pu publier la même dépêche sans encombre.

Des pressions fréquentes
Il suffit de regarder la télévision d’Etat, au Mali, pour se rendre compte de la main-mise des autorités sur le contenu des programmes de l’ORTM. Mais dans les médias privés aussi, les journalistes font l’objet de pressions, comme le déplore Baye Coulibaly. Il est secrétaire général du Syndicat des journalistes et reporters maliens, le Syjor, qui s’est créé en début d’année.

« En 2012, on a connu pas mal de cas de ça. On a le directeur de publication de « L’Indépendant » qui a été battu et laissé pour mort. On a aussi un journaliste de l’hebdomadaire « L’Aurore » qui a été battu et laissé pour mort en 2012. On a également des journalistes qui ont été interpellés par la Sécurité d’Etat.

2012, c’était l’année noire du journalisme au Mali et nous pensons qu’il faut que la situation change..»

Et quand on lui demande si l’élection présidentielle de 2013 et la transition en marche ont amélioré la situation, sa réponse est prudente :

« Les améliorations, nous les espérons. Nous sortons d’une crise très difficile avec des thèmes très sensibles. Nous pensons qu’il faut que ça s’améliore sinon on ne pourra pas parler de démocratie. »
Les médias privés ne sont pas épargnés
Cela peut arriver qu’un ministre appelle parce qu’il n’est pas content d’un article. Baye Coulibaly raconte:


« Cela s’est déjà passé au lendemain du coup d’Etat et notamment dans l’affaire du charnier qui vient d’être découvert ».


On avait un journaliste qui avait l’information et qui a été interpellé par la sécurité d’Etat, pour ne pas publier l’information. Nous, nous pensons que le Mali traverse une crise extrêmement difficile… mais les journalistes vont faire leur travail. De toute facon, les journalistes vont faire leur travail et nous nous battrons pour que cela soit. »


Lors de nos recherches hier matin, nous avons pu nous entretenir avec plusieurs journalistes maliens. Et, signe que l’ingérence de l’Etat dans leur travail est un sujet épineux : la plupart ont refusé de nous parler à l’antenne.

Lundi dernier encore, à l’Espace d’interpellation démocratique de Bamako, des représentants de la profession ont réclamé aux autorités de prendre des mesures pour garantir la protection des journalistes et « que la liberté de la presse soit une réalité dans le Mali » en train de se reconstruire.

Dw-World

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