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Nouvel Horizon N° 4534 du 13/12/2013

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Smaïl Chergui, Commissaire à la Paix et la Sécurité de l’Union Africaine : "Serval a déstructuré les groupes terroristes, mais n’a pas réduit leur menace"
Publié le lundi 16 decembre 2013  |  Nouvel Horizon


© Autre presse par DR
Smaïl Chergui, Commissaire à la Paix et la Sécurité de l’Union Africaine


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Le directeur général du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (Caert) a parlé d’une situation explosive au nord du Mali, notamment après l’intervention Serval.
Question: Partagez-vous cet avis ?

Smaïl Chergui: C’est effectivement une situation explosive et préoccupante. L’intervention Serval a certes déstructuré les groupes qui agissaient au nord du Mali, mais elle n’a pas réduit ou anéanti leur menace, qui est encore là. Ces groupes se sont dispersés pour mieux se préparer à d’autres attaques terroristes. Il faut se préparer et avoir une approche régionale pour ce problème, parce que nous l’avons vérifié, ces groupes pourraient avoir d’autres prolongements avec les shebab en Afrique de l’Est et ont des liens avec Boco Haram au Nigeria. Il faut donc avoir une réaction robuste mais également coordonnée avec tous les acteurs de la région, avec le soutien des Nations unies de l’Union africaine et du Caert.
Question: Vous avez annoncé le lancement prochain d’une force d’intervention africaine en cas d’attaque terroriste contre un pays. Qu’en est-il au juste ?

Smaïl Chergui: Nous avions parlé de solutions africaines aux problèmes africains. Nous avions déjà une force africaine en attente, lancée en 2003, nous sommes en train d’évaluer l’opérationnalisation de cette force au niveau des cinq régions du continent ; ce sera en janvier.
Ce qui s’est passé au Mali a amené à réfléchir à avoir cette capacité de réaction immédiate à ce genre de crise. Nous avons bien avancé dans cette étude et, comme je l’ai annoncé, une des causes pouvant amener le lancement de cette capacité, une fois mise en place, serait une attaque ou une menace terroriste d’envergure, où un pays n’aurait pas de moyens de riposte. A ce moment-là, l’Afrique doit être solidaire avec lui.
Question: Est-ce pour éviter toute intervention étrangère comme cela a été le cas au Mali ou en Afrique centrale ?

Smaïl Chergui: Nous voulons que les Africains prennent en charge leurs propres problèmes, y compris ceux liés à la paix et la sécurité. Mais parallèlement, nous n’excluons pas ce partenariat avec de grands pays qui étaient à leurs côtés. Comme vous le voyez, nous allons déployer nouveaux contingents en Centrafrique, avec les Américains, et donc il ne faut pas voir tel ou tel pays en particulier mais voir la détermination de l’Afrique à se prendre en charge pour régler ses propres problèmes elle-même et, à chaque que fois que c’est possible, avoir le soutien du partenariat de nos amis.
Source: El Watan

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