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Centrafrique-Mali: la France veut solliciter la solidarité européenne
Publié le lundi 16 decembre 2013  |  20minutes


© AFP par BERTRAND LANGLOIS
Bruxelles: Ouverture de la conférence des Donateurs pour le développement du Mali
Mercredi 15 mai 2013. Siège de l’UE à Bruxelles. Une centaine de pays et d’institutions internationales se sont réunis à l’initiative de la France et de l’Union européenne, avec l’objectif de mobiliser près de deux milliards d’euros pour aider le Mali à sortir de la crise. Photo: le président Francois Hollande et José Manuel Barroso, président de la Commission européenne


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Agacée de ne pas être plus soutenue par ses partenaires, la France veut leur demander de créer un Fonds destiné au financement de ce type d’intervention…Lassé de voir son armée isolée, François Hollande a tapé du poing sur la table la semaine dernière au Brésil. «L'Europe fait beaucoup, mais elle le fait ponctuellement. Il faudrait un fonds européen permanent, pas un fonds par opération», a lancé le chef de l’Etat expliquant que les Français ne sont pas les «gendarmes de l’Europe». Une façon polie mais ferme de renvoyer les partenaires européens à leurs responsabilités.

L’Elysée estime que les opérations Serval au Mali et Sangaris en Centrafrique bénéficient à la sécurité de toute l’Europe. Et le Quai d’Orsay et la Défense ont de plus en plus de mal à supporter la frilosité de nos voisins. Car s’ils soutiennent moralement les interventions françaises, les autres pays de l’Union n’ont proposé aucune aide pour pacifier Bangui et une mince aide logistique de quelques avions de transport (Allemagne et Grande-Bretagne) pour sauver Gao, censée pourtant être le «verrou stratégique de l’Afrique».

Mettre la pression

La France compte profiter du Conseil européen qui s’ouvre jeudi pour mettre la pression. Selon l’Elysée, contacté par 20 Minutes, les diplomates français vont demander la mise en place d’un fonds européen destiné à financer les interventions d’urgence. En plus de ce fonds, l’exécutif trouverait normal que les dépenses engagées par la France ne soient pas prises en compte dans le déficit budgétaire contrôlé par la Commission européenne.

«La France n’a pas la vocation à intervenir à chaque fois. Il n’est pas normal que l’on paye seul pour les autres et il faut déduire ses dépenses du calcul de 3%», analysait au début de l’intervention en Centrafrique Pouria Amirshahi, député des Français du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest. Une analyse partagée par François Rebsamen, un proche de Hollande.

La baisse des dépenses

Dans le même temps, l’Europe impose en effet à la France de baisser son déficit à moins 3% du PIB avant 2015, ce qui oblige l’exécutif à baisser de 50 milliards ses dépenses d’ici deux ans. Or la guerre coûte cher. En 2013, l’opération Serval (1.800 hommes) au Mali a déjà couté 650 millions d’euros (l’UE avait mis 20 millions d’euros d’aide). Avec 1.600 hommes déployés en Centrafrique, l’addition des «Opérations extérieures» devrait encore grimper dans les mois à venir.

«L’idée d’un fonds européen est bonne. Mais la seule question est de connaître la réelle volonté des autres pays européens de s’engager dans cette zone. Il s’agit de trouver un consensus en amont comme nous l’avons fait en 2008 [interventions au Tchad et dans le nord de la Centrafrique] avant d’y aller seul comme l’a fait François Hollande», critique le député UDI Hervé Morin, ancien ministre de la Défense, qui plaide pour la mise en place d’un état-major européen. Une idée rendue compliquée par l’attachement des Britanniques et des Allemands à l’Otan. Angela Merkel s’est récemment déclarée favorable à la mise en place d’un fonds. Une position qui pourrait tout changer…
Matthieu Goar

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