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Le Soir de Bamako N° 3958 du 16/12/2013

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Migration : Les refoulés d’Afrique Centrale s’invitent dans le débat sur la crise au Mali
Publié le mercredi 18 decembre 2013  |  Le Soir de Bamako




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Lundi 16 décembre 2013, s’est tenue au siège de l’Aracem à Bamako, une conférence débat qui avait pour thème : « Migration et crise malienne. Le rôle de l’Association des refoulés de l’Afrique centrale au Mali ». C’est dans le cadre de la célébration de la journée Internationale des migrations que ladite association a tenu cette conférence dont les principaux conférenciers étaient Patrice Boubacar Sinhad et Pierre Yossa, respectivement secrétaire général de l’Association des Refoulés d’Afrique Centrale au Mali (Aracem) et responsable de la communication chargé de la planification et des statistiques au sein de ladite association.


Il faut rappeler que cette conférence organisée pour marquer la célébration de la journée des migrants a enregistré la présence des autorités politiques de la Commune VI du district de Bamako et aussi des représentants d’organisations non gouvernementales, tels que « Médecin du Monde », « Caritas » … etc.

À l’ouverture de la conférence, M. Patrice Boubacar Sinhad, en sa qualité de secrétaire général de l’Aracem, a souhaité la « bienvenue » aux participants avant d’expliquer en détail les objectifs et les missions de l’association.

Quant au conférencier Pierre Yossa, il a énuméré, avec explications à l’appui, les différentes actions menées par l’Aracem depuis sa création jusqu’au déclenchement de la crise Malienne. Cette crise qui, de l’avis du responsable de la planification et des statistiques, a été beaucoup défavorable sur les activités des migrants.


Le conférencier estime que le Mali est un lieu de convergence, mais aussi de blocage des migrants. Il a relaté le fait qu’en pleine crise les membres de l’Aracem ont effectué plusieurs missions à Gao pour l’évacuation des étrangers en détresse. Toutes ces missions se sont heurtées à de nombreuses difficultés en raison de l’hostilité des djihadistes envers les étrangers pour leur appartenance religieuse.


Ces derniers, venant pour la plupart d’entre eux des pays côtiers et de l’Afrique centrale, sont en majorité des chrétiens. “Nous avons enregistré des cas de viols et de tortures pendant l’occupation des régions du Nord”, a révélé Pierre Yossa. Il explique que l’Association des Refoulés de l’Afrique centrale a pris en charge plus de cent déplacés pendant le confit au nord du Mali…


L’Association a également organisé des journées de Dons de Médicaments aux personnes en situation de détresse, c’est-à-dire des refoulés démunis. Il faut signaler que l’Aracem dispose d’un centre d’accueil et d’hébergement servant de lieu de transit pour les refoulés.


Selon le conférencier Pierre Yossa, les migrants quittent leur pays d’origine généralement à la suite de catastrophes naturelles et de guerre. Certains à la recherche d’un « Eldorado » qu’ils ne parviennent pas à atteindre, car tout leur espoir se brise en cours de route. Mais au Mali, les refoulés se sentaient en sécurité, jusqu’à l’évènement de la crise qui a conduit à l’occupation des régions du Nord. C’est à partir de ce moment que les étrangers sont devenus les cibles des djihadistes, en raison de leurs appartenances religieuses qui diffèrent de l’Islam.

Depuis sa création en 2006, l’Association des Refoulés de l’Afrique Centrale œuvrent pour le bien-être social de ses membres. Selon Pierre Yossa, l’Aracem est l’une des premières associations des étrangers à avoir obtenu un récépissé auprès des autorités de la République du Mali.


Dans le cadre de la célébration de cette journée Internationale des migrants, l’Association prévoit de rendre une visite aux détenus à la maison centrale d’arrêt de Bamako-Coura et d’organiser un match de football et une soirée de gastronomie. Tout cela pour oublier les effets de la crise.

Laya DIARRA

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