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Valorisation des ressources énergétiques du Bassin du fleuve Sénégal : Vaste offensive de l’OMVS à Félou et Gouina
Publié le jeudi 19 decembre 2013  |  Le 22 Septembre




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Après le barrage anti‑sel de Diama à Saint-Louis en 1986 et celui de Manantali en 1988, l’Organisation pour la mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) vient d’ajouter à son bilan, déjà plus qu’élogieux, deux autres réalisations. Il s’agit des barrages de Félou et de Gouina, dans la région de Kayes.


Unis comme un seul homme pour la cause de leur organisation commune, les chefs d’Etats et de Gouvernement des pays membres de l’OMVS ont procédé, le mardi 17 décembre 2013, à l’inauguration du barrage hydroélectrique de Félou et procédé au lancement des travaux de construction de celui de Gouina.


A travers ces deux barrages hydroélectriques, il s’agit pour l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal de valoriser les ressources énergétiques du bassin du fleuve Sénégal, afin de réduire le déficit énergétique dans ses Etats membres.


Situé à 15 km en amont de la ville de Kayes, l’aménagement hydroélectrique de Félou a une puissance installée de 600 KW, qui seront obtenus en turbinant 1% du débit du fleuve Sénégal. L’aménagement du barrage de Félou a consisté, entre autres, à la construction d’une nouvelle usine hydroélectrique, afin d’exploiter de façon optimale la capacité de production d’énergie, à la réhabilitation du seuil existant et à la réalisation d’ouvrages d’amenée et de restitution.


Quant au barrage de Gouina, dont le premier coup de pelle a été donné concomitamment par les Présidents IBK, Macky Sall, Mohamed Oul Abdel Aziz et Mohamed Saïd Fofana, représentant le Pr Alpha Condé de Guinée, il a une capacité de production de 140 Mégawatts. Il est financé à 85% par EXIMBANK de Chine, avec un crédit à taux privilégié, et à 15% par la Société de gestion de Manantali (SOGEM).


Cet important projet permettra de contribuer substantiellement à la satisfaction d’une bonne partie des besoins énergétiques du Sénégal, de la Mauritanie et du Mali, à des coûts abordables. L’ouvrage de Gouina comporte, outre un canal d’amenée et un poste de départ, une ligne de transport électrique 225 kv de 45 km et une route d’accès de 18 km, qui permettra aussi de désenclaver le petit hameau de Gouina, dont le barrage porte le nom.
De quoi rendre heureux le maire de Diamou (commune qui abrite le site), Dramane Diakité. Dans son discours de bienvenue, le premier responsable de Natiala a souhaité que la construction de cet ouvrage d’envergure apporte une amélioration des conditions de vie des populations de cette commune. Dramane Diakité a plaidé pour la prise en compte des impacts socio-environnementaux, comme le cas de Bagana, l’un des sites devant abriter les déplacés dans le cadre du volet recasement de projet. Il a aussi souligné la nécessité d’électrifier certains villages.


Réagissant à la suite du maire de Diamou, le chargé d’affaire de l’Ambassade de Chine, Gohou Thung Yu, a réitéré l’engagement de son pays à accompagner les efforts de développement en Afrique. Le diplomate chinois a déclaré que cette cérémonie était la concrétisation d’investissements de grande envergure de son pays en Afrique.



Tout en remerciant le Conseil des Ministres et la Conférence des chefs d’Etats de l’OMVS pour leur soutien constant et pour leurs constantes initiatives pour la sauvegarde de notre patrimoine et la qualification continue de l’organisation, le Haut commissaire de l’OMVS, Kabiné Komara, a déclaré que son organisation envisageait de traduire en actes concrets un nouveau concept, dit de «Bassin élargi et diversifié», qui est en train de catalyser des projets de grande portée et de mobiliser de plus en plus de ressources.



Il a aussi souligné qu’avec l’arrivée de la Guinée, le potentiel hydroélectrique estimé du bassin avoisinait les 1000 MW. Pour le Président Ibrahim Boubacar Kéïta, dont le pays abrite le siège de la SOGEM, cette cérémonie est la preuve que le Mali, avec l’appui de ses pays frères, a su créer en lui des ressorts et ressources pour reprendre sa marche en avant. IBK a profité de l’occasion pour remercier la communauté internationale de son soutien au Mali.
Pour le Président de la République, ce lancement est le symbole de la réussite de l’OMVS. Dans son discours de lancement, le Président en exercice de la Conférence des chefs d’Etats et de gouvernements de l’OMVS, le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, s’est réjouit du fait que les travaux du barrage de Félou se soient achevés dans des conditions satisfaisantes. Selon lui, l’OMVS continuera sur cette lancée, avec la construction prochaine d’autres ouvrages, notamment à Koukoutamba. Il a remercié les partenaires techniques et financiers de l’OMVS pour leur accompagnement.



Yaya Samaké,
Envoyé spécial à Kayes

Les potins de la journée OMVS à Kayes
Quand Kidal s’invite dans le débat: l’imbroglio autour de la ville de Kidal, 100 jours après l’élection du Président Ibrahim Boubacar Kéïta à la tête du Mali, continue d’alimenter les débats, même au plus haut niveau, dans notre pays. Profitant du lancement des travaux de construction du barrage hydroélectrique de Gouina, le Chef de l’Etat s’est une fois encore prononcé sur la brûlante question. Et IBK de rassurer, comme à son habitude, les plus sceptiques. «Nous ferons en sorte que les soldats sénégalais morts dans un attentat à Kidal ne soient pas morts en vain. Macky, Kidal restera dans le giron malien. Le Mali restera un et indivisible. Que nul n’en doute! Je l’ai dit à travers le monde et je le répète ici. Je ne négocierai plus avec un groupe armé. Ceux qui veulent la paix négocieront sans armes avec le gouvernement du Mali. Aucun rebelle ne saura se hisser à ma hauteur. Cela n’est arrivé nulle part et n’arrivera pas au Mali, au Président du Mali que je suis. Je vous le jure» a-t-il déclaré. Espérons donc que ces propos, qui ont été accueillis par un tonnerre d’applaudissements, soient suivis d’effets sur le terrain, avec la libération complète et définitive de Kidal du joug des terroristes du MNLA.


La colère d’IBK: décidément, le nouveau Président de la République du Mali a maille à partir avec certains de ses plus proches collaborateurs. Le mardi 17 décembre 2013, alors que la joie et la liesse se lisaient sur tous les visages dans la capitale du rail, à la faveur de l’inauguration du barrage de Félou et de la pose de la première pierre de l’aménagement hydroélectrique de Gouina, IBK a piqué une colère noire, due certainement à la mauvaise organisation et au manque de coordination des services du Protocole. «Quelle image auront-ils du Mali? Que ce soit la dernière fois, sinon, prochainement, vous ne serez plus avec moi» a-t-on pu entendre de la bouche du Président, visiblement très irrité.


Gouina accueille pour la 2ème fois trois chefs d’Etats: Gouina est-il devenu un village symbole dans l’intégration sous-régionale? Avec la présence mardi, dans ce petit hameau, des Présidents du Mali, du Sénégal, de la Mauritanie et du Premier ministre de Guinée Conakry, on peut l’affirmer sans risque de se tromper. Après Moctar Ould Dadah, Ahmed Sékou Touré, Léopold Sédar Senghor et Modibo Kéïta, sous la 1ère République du Mali, 3 Chefs d’Etats et 1 Premier ministre viennent de s’y donner rendez-vous pour poser un autre acte d’intégration. Il s’agit des Présidents IBK, Macky Sall et Mohamed Ould Abdel Aziz et de Mohamed Saïd Fofana. A l’époque déjà, il s’agissait pour les chefs d’Etats de magnifier l’exemplarité de leur union autour de l’Organisation des Etats Riverains du fleuve Sénégal (ORS) devenue par la suite OMVS.


Rassemblés par Yaya Samaké

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