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Tiebilé et l’accord de Ouagadougou : Une histoire d’amour
Publié le lundi 23 decembre 2013  |  Le Prétoire


© aBamako.com par as
Cloture des assises de la Coalition pour le Mali
Vendredi 5 octobre 2012. Bamako. Hotel Laico Amitie. Tiebile Drame, vice-president de la Coalition pour le Mali.


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Apparemment, Tiébilé Dramé semble être le seul Malien à comprendre le contenu du fameux accord du 18 juin dit de Ouagadougou, et le seul qui tient à son application. En tout cas, c’est l’impression qu’il a donnée à tout le monde, ce samedi. C’est de bonne guerre, diraient certains, parce que c’est lui qui représentait la partie gouvernementale à la table des négociations. Aujourd’hui, il tient à cet accord comme à la prunelle de ses yeux, et accuse le gouvernement d’avoir trainer les pieds dans sa mise en œuvre.

Après son coup de bluff médiatique raté à la veille des élections présidentielles, l’enfant de Nioro avait disparu des écrans radar de la scène politique, jusqu’à ce samedi, où il saisit l’occasion que lui offre la conférence débat de la Comode pour ramener ces accords sur la table. Presque tout le monde avait oublié ces fameux accords, sauf notre brillant et éloquent négociateur. Il voulait se convaincre lui-même et convaincre l’assistance que ces accords sont bons, mais que ce sont les acteurs (Etat, Mnla, communauté internationale) qui ne les ont pas mis en œuvre. Selon lui, les accords de Ouagadougou sont un acquis, qu’il fallait mettre en œuvre. Que les accords ne sont pas seulement la libération des prisonniers, mais aussi le cantonnement et le désarmement des groupes armés. Toute chose qui n’a pas été respectée, pense t-il.

Tiébilé Dramé affirme que si certains étaient opposés à la rentrée des ministres à Kidal, ce n’est pas surprenant car Kidal est une localité qui échappait à l’Etat malien depuis très longtemps, et surtout sous l’ère ATT. Que tant que ce problème n’est pas réglé, les ministres ne pourront jamais rentrer à Kidal. Pour ce faire, il préconise l’option diplomatique car, pour lui, l’Etat actuel de notre armée ne nous permet pas d’engager une guerre. Il dit douter de la capacité opérationnelle de nos soldats mêmes formés par l’Union Européenne.

Le président du « parti du bélier blanc » soutient qu’on a négligé de battre le fer quant il était chaud, on l’a laissé se solidifier avec la non mise en œuvre des accords dès leur signature. Ce qui, selon lui, a rendu les choses compliquées à ce point. Il y avait une opportunité, une fenêtre, le moment à saisir. Ça n’a pas été fait, sinon on ne serait pas là aujourd’hui.

Bizarrement, il semble être le seul Malien à douter encore de notre armée, mais là n’est pas la question. Qu’est-ce qui le fait courir et l’amène à s’accrocher à ces accords creux? Pourquoi pense-t-il que l’option diplomatique est la seule solution ? Allez-y savoir. Sacré Tiebilé, pour peut être lui répondre, déjà dans la salle certaines voix se sont levées pour le huer. Une façon de lui dire qu’il est inaudible sur ce dossier.

Ce qui est sûr, Tiébilé Dramé tient à « son bébé » comme à la prunelle de ses yeux et compte le défendre par tout. Une vraie histoire d’amour.

Harber MAÏGA

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