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vœux des familles fondatrices et des confessions religieuses : un soutien franc et des conseils judicieux
Publié le mercredi 25 decembre 2013  |  Primature


© aBamako.com par A.S
voeux de nouvel an : Ouverture de la saison à Koulouba
Bamako, du 23 au 24 décembre 2013 (koulouba). La saison de présentation des voeux de Nouvel An au Chef de l’Etat s’est ouverte ce matin au palais présidentiel. Comme à l’accoutumée, le bal a été ouvert par les représentants des Familles fondatrices de Bamako et les dignitaires religieux (Haut Conseil Islamique, Eglises catholique et protestante).


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Le chef de l’Etat a pris bonne note des préoccupations de ses interlocuteurs qui lui ont promis leur accompagnement dans l’accomplissement de ses fonctions, au bénéfice du peuple malien. L’événement figure de tout temps dans l’agenda officiel du président de la République dans notre pays. La traditionnelle cérémonie de présentation de vœux au chef de l’Etat offre l’occasion d’un échange de civilités mais surtout d’un examen rétrospectif du chemin parcouru dans l’édification du pays, d’un recensement des défis actuels et futurs et d’une prospection des solutions appropriées.

Le traditionnel rituel a donc démarré hier au palais de Koulouba par les familles fondatrices de Bamako suivies des représentants des confessions religieuses. C’était en présence du Premier ministre Oumar Tatam Ly et du ministre de l’Administration territoriale, le général Moussa Sinko Coulibaly. Plusieurs autres personnalités étaient présentes parmi lesquelles le gouverneur et le maire du District de Bamako.

Cette cérémonie se déroule au moment où notre pays a entrepris de tourner définitivement les pages sombres d’une crise institutionnelle qui, pendant près de 18 mois, a mis à mal les principes républicains qui faisaient la fierté du Mali souverain. Les illustres hôtes du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, ont tour à tour évoqué les défis actuels auxquels notre pays est confronté.


LE RESPECT DES PRINCIPES REPUBLICAINS. Ce sont les représentants des familles fondatrices qui ont ouvert le bal du cérémonial. Dans son adresse, leur porte-parole, Modibo Niaré, a félicité le président de la République pour sa brillante élection à la magistrature suprême. Il a salué le bon déroulement des opérations électorales qui, de son point de vue, témoigne de la maturité d’esprit qui caractérise le Malien, mais aussi son respect des principes républicains. Modibo Niaré a jugé que ce comportement du peuple malien ne pouvait que se raffermir. Il a salué la mémoire de ceux et celles qui ont perdu la vie durant le coup d’Etat de mars 2012. « Les gens ont beaucoup souffert des événements. Nous nous devons de redresser le pays à travers un retour définitif à l’ordre constitutionnel. Nous ne pouvions faire autrement. C’était pour nous tous un devoir de mémoire », a-t-il indiqué.

Le porte-parole des familles fondatrices a constaté que le Mali sortait d’une crise sans précédent. « Le pays est encore convalescent et les défis sont nombreux. La réconciliation, le recouvrement de l’intégrité territoriale, la reconstitution du tissu social et économique, sont autant de chantiers sur lesquels les Maliens vous attendent Monsieur le président », a souligné Modibo Niaré, avant de formuler, au nom des familles fondatrices, des vœux de bonheur, de santé, de paix et de prospérité pour le président, son gouvernement et l’ensemble de leurs collaborateurs. « Puisse le Tout-puissant guider les actions du président pour que le Mali retrouve son lustre d’antan pour une paix durable entre tous les fils du pays », a-t-il conclu.

Après lui, le président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), El Hadj Mahmoud Dicko, a, au nom de toute la communauté musulmane, formulé les mêmes vœux de paix et de réconciliation. L’ensemble du peuple malien doit se réjouir de ce moment solennel qui nous éloigne des turpitudes d’il y a quelques mois. Le Mali est une nation soudée au sein de laquelle il ne doit y avoir aucune idéologie séparatiste, ni de violence. La paix, l’entente, la tolérance et la concorde sont des vertus sociétales sur lesquelles est fondée notre société. Ce principe doit en toutes circonstances prévaloir dans notre pays », a-t-il estimé. Mahmoud Dicko n’a pas manqué d’évoquer la question du Nord qui, de son point de vue, doit être résolue dans le dialogue. « Si nous savons que le Mali est un et indivisible, nous devons nous mettre à table pour discuter. Ceux qui, à un moment donné, étaient égarés sont aussi des Maliens. Nous devons aller vers le dialogue pour qu’ensemble nous trouvions une solution définitive aux divergences. C’est en cela que le Mali parviendra à une paix durable », a-t-il préconisé.

Le président du Haut conseil islamique du Mali a salué les initiatives prises par le président de la République depuis son élection. La tenue des Assises sur la décentralisation et des Concertations nationales sur le Nord est un signe d’espoir pour la paix au Mali, a-t-il souligné. Par ailleurs, El Hadj Mahmoud Dicko s’est félicité de l’initiative partenariale de notre pays avec le Royaume chérifien dont l’un des actes majeurs est l’envoi récent de 500 imams au Maroc pour une formation de deux ans sur les principes de l’islam. Il a souhaité que cette initiative favorise l’insertion des élèves coraniques dans la vie socioéconomique.

El Hadj Mahmoud Dicko a saisi l’occasion pour évoquer les défis auxquels est confronté le Haut conseil islamique du Mali. Il s’agit notamment de la non application de la loi reconnaissant la légalité du mariage religieux, la faible représentation de la communauté musulmane dans l’organisation des opérations du hadj, l’octroi d’une parcelle pour la construction du siège de l’organisation et d’une clinique. Il a réitéré le soutien de la communauté musulmane au président de la République pour lutter contre la corruption dans notre pays. Le président du Haut conseil islamique a terminé son adresse en prodiguant les conseils au chef de l’Etat : « La tolérance, le respect de l’autre doivent être votre seule arme pour l’accomplissement de votre mission. Monsieur le président, le peuple malien dans son ensemble vous a fait confiance. Soyez à l’écoute de ce peuple. Pour cela évitez les rancœurs. Car aucun pays ne peut se développer sur des sentiments de méfiance et d’intolérance ».


REDONNER AU MALI SA DIGNITE. L’archevêque de Bamako, Mgr Jean Zerbo, a, lui, souligné la situation de déliquescence du pays qui requiert un sursaut d’orgueil auquel il invite le président de la République. « La lourde charge qui vous a été confiée, vous avez accepté sous serment devant Dieu et devant les hommes de la porter. Elle s’appelle redonner au Mali, sa dignité pleine et entière, dignité salie et déchirée au point de nous laisser ou presque à la face du monde par nos divisions et nos combats fratricides », a-t-il rappelé.

La liberté, le chômage, la situation des enfants soldats, le combat pour le respect du bien commun (de la justice et du droit), l’éducation et la culture, le foncier, le dialogue, la réconciliation et la paix sont autant de défis que l’archevêque a comparé aux sept bandes du pagne de dignité que le Mali se doit de recoudre. Le spectacle des déplacés et des refugiés, les tortures et les flagellations, les amputations, l’imposition du port de la burka, la destruction des monuments dédiés à la mémoire des saints de l’islam à Tombouctou, la profanation des Eglises et des temples, sont autant de graves atteintes aux libertés fondamentales dont la volonté manifeste était de faire basculer le Mali dans une République islamique en bannissant la laïcité, un des principes fondateurs de notre constitution, a estimé le prélat qui a réaffirmé l’attachement de l’Eglise catholique à ce principe de laïcité, garant de la liberté religieuse.


SANS FIORITURE NI FANFARONNADES. C’est par ce même constat que le délégué général de l’Association des groupements d’Eglises et de missions protestantes du Mali (AGEMPM), le Révérend Youssouf Dembélé, a exprimé ses sentiments au président de la République, avant de formuler des vœux de paix et de communion de l’ensemble de la communauté protestante de notre pays. Il a souhaité au chef de l’Etat plus de courage et d’abnégation à lutter contre les maux qui minent notre société, tout en l’assurant du soutien constant de l’Eglise protestante pour traduire ses mots en actes concrets pour le bonheur des Maliens. L’Eglise protestante a souhaité l’émergence d’un Etat de droit, d’une nouvelle classe politique qui sera au service du peuple.

En réponse à ces différents intervenants, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a réaffirmé son engagement à traduire en actes les promesses faites au peuple malien. S’adressant aux familles fondatrices, le chef de l’Etat a promis de mériter la confiance du peuple malien : « Tous les actes que nous poserons seront motivés par cette volonté d’assurer le bien-être du peuple malien ».

Le chef de l’Etat a assuré le Haut conseil islamique de la démarche qu’il entend conduire pour lutter contre l’impunité et la corruption. Mais cette lutte, le président Keita la veut sans fioriture, ni fanfaronnade. « Nous n’avons aucun sentiment de rancœur contre qui que ce soi. La lutte que nous mènerons contre la corruption se fera sans règlement de compte. Mais il faut que la justice soit. Nous combattrons l’impunité de toutes nos forces ».

Tous les dossiers relatifs au foncier seront décortiqués à l’aune de la justice et avec toute la rigueur qui se doit, a promis IBK au Révérend Youssouf Dembélé, délégué général de l’AGEMPM victime de spéculation foncière ces dernières années. Le chef de l’Etat a sollicité l’accompagnement de ses interlocuteurs, avant de formuler, à son tour, ses vœux de nouvel an aux familles fondatrices, à l’ensemble de la communauté religieuse et au peuple malien.

L. DIARRA

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