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Arrestation de l’ex « commissaire » du Mujao à Gao : fin de course pour un sinistre tortionnaire
Publié le jeudi 26 decembre 2013  |  Primature




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Il était le visage des exactions des islamistes qui occupaient Gao. Depuis la libération des régions du Nord, l’on se demandait toujours où il pouvait bien cacher. C’est désormais la fin de course pour lui. Aliou Mahamane Touré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été arrêté lundi en fin de journée par les forces armées maliennes et de sécurité. Le sinistre « commissaire » du Mujao à Gao a été débusqué par une unité des forces armées dans le secteur de Gossi. L’information a été donnée mardi matin par le ministère de la Défense et des Anciens combattants à travers la Direction de l'information et des relations publiques de l'armée (DIRPA).

Le sinistre tortionnaire a été arrêté par une unité de l’armée nationale après des échanges de coups de feu avec les militaires. Il était en possession d’une moto de marque « Sanily », d’armes de guerre et de denrées alimentaires.

Ce cordonnier qui faisait office de « commissaire de la police islamique » dans la ville de Gao, est originaire de la petite localité de Bamba, située à environ 180 km de la ville de Gao. Aliou Mahamane Touré fut l’un des premiers jeunes à rejoindre le camp des terroristes dès les premières heures de l’occupation en 2012. Un opportunisme qui avait laissé plus d’un habitant de la zone sans voix.

Très vite, il se fera remarquer par son zèle dans l’application « stricte de la charia » selon ses propres termes au cours d’un entretien à la presse à Gao en juin 2012.

Il faut dire que l’homme n’avait pas hésité à appliquer la charia aux membres de sa propre famille. Comme on le dit chez nous, il frapper les morts pour faire peur aux vivants. Aliou Mahamane Touré ne reculait devant rien pour plaire à ses chefs.

Une fois que « les juges » islamiques rendaient leur verdict, au terme de parodies de procès, c’est le « commissaire » qui se chargeait de l’exécution des peines iniques : coups de fouet, amputations, emprisonnement, etc.

Il était aussi l’interprète du tribunal qui squattait les locaux de la mairie de Gao. Quand les jeunes de la cité des Askia se révoltaient contre certains actes des occupants, Aliou Mahamane Touré offrait ses bons offices. Mais ces offres de médiation n’ont jamais été couronnées de réussite tant était exécrable son image.

Le fameux « commissaire » n’hésitait pas à s’en prendre à la presse. Nos confrères de la radio Ania gardent de lui un très mauvais souvenir. Un beau jour, lui et ses hommes avaient débarqué dans les locaux de la station pour passer à tabac le personnel en pleine émission. Il harcelait les femmes dans les rues et sur les places de marché pour leur tenue vestimentaire.

Après le début de l’intervention militaire, Aliou Touré avait suivi ses chefs dans leur fuite. Des chefs plus intelligents que lui, qui s’affichaient rarement devant la presse. Lui, au contraire, passait une bonne partie de son temps à fanfaronner et à défier l’armée malienne, une armée qui a fini par mettre le grappin sur lui. Aliou Mahamane Touré a été transféré à Bamako et la justice a déjà commencé à faire son travail, précise la DIRPA.

Le Mouvement pour l'unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) que Aliou Mahamane Touré avait rejoint dès les premières heures de l’occupation est un groupe armé salafiste issu d'une scission d'AQMI (mi-2011) dans le but d'étendre l'insurrection islamiste du Maghreb en Afrique de l’Ouest. L’on dispose de peu d’informations précises sur le haut commandement du mouvement jihadiste. Ce que l’on sait, c’est que son fondateur et chef est Hamada Ould Mohamed Kheirou et que son porte-parole est Walid Abou Adnan Sahraoui. Abdel Hakim était présenté comme le chef du MUJAO à Gao et Oumar Ould Hamaha comme le chef de l'état-major général et de la sécurité. Avant l’intervention militaire française, l’organisation terroriste comptait de 500 à 1 000 combattants répartis dans quatre brigades, selon des spécialistes.

A. DIARRA


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