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Les Echos N° 4187 du 26/12/2013

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PMU-Mali, 3è licence de téléphonie mobile… Le Végal déplore "momification" de la corruption
Publié le jeudi 26 decembre 2013  |  Les Echos


© aBamako.com par DR
Conférence de presse du vérificateur général Amadou Ousmane TOURE
vendredi 30 novembre 2012. Mali, hôtel laico : Conférence de presse du vérificateur général


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Sur le plateau d’"Invité Afrique" du 24 décembre de RFI, le Vérificateur général (Végal), Amadou Ousmane Touré n’a pas eu de mots assez durs pour qualifier de "momification" la corruption dans notre pays tant les faits sont récurrents et passent pour une banalité dans notre pays. Il a disséqué la gestion au PMU-Mali et l’attribution de la 3e licence de téléphonie mobile dans notre pays.

Le rapport 2012 du Bureau du Vérificateur général remis le mois dernier au président de la République et au Premier ministre établit un manque à gagner de 49,35 milliards de F CFA, soit 7,57 milliards de F CFA de fraudes et 41,82 milliards de F CFA représentant la mauvaise gestion.
Au micro de Christophe Boisbouvier de RFI, dans son émission "Invité Afrique" du mardi 24 décembre, l’ancien procureur général près la Commune III, chargé du Pôle économique et financier ou le juge anti-corruption Amadou Ousmane Touré a fait savoir qu’"une mafia financière est en train de se momifier".
Loin d’une gestion de fonds, l’attribution de la 3e licence de téléphonie mobile à Planor Monaco Télécom constitue pour le Végal, " l’un des grands scandales du régime de la transition". Selon lui, "l’autorité qui a attribué cette licence était matériellement incompétente". Il s’agit en fait d’une autorité ad hoc mise en place par le ministère de la Poste et des Nouvelles technologies pour piloter le dossier, autrement dit l’Etat en tant que personne morale.

Favoritisme

Amadou Ousmane Touré, sans détour, parle de favoritisme qui a entouré l’attribution de la 3e licence. "On peut penser qu’il y a eu favoritisme. Toutes les fois qu’il y a violation d’une règle de passation des marchés ou de délégation au service public au point qu’on ait besoin de démontrer qu’il y a eu enrichissement, qu’il y a eu transfert d’argent, le fait de violer une disposition constitue en soi un délit de favoritisme. Mais nous ne l’avons pas retenu. Nous avons laissé cette recommandation ouverte. Il appartient au procureur d’entamer des poursuites et de décider s’il peut retenir le qualificatif de favoritisme ou pas", a-t-il plaidé.
Il a fait remarquer que le ministre de l’Economie et des Finances de l’époque, Tiéna Coulibaly s’est trompé de bonne foi, lui qui avait soutenu que "tout le processus de passation du marché de la téléphonie mobile avait été conduit conformément aux dispositions du code des marchés publics".
Sans accuser nommément une autorité donnée, le Végal estime que c’est la responsabilité du gouvernement de la transition, qui a attribué la 3e licence en conseil des ministres, qui est en cause. "… Le gouvernement devrait annuler la procédure et reprendre sur des bases saines", a-t-il fait savoir.
Le Végal Touré pointe du doigt l’attribution de la 3e licence de téléphonie mobile au groupe Planor Monaco Télécom et surtout la gestion au PMU-Mali où 34 milliards de F CFA qui représentent 3 % du budget national se sont volatilisés dans la nature. Sans incriminer le ministère de l’Economie et des Finances, M. Touré appelle celui-ci " à veiller sur ses intérêts au niveau de PMU-Mali pour un suivi, une évaluation des intérêts de l’Etat du Mali".
A ses dires, c’est l’ensemble de la nation qui est concerné par ce phénomène. Parlant des structures étatiques, il accable les services fiscaux, douaniers, ou ceux qui reçoivent les fonds des partenaires techniques et financiers (PF) comme les services socio de base, sanitaires, les services de l’éducation, entre autres.
Abdrahamane Dicko


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