Le vérificateur général n’a pas su faire de son dernier rapport une cuisine interne en se contentant des mesures correctionnelles et des dispositions préventives que le chef de l’Etat devra prendre une fois en connaissance du texte qui fait état de 49,35 milliards de F CFA de manque à gagner pour notre pays.
Si jusque là, il n’a nullement péché parce que demeurant pleinement dans ses doits et devoirs de rendre public le rapport sur la gestion des services publics, M. Amadou Ousmane Touré a cependant secoué un temps soit peu, la quiétude et la sérénité avec lesquelles les Partenaires Techniques et Financiers du Mali mettaient la main à la poche pour des bagatelles qui jaillissent de gauche à droite.
Ceux-ci doivent se poser des questions sur l’usage de la manne qu’ils orientent vers la destination Mali lorsqu’ils auront entendu le Vérificateur Général du Mali sur les ondes de RFI tenant des propos du genre : « Les services fiscaux, les services douaniers, les services domaniaux… Plus d’autres services, aujourd’hui, qui reçoivent des fonds des partenaires techniques et financiers » en réponse à la question relative aux services étatiques les plus corrompus.
Du côté du Bureau du Végal, on expliquerait peut-être ces virées médiatiques par une méthode incitative visant la réduction de la corruption au sein de ces services cités mais on en ignore les retombées que cela pourrait avoir sur un développement économique et social malien fortement dépendant de l’extérieur. Lequel extérieur ne resterait pas insensible à : « l’ensemble de la nation est concerné» par la corruption qui a jaillit du Végal dans la même interview qu’il a accordée à Cristophe Boisbouvier le 24 décembre dernier.
Et si on lavait nos linges sales en famille surtout par ces temps de reconstruction économique oú notre pays a, plus que jamais ses mains tendues vers ses partenaires techniques et financiers ? Cela ne nous éviterait peut-être pas d’être confrontés à certains renoncements de la part des bailleurs de fonds amis au Mali ? Ces derniers ont beau mettre en place des observatoires de suivi des fonds alloués à tel ou tel autre projet au Mali mais ils ne sauront perdurer dans leur bénévolat lorsqu’ils se rendent compte que les Maliens exhibent eux-mêmes leur faille à la barbe du monde entier.
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