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Nouvel an 2014 : Vœux de Monsieur jeamille BITTAR, Président du Conseil Economique, Social et Culturel, à Son Excellence Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République, Chef de l’Etat
Publié le vendredi 27 decembre 2013  |  Présidence


© Autre presse par Diarra
voeux de nouvel an : Ouverture de la saison à Koulouba
Bamako, du 23 au 27 décembre 2013 (koulouba). La saison de présentation des voeux de Nouvel An au Chef de l’Etat s’est ouverte au palais présidentiel. Apres les représentants des Familles fondatrices de Bamako et les dignitaires religieux (Haut Conseil Islamique, Eglises catholique et protestante), la presse les institutions sont passées présenter leurs voeux au President IBK.


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Au-delà du rituel républicain qui consacre cette cérémonie, il me plaît de vous exprimer en cette occasion le plaisir que nous éprouvons de vous présenter nos vœux ardents de bonheur, de bonne santé et de prospérité à l’aube de la nouvelle année 2014. Ces vœux sincères s’adressent aussi aux membres de votre famille, à vos amis et à vos proches collaborateurs.

Excellence, Monsieur le Président de la République,

L’année 2013 qui finit marque la fin d’une transition. Mais la scène s’ouvre sur un nouveau mandat au terme d’une élection présidentielle.
C’est un sacre. Nous en profitons pour vous adresser nos chaleureuses félicitations une fois de plus et vous renouveler notre volonté de vous accompagner dans cette œuvre politique immense que vous conduisez pour redresser le Mali.

La fragilité de nos Institutions a engendré des périls qui ont bien failli emporter notre pays. Après le Coup d’Etat, les séquestrations, les pillages, le temps de l’occupation sur un peu plus des 2/3 de notre territoire national, la vague d’agitation qui a divisé la classe politique et la société civile surtout dans notre capitale sur la réponse à apporter à la crise politique, institutionnelle et sécuritaire, nous pouvons affirmer que le gouvernement de transition est parvenu à une extraordinaire connexion avec les signaux que la communauté internationale n’a pas cessé d’émettre en notre direction et que nos Institutions sous-régionales et régionales ont diffusé dans nos espaces communautaires pour préserver le destin commun que nous nous sommes forgé.

Ouaga I, Ouaga II, le Conseil de Sécurité des Nations Unies, les sommets de chefs d’Etat et de gouvernement au niveau de la CEDEAO et de l’UA ont prouvé les avantages de l’intégration et les vertus de l’unité.
Le Mali qui a consacré dans ses Constitutions successives, son engagement à céder tout ou partie de sa souveraineté nationale en vue de la réalisation de l’unité africaine, sait que dans cette perspective, les actes qui y participent seront toujours fécondés.

Le caractère des chocs que nous avons subis font désormais partie de notre histoire nationale. Les férus de recherches historiques sauront-ils apaiser à travers les traces que l’encre de leurs plumes sur le papier aura laissées, les contradictions nécessaires aux enseignements qui doivent éclairer la nation sur le difficile chemin sur lequel elle a tant vacillé ?

Excellence, Monsieur le Président de la République,

Le Gouvernement de transition a pu organiser l’élection présidentielle. Ce fut un immense pari.

Si le 10 janvier 2013, la France a pris une décision historique qui a fait basculer le sort du Mali positivement, c’est le 11 que le visage des Maliens, éclairé par la lueur de l’espoir, brilla d’un sourire qui annonça l’heure de la libération, dans une atmosphère féérique.

Mais l’amitié que les Etats évoquent et célèbrent dans les discours officiels est colorée et porte la marque de leurs intérêts géopolitiques et géostratégiques. L’opération “Serval” nous a permis de l’appréhender dès le début. Nos troupes n’étaient pas autorisées à se déployer partout.

La région de Kidal leur fut interdite et nous nous interrogeâmes sur les raisons géostratégiques qui conduisirent nos amis, à tracer sur la carte du Mali, les limites de ce que nous continuons d’appeler «la cité interdite».

Aujourd’hui encore notre Administration et les symboles de l’Etat en cette région n’ont pas retrouvé leur splendeur. Les hypothèques et les aléas auxquels notre souveraineté est confrontée, sont révélatrices des inquiétudes et des interrogations qu’exprime une bonne partie de notre opinion publique nationale.

L’histoire nous enseigne que chaque fois que la souveraineté nationale est exposée à pareille incertitude ou risque, le gouvernement qui l’incarne ne doit pas transiger.

Je suis convaincu que vos récentes déclarations prouvent à suffisance votre détermination de mettre fin à de telles velléités. Soyez sûr que le Conseil économique, social et culturel vous accompagnera jusqu’au bout dans cette entreprise.

Excellence, Monsieur le Président de la République,

Le Mali n’est pas ingrat. L’aide et le soutien de la communauté internationale qu’il convient de saluer vivement, ont été si précieux.

Sur le théâtre du Mali, notre économie a été suffisamment ébranlée. Le retour au travail et à la discipline sont indispensables pour la relancer.

Le Conseil économique, social et culturel, en partenariat avec le PNUD, s’est engagé à publier un livre blanc sur l’état de notre économie dont l’objectif est d’élaborer un document d’orientation générale permettant la relance de l’économie nationale à moyen et long terme et de proposer des actions et mesures de politique économique en vue de prendre en compte durablement les préoccupations des couches socioprofessionnelles.

Le retour à l’ordre constitutionnel se poursuit grâce aux élections législatives et municipales bientôt. C’est un exercice qui permet de renouveler le personnel politique et d’impulser le dialogue des Institutions. Il contribuera sans doute au renforcement du vouloir vivre ensemble des Maliennes et des Maliens.

Excellence, Monsieur le Président de la République,

Le Conseil économique, social et culturel est une Institution consultative qui continuera de jouer son rôle de conseiller des Pouvoirs publics.

Le Conseil écoute les préoccupations des populations dont il est un interprète fidèle. Ainsi, le recueil annuel 2013 adopté lors de la session de juin 2013 vous sera remis solennellement suivant votre agenda. Il touche à tous les secteurs de développement économique, social et culturel du pays. Les attentes, les besoins et les problèmes recensés ont trait à l’insécurité, à la santé, à l’eau et à l’électricité, à l’éducation, à la justice, à l’élevage, à la pêche, à l’agriculture, au commerce, à l’industrie à « Quelles nouvelles problématiques et quel rôle pour la société civile organisée pour la promotion de l’emploi et l’intégration socioprofessionnelle des jeunes ? »

Une large concertation national pour enfin effectué une évaluation des recommandations des états généraux de l’avènement de notre pays à la démocratie à nos jours pour une meilleure projection sur notre destin commun. Nous savons que ces différentes préoccupations sont bien inscrite dans le programme gouvernemental de notre pays.

2014, c’est aussi l’occasion pour nous de célébrer le 20ème anniversaire du Conseil économique, social et culturel de l’ère démocratique, pour mesurer le chemin parcouru et jeter des projections vers le futur à travers la relecture de ses textes.

Nous y convierons les représentants de l’Association internationale des Conseils économiques et sociaux et Institutions similaires, de l’Union Africaine, de la CEN-SAD, de la Francophonie et des Nations Unies. Nous comptons sur votre soutien personnel, Excellence, pour accompagner notre Institution pour la réussite de cet important événement qui aura lieu au mois de juin.

Le Conseil économique, social et culturel est le lieu dédié au temps investi et au dialogue permanent. Ce lieu, où l’on construit collectivement le Mali de demain.

Ce lieu où l’on s’efforce de concilier sans exclure aucun sujet même les plus délicats. Ce lieu au cœur de la citoyenneté qui peut répondre à la demande croissante du citoyen de participer à la décision publique car la solidité des institutions ne repose plus sur leur légitimité mais sur la vitalité du débat citoyen qu’elle parvient à nourrir.

Monsieur le Président, nous connaissons votre attachement à la concertation, au rôle des corps intermédiaires, votre volonté d’apaisement et de dialogue.

Le Conseil économique, social et culturel est prêt à relever le défi, le défi de la mobilisation et de la réconciliation.

Vous aspirez à une gouvernance moderne et modeste en résonance avec les souhaits et parfois les écœurements de nos concitoyens. Notre Conseil est une institution moderne, utile en ces temps tourmentés, amené à jouer un rôle croissant pour restaurer la vitalité sociale, condition nécessaire à notre destin commun.

Excellence, Monsieur le Président de la République,

"La crise n’est pas encore un lointain souvenir, mais une amélioration s’annonce possible. Deux mille quatorze, année de la sortie de crise : c’est le moment de prendre des risques, de tenter l’impossible, de croire au destin ! Alors commençons déjà par y croire, afin de mettre toutes les chances de notre côté.

Que l’année nouvelle soit favorable à toutes tes tentatives et nous permette de gagner les défis qui nous appellent !"

Je termine en vous renouvelant nos vœux les meilleurs.

Merci de votre très aimable attention.

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