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Les Coups de la vie : Aaaaah les femmes…mes enfants sont-ils réellement de moi ?
Publié le mercredi 15 janvier 2014  |  Le Flambeau




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Cette rubrique intitulée «les coups de la vie» de votre hebdomadaire préféré «Le Flambeau» qui revient, est inspirée de l’ouvrage d’Anzata Ouattara. La majeure partie des histoires y est tirée. Chaque être vivant, quelques soient son âge, son appartenance ethnique, religieuse, sociale, politique…a au moins vécue une histoire qui lui sert de leçon ou de boussole durant toute sa vie.
L’objectif de cette rubrique est alors d’inciter tous ceux ou celles qui ont vécu des expériences inoubliables ou subi les coups bas de la vie, à partager leurs histoires avec les autres. Chacun de nous porte un secret dont il veut se libérer, mais dont il ne le peut en raison des conséquences qu’il peut avoir sur son entourage. Cette nouvelle rubrique vous offre l’opportunité de vous en débarrasser, en tout anonymat, ou partager votre histoire avec d’autres personnes. Le principe est très simple. Vous pouvez nous envoyer votre histoire ou commenter celles des autres à l’adresse suivante : journal_leflambeau@yahoo.fr

«Je tire mon chapeau aux femmes. Elles font la pluie et le beau temps dans nos foyers et même dans nos vies. Elles sont malignes et très astucieuses. Le plus souvent, nous les hommes, à cause de nos muscles, nous nous croyons plus intelligents et plus forts que les femmes. Peut être que cela est vrai, mais je suis persuadé qu’elles sont plus imaginatives que nous. Voici mon histoire avec Aïchata, la mère de mes deux garçons.


Je suis l’héritier d’une famille de transporteurs. Mon père m’a tout laissé avant de mourir, puisque j’étais son seul garçon. Mes quatre sœurs sont mariées à des hommes riches, donc pour ce qui concerne les biens de la famille, elles ne me demandent pratiquement rien. Je me suis marié très tôt, parce que je voulais vite faire mes enfants. Mon souhait était de faire des garçons pour avoir des héritiers. Ma femme avait dix-huit ans lorsque je l’ai épousée. Elle n’était pas très belle, mais elle ne passait pas inaperçue à cause de ses formes. Elle était grande et très fessue. Je passais mes journées à l’admirer. Sept ans après notre mariage, elle n’avait toujours pas d’enfants. J’étais inquiet et ma famille aussi. Mais je ne permettais à personne de critiquer ma femme. Je me disais que je pouvais moi aussi être fautif, contrairement à ce que les gens pensent. Je ne voulais pas qu’on l’accuse sans raison.


J’étais tellement inquiet que je ne me confiais qu’à Dieu seul, lui demandant de nous accorder un enfant à ma femme et à moi, un seul, et de préférence, un garçon. Je serai l’homme le plus heureux de la terre. Mais secrètement je me suis rendu chez un andrologue, un spécialiste de l’appareil génital de l’homme. Ma femme m’avait toujours supplié de venir avec elle consulter son gynécologue, mais mon orgueil d’homme m’en empêchait.


Quelques jours après la consultation, je suis reparti chez l’andrologue qui m’avait révélé que j’étais à la base de nos problèmes. J’étais prêt à suivre tous les traitements possibles, mais il m’avait aussi dit que mes chances étaient quasiment nulles. En sortant de chez le médecin, la seule chose que j’avais en tête c’était de mettre fin à mes jours. Quelle serait ma mission sur terre si je ne pouvais pas procréer ? Avoir un héritier et lui transmettre à mon tour ce que mon père m’a légué ?


Malheureux et affligé, je suis rentré chez moi en prenant soin de détruire tous mes examens. Ma femme m’a accueilli ce jour là avec beaucoup d’enthousiasme, comme si elle avait une bonne nouvelle à m’annoncer, mais dans mon état, je l’ai envoyée balader et je suis allé directement au lit.


L’atmosphère était plutôt tendue à la maison. Pendant plus d’une semaine, j’étais inaccessible. Le Dimanche qui a suivi, mes parents sont venus chez moi en délégation. Ils s’inquiétaient pour moi puisque contrairement à mes habitudes, je n’étais pas passé en famille depuis une dizaine de jours et aussi parce que ma femme s’était plainte de mon attitude. Je ne pouvais pas avouer mes problèmes à mes parents. J’ai rassuré ma famille en disant que tout allait bien et que j’étais seulement préoccupé au niveau de mes affaires. Mais ce jour là, un fait a bouleversé ma vie. Devant toute la famille, ma femme m’a annoncé qu’elle attendait un enfant. Au lieu d’être heureux, je l’observais sans rien dire. Ma famille, elle, était aux anges. Ils ont décidé d’improviser une fête. Je regardais ma femme sans comprendre. Que s’était-il passé ? Je ne pouvais m’imaginer que ma femme puisse me tromper. La nouvelle était bonne certes, mais il fallait que je sois rassuré.


Très tôt le matin, je me suis rendu chez l’andrologue pour lui expliquer la situation. Il était surpris par la nouvelle et il m’a fait savoir que c’était impossible que je sois le père de cet enfant, surtout que je n’avais même pas encore commencé le traitement. Ma femme était tellement soumise que je ne pouvais croire qu’elle puisse me tromper. Dans le doute, je suis allé chez un autre spécialiste, chez qui j’ai refait les mêmes examens et d’autres plus approfondis. Une semaine après, j’avais les résultats. Je ne pouvais pas être l’auteur de la grossesse que portait mon épouse. Mais ce médecin, qui m’a senti trop abattu m’a proposé de prendre un pot. Alors une certaine familiarité est née entre nous.

Au restaurant, il m’a donné des conseils et m’a demandé de ne pas renvoyer ma femme. Il m’a dit de faire semblant d’être l’auteur de la grossesse. Sur le moment, je ne voulais rien entendre, mais avec ses explications, j’ai compris que mon cas était plutôt désespéré et que même avec une autre, il n’était pas évident pour moi d’être père.

Au départ, c’était difficile de faire semblant, mais au fil du temps, j’ai commencé à détendre l’atmosphère, surtout lorsque mon épouse est tombée malade et qu’elle a failli perdre l’enfant. Son médecin m’a confié qu’elle était malheureuse parce que je n’étais pas gentil avec elle. Je pense plutôt qu’elle s’inquiétait en pensant que je me doutais de quelque chose. Mon problème, c’est que je me demandais qui aurait pu l’enceinter dans mon dos. C’est pour cela que je vous dis que les femmes sont très astucieuses et méchantes quand elles le veulent. Comme elle savait que je désirais un enfant, elle s’est fait enceinter par quelqu’un d’autre et moi je devais jouer le papa heureux. C’était difficile, mais j’avais honte d’annoncer aux gens que je ne pouvais pas procréer. En outre, je n’avais aucune preuve que mon épouse était infidèle. Si je l’accusais sans preuve, je serais obligé de dévoiler ma stérilité. Or je n’avais pas l’intention d’exposer cela à qui que ce soit.


Aujourd’hui, je ne sais par quel miracle ma femme a eu notre deuxième garçon… Lorsqu’il m’arrive d’insister pour qu’elle avoue, elle se met à pleurer en me jurant sa fidélité. Je n’ai jamais pu lui annoncer ma stérilité. J’avoue que ses deux enfants me comblent. Ils sont adorables. Il y a même des gens qui trouvent qu’ils me ressemblent, mais intérieurement, je les traite de menteurs. Au fond, je pense que mon ami andrologue m’a donné de bons conseils. Les femmes sont capables de tout.

Celles mêmes qui ont des maris qui peuvent leur faire des enfants, les trompent aussi. Finalement, elles sont les seules à savoir qui est le père des enfants qu’elles portent. Ne dit-on pas en Afrique que l’enfant appartient à celui qui s’occupe de lui, même si des doutes planent ? Alors, j’ai fait contre mauvaise fortune, bon cœur. Jai deux enfants, deux héritiers. S’ils sont de moi, tant mieux. S’ils ne sont pas de moi, tant pis. Mais ce que je retiens, c’est qu’ils sont très chanceux, ces deux bouts de chou, d’être nés sous mon toit. En plus, je les adore !»
Pour réagir ou envoyer votre histoire, une seule adresse : journal_leflambeau@yahoo.fr
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