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Nouvel Horizon N° 4547 du 16/1/2014

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Vers la signature d’un accord de défense entre le Mali et la France le 20 janvier 2014 : Le Collectif pour la Défense de la République met en garde le Président IBK
Publié le vendredi 17 janvier 2014  |  Nouvel Horizon


© aBamako.com par mouhamar
Marche de dénonciation de l’atteinte à la souveraineté du Mali
Bamako, le 27 décembre 2013. Le Collectif pour la Défense de la République a organisé une marche à travers les rues de Bamako pour dénoncer la politique française à Kidal


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Lors de sa dernière visite au Mali en fin décembre 2013, le Ministre français de la Défense, Jean Yves le Drian, a affirmé qu’il reviendrait au Mali le 20 janvier 2014 pour signer au nom de la France un accord de défense avec le Mali.

Suite à cette déclaration faite par Jean Yves le Drian, le Collectif pour la Défense de la République (Cdr), dont sont membres les “Sofas de la Républiques”, le “Réseau Handicap et Développement” (Rhd), la “Nouvelle Force Africaine” (Nfa), le “Syndicat National des Transporteurs” (Snt), le “Syndicat National des Ouvriers Industriels” (Snoi), les républicains et patriotes, a inscrit à l’ordre du jour la question de cet accord. Cela en droite ligne du rôle de sentinelle que ledit collectif se donne pour la préservation de l’intégrité du territoire malien, de l’exercice pleine et absolue de la souverainété sur toute l’étendue du territoire national sans entrave, du respect de la volonté du peuple malien tant par les autorités nationales que celles étrangères.
Affirmant avoir longuement réfléchi sur la signature de cet accord de défense annoncée par la France, en lieu et place des autorités maliennes, le Collectif pour la Défense de la République a animé, avant-hier mardi, une conférence de presse au Carrefour des Jeunes. Ladite conférence de presse avait pour objectif de denoncer la procédure de la signature de cet accord dont le contenu est encore secret pour le commun des maliens et pour leurs représentants que sont les députés.

La conférence était animée par le porte-parole du collectif, M. Mohamed Bathily, en présence du représentant du Réseau Handicap et Développement, M. Djadia Traoré, et du représentant de la Fédération Nationale des Syndicats Condducteurs Routiers du Mali (Fnscrm), M. Boubacar Macalou.

SANS CONSULTATION DES MALIENS

Rappelons que le 27 novembre 2013, puis le 27 décembre 2013, le Collectif pour la Défense de la République a organisé des marches pour soutenir la position des autorités maliennes sur la situation de Kidal et dénoncer la position ambiguë de la France sur le cas Kidal. Pour le Collectif pour la défense de la République, l’accord de défense dont la signature est prevue pour le 20 janvier courant entre le Gouvernement du Mali et la France se déroule de la même manière que l’accord d’Alger que le parti de l’actuel président de la République avait critiqué en son temps.

Le collectif, par la voix de M. Bathily déplore le fait que cet accord sera signé entre le président du Mali, le Ministre de la Défense du Mali et la France, sans une consultation préalable des Maliens à travers leurs réprésentants. "Certes, pour qu’il ait force d’application, il faut la ratification par les députés. Connaissant la qualité de nos parlementaires, il est illusoire d’attendre d’eux de remettre en cause un accord signé par le président de la République qu’il considère comme omnipotent et omniscient. Cet accord passera comme une lettre à la poste avec l’appui de leurs deux mains en l’air", a affirmé Mohamed Bathily alias Ras Bath.
Le Collectif, par la voix des conférenciers, précise qu’il ne pourra pour le moment jugé le contenu de l’accord favorable ou défavorable pour le Mali. Et qu’il denonce la procédure de sa signature et ne saura de ce fait se dérober de ses devoirs de citoyens responsables, actifs et patriotes en se posant des questions et d’anticiper sur d’éventuels déséquilibres graves.

DÉFENSE PAR LA FRANCE EN ÉCHANGE DE QUOI?

Le collectif se pose donc les questions suivantes : s’il est clair que ce n’est pas le Mali qui va défendre la France contre une éventuelle agression extérieure, alors qu’est-ce que la France obtient en échange de la défense du Mali? La France entend défendre le Mali contre quel type d’ennemi ? Le Mujao, le Mnla ? La défense du Mali passera-t-elle par des assistances techniques, matérielles, des formations de nos soldats sur place ou en France ? Qui supportera le coût de la défense ? La défense se fera-t-elle par l’installation des bases militaires ? Ces bases seront-elles de quelle forme ? Des bases d’attaques ? de surveillance ? L’espace devant abriter ces bases sera-t-il donné en bail comme l’île de Guantanamo, consentie pour 90 ans par l’ancien président Cubain Batista aux Américains ? Pour quelle durée ? Quelles seront les conséquences sociales, économiques et écologiques dans les régions abritant les bases ? Quel sera la cohabitation des prérogatives de l’Etat du Mali et du partenaire Français ?

Autant de questions qui taraudent les esprits des membres du Collectif pour la Défense de la République. Ainsi, ne voulant pas être mis devant le fait accompli, et agissant conformement au devoir de contrôle citoyen, le Collectif dénonce la procédure de signature de cet accord et dénonce le silence délibéré et suspect du Gouvernement.

Le collectif s’indigne du fait que l’information ait été donnée aux Maliens par le Ministre français de la Défense en lieu et place des autorités maliennes. Le Collectif pour la Défense de la République met en garde le président IBK et son gouvernement contre la signature d’un accord dit de défense avec la France susceptible, à long terme, d’affecter les fondamentaux de la République, telle la laïcité, l’unité du peuple malien et hypothèque les chances de reconstruction d’un État indépendant.

Enfin, le collectif exige de surseoir à la signature de tout accord de défense jusqu’à la mise en place des commissions parlementaires dont celle en charge de la défense et de la sécurité, qui va se saisir du projet d’accord, l’examiner et veiller sur les intérêts de l’État du Mali sans préjudice pour ceux de l’autre.
Modibo KONÉ

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