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L’Indicateur Renouveau N° 1645 du 17/1/2014

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Liberté de la presse en danger au Mali : Le journaliste Mahamane Cissé échappe à un attentat
Publié le vendredi 17 janvier 2014  |  L’Indicateur Renouveau




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C’est un confrère complètement tétanisé par ce qui lui arrive que nous avons rencontré ce mercredi à la Maison de la presse.

Mahamane Cissé, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire « Notre Printemps », a failli passer de vie à trépas le mardi dernier à Kalabancoro-Adeken quand des individus à bord d’un véhicule non immatriculé ont foncé sur lui aux environs de 21 h.

Après avoir raté leur cible à cause du flair de cette dernière, les indélicats, certainement à la solde de quelqu’un, l’ont copieusement insulté père et mère. Ils lui ont dit qu’ils l’ont raté sinon qu’il serait déjà mort et qu’ils ne le rateront pas la prochaine fois.

Nous avons recueilli le récit de l’intéressé qui craint pour sa vie et veut même quitter la capitale.

« Le mardi à 21 h et quelques, accompagné de mon collègue Issiaka Sikasso, nous avons traversé le fleuve en direction de nos quartiers de résidence. Comme d’habitude, il me dépose au bord du goudron à Kalabancoro-Adeken. J’ai pris donc la direction de mon domicile. Entre-temps, je voulais revenir à la pharmacie située non loin de chez moi. Le temps de me retourner, un véhicule banalisé, de couleur cendre et de marque 207, non immatriculé, a foncé sur moi. Du coup, je me suis sauvé en l’évitant. Arrivé à quelques mètres de moi, l’un des occupants m’a appelé par mon nom, Mahamane, Mahamane, Mahamane.

Il m’a insulté en langue bamanan père et mère avant d’exprimer ses regrets de m’avoir raté. Il a ensuite promis qu’ils ne me rateront pas la prochaine fois. Pris de peur, je me suis protégé la tête. C’est sur ces entrefaites que j’ai vu le chauffeur repartir en arrière en trombe me laissant dans l’angoisse. J’ai ensuite couru à toute vitesse jusque chez moi, avant d’alerter des amis et des confères. Sur instruction de certains, je suis allé faire une mention d’agression au commissariat de police du 15e arrondissement. Et depuis lors j’ai la peur au ventre parce que je crains pour ma vie ».

Tel est le récit de notre confrère dont la vie est aujourd’hui en danger. Si quelque chose venait à lui arriver, il serait considéré comme la première victime de l’ère IBK. Le confrère est connu pour être un révélateur de scandales ces derniers temps et le dernier en date concerne l’affaire de détournement présumé de fonds au ministère de la Culture.
Depuis la parution de son article, c’est le branle-bas de combat dans ce département. Le ministre concerné, Bruno Maïga, a même déjà porté plainte contre X dans l’affaire et ne cesse de multiplier les sorties médiatiques sur le sujet.
En tout cas, toute la presse malienne est aujourd’hui en alerte maximum.
Abdoulaye Diakité

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