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Nouvel Horizon N° 4550 du 22/1/2014

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M. Mori Moussa Konaté, directeur exécutif de Seco-Ong-Mali : "Bamako et les autres grande villes sont de plus en plus sales"
Publié le jeudi 23 janvier 2014  |  Nouvel Horizon




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De plus en plus la problèmatique de la gestion des déchets solides devient un sérieux problème pour les citoyens des grandes villes du Mali. Pour mieux compendre les voies et moyens à mettre en place, afin de rsoudre ce problème récurrent, nous avons rencontré le directeur exécutif du Secrétariat de Concertation des Organisations non Gouvernementales (Seco-Ong-Mali), M. Mori Moussa Konaté.

Nouvel Horizon: M. Le directeur, pouvez-vous vous présenter, ainsi que Seco-Ong-Mali que vous dirigez ?

Mori Moussa Konaté : Je suis Mori Moussa Konaté, directeur exécutif de Seco-Ong-Mali. Nous menons des activités pour la gestion durable des déchets solides dans le district de Bamako. Seco-Ong-Mali est un collectif d’Ong nationales. Aujourd’hui, nous comptons 56 Ong membres actifs. Mais nous enregistrons plus de 18 adhésions. En tant que collectif, Seco-Ong-Mali s’occupe de la coordination des activités et du renforcement des capacités des Ong membres, de la mobilisation des ressources entre autres.

Nouvel Horizon : M. le directeur, peut-on connaître les difficultés de Seco-Ong-Mali par rapport à la gestion des déchets solides ?

Mori Moussa Konaté : La gestion des déchets solides est un thème que nous avons retenu en 2013 en collaboration avec la coopération Allemande Gtz-Mali pour un certain nombre de raisons. Parce que nous avons une mission d’influence de politique en tant que société civile, afin d’amener les politiques à prendre les meilleures décisions. C’est à ce titre que nous avons identifé le secteur de la gestion des déchets solides. Tout le monde se rend compte que Bamako et les autres grandes villes du Mali sont de plus en plus sales.

Nous sommes envahis par les déchets. Tous les coins des rues sont des dépôts de transit. Les caniveaux, les lits des marigots sont devenus des dépôts de transit. Compte tenu de cette actualité, Seco-Ong-Mali a choisi les déchets solides. Nous avons des difficultés, parce que dans ce secteur de nombreux acteurs sont impliqués. En plus, il faut noter la faiblesse des ressources financières et des moyens matériels mis à disposition pour gérer ces déchets solides.
Nouvel Horizon : M. le directeur, pouvez-vous nous parler des voies et moyens à mettre en place pour la gestion pérenne des déchets solides ?
Mori Moussa Konaté : Dans le document de plan de plaidoyer qui est en finalisation, nous avons retenu que la ville de Bamako et les autres grandes villes du Mali pourront être propres de façon durable, si l’ensemble des acteurs jouent leur partition. Le premier acteur est le citoyen, qui doit bien collecter les ordures et les stocker dans des récipients adéquats. Il ne doit pas déverser les ordures dans les caniveaux. Donc, il faut un changement de comportement.

Le second acteur, c’est les Groupements d’Intérêts Economiques (Gie) qui viennent ramasser les ordures devant les portes. Il faut que ces Gie soient très professionnels dans la gestion des déchets solides. L’acteur institutionnel suivant, c’est les mairies, qui ont un rôle très important à jouer. Leur responsabilité est engagée quant à l’identification des dépôts de transits dans les communes. Si les mairies ne travaillent pas dans ce sens, les Gie n’auront pas de place pour aller déverser les ordures. Ce qui donne lieu à des comportements anarchiques. Les gens déposent des ordures n’importe où. Donc, il faut que les mairies jouent leur rôle à ce niveau.

Après les mairies, c’est la voirie du district qui doit avoir les moyens pour aller dans chaque dépôt de transit pour enlever regulièrement les ordures et les acheminer vers le dépôt final. Car, il n’y a qu’un seul dépôt final à Noumoubougou qui n’est pas totalement amenagé. Il faut que la mairie du district et les voiries aient les moyens financiers et logistiques suffisants pour faire ce travail. Chacun des acteurs te dira qu’il n’a pas les moyens. Avec les moyens ou pas, la volonté peut faire quelque chose et amener les plus hautes autorités du pays à prendre des décisions fortes pour que nos villes puissent être propres de façon durable.

Nouvel Horizon : M. le directeur, quelles sont les conséquences des déchets solides sur la santé des citoyens ?

Mori Moussa Konaté : Les hommes de la santé pourront confirmer un certain nombre de constats qui sont là. Dans la ville de Bamako, les maladies diarrhéiques sont devenues des maladies de tous les jours. Ces maladies sont liées à l’insalubrité. Le paludisme est une pandemie dans notre pays. Cette maladie est liée à l’insalubrité. Aujourd’hui, les maladies respiratoires sont de plus en plus nombreuses, tout simplement à cause de la poussière, des ordures qu’on brûle, l’air pollué. A cause de ces phénomènes, la santé humaine et animale se dégrade de plus en plus. Le malien s’habitue à manger auprès des détritus.

Les grins passent tout la journée auprès des tas d’ordures. Dans le temps, il y avait des saisons pour les mouches et les moustiques. Mais, actuellement, les mouches et les moustiques sont là, presque toute l’année. Raison pour laquelle, mieux vaut prevenir que guérir.
Nouvel Horizon : M. le directeur, quel appel avez-vous à lancer ?

Mori Moussa Konaté : Personnellement, une fois de plus, je dirais que nous sommes tous interpellés pour rendre cette ville propre. Chaque malien doit se dire que je dois contribuer à rendre la ville propre.
Propos recueillis par Tougouna A. TRAORÉ


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