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Assemblée Nationale : Le beau-père s’installe …au perchoir
Publié le jeudi 23 janvier 2014  |  L’aube




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Le président de l’Assemblée nationale a été élu, hier sur proposition du Rassemblement pour le Mali (RPM). Il s’agit d’Issaka Sidibé, qui n’est autre que le beau-père de Karim Keïta, fils du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. C’est une logique de cette politique instaurée au Mali et qui consiste à mettre tous les leviers du pouvoir entre les mains d’une famille et d’un clan : IBK, fils et amis. Ainsi va la République.

L’Aube l’avait dénoncé dans une de ses parutions, le slogan « Le Mali d’abord » est en passe de devenir « la famille d’abord ». Chaque jour, les faits et actes posés par le pouvoir nous donnent raison.

Depuis l’élection de Ibrahim Boubacar Keïta à la présidence de la République, les membres de sa famille et ses « amis » sont dans une et seule logique : s’accaparer des leviers de l’Etat.

De son propre fils, Karim Keïta (élu député), au beau-père de ce dernier, Issaka Sidibé, (élu président de l’Assemblée nationale), en passant par les parents et affidés ; Ibrahim Boubacar Keïta marque décidément le changement à sa façon. Il faut être du cercle restreint de Karim et compagnie où tout au moins de la famille pour gouter aux délices du nouveau régime.

La formation du 1er gouvernement a laissé place à une grosse de déception. Les amis, les parents et les affidés ont occupé les postes stratégiques. Pendant ce temps, les cadres du pays sont superbement ignorés. Pour moins que ça, ses prédécesseurs Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré, ont essuyé des critiques acerbes et même des insultes. Mais les Maliens sont aujourd’hui face à la réalité : la gestation d’un pouvoir monarchique.
Elu député en commune II du district de Bamako, le fils d’IBK aurait nourri l’ambition d’être président de la 3ème institution de la République. Cette idée fut balayée d’un revers de la main. C’est en ce moment que le plan B aurait été avancé. Il devrait permettre à un proche de la famille Keïta de s’installer au perchoir. Issaka Sidibé, beau-père de Karim Keïta, est l’heureux élu. Hier, il a été élu président de l’Assemblée nationale par la majorité présidentielle. Une unanimité qui annonce déjà les couleurs d’une assemblée monocolore où les textes d’IBK pourraient passer comme dans une boite à lettre.

L’opposition a compris d’ores et déjà que sa tâche ne sera pas facile. Les 20 bulletins vierges de l’URD et du Parena sont sortis dans les urnes, clarifiant ainsi leurs positions vis-à-vis du pouvoir.

Même le fait que le candidat du RPM, Issaka Sidibé, soit un « proche » d’IBK et de son fils, n’a pas motivé certains députés à se réserver. Car le choix des « proches » de la famille du président de la République, dans les instances publiques, n’a rien de démocratique. C’est au contraire une marche à reculons. Qui nécessite qu’on s’interroge. Les nouveaux élus ont-ils compris que le peuple voulait un changement positif ? Visiblement Non.

Si l’on comprend que les députés du RPM n’ont pas bronché contre cette reculade, il est inadmissible que des formations politiques qui se sont battues contre la dictature du Général Moussa Traoré, puissent tolérer des pratiques dignes d’une monarchie. En moins de six mois de règne d’IBK, sa famille et compagnie sont très présentes dans les instances publiques. Quel sera le taux de leur présence dans 5 ans (durée du mandat présidentiel) ? Difficile d’y répondre. Mais de toute évidence, parents, amis et affidés du président de la République, travaillent tous à s’offrir une place de choix dans le futur « royaume » du Mandé, pardon, du Mali.

Idrissa Maïga

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