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L’Indépendant N° 3423 du 23/1/2014

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Huit mois après sa signature à Ouagadougou : Le blocage concernant l’application des termes de l’accord préliminaire signé le 18 juin 2013 entre le gouvernement de transition et les groupes armés tarde à être levé.
Publié le vendredi 24 janvier 2014  |  L’Indépendant




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En effet, huit mois après que ce document a été paraphé, les nouvelles autorités du pays et les groupes armés n’arrivent toujours pas à accorder leurs violons quant ç la reprise des négociations. On assiste même souvent à une escalade verbale, alimentant ainsi la crainte de certains sur le retour de l’instabilité dans les régions septentrionales du Mali. Raison pour laquelle les autorités algériennes ont été appelées à la rescousse en raison de l’influence qu’elles ont sur les mouvements armés du nord du Mali.

Installé dans ses fonctions depuis le 4 septembre 2013, le président IBK continue d’entretenir le flou sur la reprise des négociations entre les nouvelles autorités du pays et les groupes armés.
Pourtant, celle-ci devrait permettre le parachèvement du processus enclenché à Ouagadougou pour finalement aboutir à la signature d’un accord de paix global. Actuellement, on est bien loin de ce scénario et l’on assiste même à des échanges vifs entre Bamako et les groupes rebelles.

En effet, le président IBK avait déclaré : » Je ne négocierai plus avec un groupe armé « . Avant de marteler : » Aucun rebelle ne se hissera à ma hauteur pour discuter d’égal à égal « . Cette situation intervient alors que de leur côté, les groupes armés tels que le MNLA, le HCUA et le MAA, qui ont récemment annoncé leur fusion, avaient décidé de suspendre toute négociation avec les autorités maliennes, estimant qu’elles n’avaient pas respecté leurs engagements.

Ainsi, Alger a été sollicité pour décoincer la machine du dialogue qui n’a jamais réellement démarré. Cependant, le choix de ce pays pour abriter des discussions exploratoires en vue de relancer le dialogue intermalien divise. Pour l’heure, les autorités algériennes comme maliennes semblent être sur la même longueur d’onde en déclarant que c’est Bamako qui doit abriter les prochaines négociations.

Bien qu’il ait affirmé que son rôle dans le dossier malien était à présent terminé, le médiateur de la CEDEAO, le président burkinabé, Blaise Compaoré, voudrait faire une énième tentative pour faire avancer ce dossier. C’est la raison pour laquelle il avait dépêché à Bamako son chef de la diplomatie, Djibril Bassolé, pour signifier son intention au chef de l’Etat malien.

En réaction, le président IBK avait déversé sa bile sur l’émissaire burkinabé en lui rétorquant que » les négociations auront lieu quand on le voudra et à Bamako « . Ces propos permettent donc de définir la nouvelle orientation du président IBK qui balaie d’un revers de la main des négociations hors de nos frontières. Par ailleurs, il convient de préciser que depuis son accession à la magistrature suprême, IBK n’a cessé de multiplier les gestes de bonne volonté en direction des rebelles touaregs. De leur côté, les groupes armés n’ont posé aucun acte allant dans le sens de l’esprit et de la lettre de l’accord préliminaire. Il est vrai qu’ils ont libéré au forceps les bâtiments officiels à Kidal en détruisant ou en emportant tout sur leur passage. Hormis ce point, le désarmement et le cantonnement des groupes armés, qui sont l’essence même de cet accord, ne sont toujours pas mis en œuvre. D’ailleurs, sur ces deux points, l’accord reste très évasif en ce sens que l’on ne sait toujours pas qui devrait assurer le désarmement et le cantonnement de ces mouvements armés.

Dans l’accord préliminaire, il est seulement stipulé que les casques bleus de la MINUSMA et les militaires de l’opération Serval doivent superviser et contrôler le cantonnement. Et le désarmement n’interviendra qu’après la signature d’un accord de paix global et définitif. Ce qui ne sera pas pour demain. C’est à cet effet que les convois des différentes délégations officielles, qui ont tenté de séjourner à Kidal, ont été caillassés ou empêchés d’entrer dans la ville. Il faut juste espérer que l’Algérie, qui semble avoir le feu vert du Mali, réussisse cette nouvelle mission quand on sait qu’elle marche sur des œufs. Car réunir des groupes aussi hétéroclites autour d’une même table n’est pas chose aisée.

Encore faudrait-il l’accompagnement de la communauté internationale qui, pour l’instant, ne fait que constater impuissamment les dégâts.
Massiré DIOP

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