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Sécurité alimentaire : Des efforts a hauteur de nécessité
Publié le vendredi 31 janvier 2014  |  Primature


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11e session du conseil national de sécurité alimentaire
Bamako, le 30 janvier 2014. S`est tenue la 11e session du conseil national de sécurité alimentaire.


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Réuni pour sa 11è session, le Conseil national de sécurité alimentaire a fait le point des actions menées ou programmées pour soulager les populations, particulièrement les plus vulnérables. Dans nos pays où la production agricole est largement tributaire des aléas climatiques, la prévention s’impose pour assurer sécurité alimentaire. Les pouvoirs publics qui ont pris la mesure de l’enjeu depuis des années ont mis en place un ensemble de dispositifs et mécanismes pour gérer la situation alimentaire. Dans le dispositif institutionnel, figure en bonne place le Conseil national de sécurité alimentaire. Cette instance tenait hier sa 11è session au Centre international des conférences de Bamako (CICB).

La réunion était présidée par le Premier ministre Oumar Tatam Ly. Elle a mobilisé des membres du gouvernement et les responsables de nombreuses structures impliquées dans le domaine de la sécurité alimentaire, notamment la représentante résidente de la FAO au Mali, Mme Fatouma Seid, représentant également le Programme alimentaire mondial (PAM) qui est le coordonateur des donateurs du Programme de restructuration du marché céréalier (PRMC), le Commissaire à la sécurité alimentaire, Cheick Sidiya Diaby. Les gouverneurs des régions administratives y ont également participé.

Cette 11è session du Conseil national de sécurité alimentaire se tient dans un contexte marqué par une succession de crises alimentaire, humanitaire et nutritionnelle sans précédent dans notre pays, plus précisément dans les trois régions du Nord et celle de Mopti. Cette triple crise a touché près de 4,6 millions de personnes qui ont vu leur situation alimentaire affectée en 2012 par la crise multidimensionnelle et le déplacement massif des populations à l’intérieur et à l’extérieur du pays en raison de l’occupation des régions septentrionales.

Et en 2013, 1,5 million de personnes ont eu besoin d’assistance alimentaire, nutritionnelle et humanitaire selon l’évaluation faite par le Système d’alerte précoce (SAP). Au cours de l’année qui vient de démarrer, ce sont environ 800.000 personnes qui auront besoin d’être assistées. Une attention particulière sera toujours portée aux déplacés internes et externes, dont le retour dans les localités d’origine pourrait être effectif dans les mois à venir.

La réunion ordinaire du Comité de coordination et de suivi des programmes de sécurité alimentaire (CCSPSA), au titre de cette année, qui s’est tenue la semaine dernière, a pris en compte ces résultats et les a soumis à la réunion du Conseil national de sécurité alimentaire.

Quand les difficultés alimentaires et économiques persistent dans la durée, les besoins des couches les plus vulnérables, c’est-à-dire les pauvres et les très pauvres, revêtent des dimensions multiples et requièrent par conséquent la mobilisation d’une solidarité nationale et internationale accrue, a indiqué le Premier ministre en ouvrant les travaux de la session. A cet égard, sur une participation attendue de l’Etat de 30,2 milliards Fcfa au titre du Plan de réponse de 2013, le gouvernement a pu mobiliser 9,5 milliards Fcfa depuis la session précédente du conseil, pour mener des actions d’atténuation malgré le contexte économique difficile qui prévaut dans notre pays, a précisé le chef du gouvernement.

La reconstitution du Stock national de sécurité (SNS) est en cours pour 31.000 tonnes de mil/sorgho. De même que celle du Fonds de sécurité alimentaire (FSA) pour 5,5 milliards en vue de garantir le financement conséquent des actions de sécurité alimentaire et nutritionnelle de 2014.


DISTRIBUTIONS ALIMENTAIRES GRATUITES. A l’issue de l’évaluation provisoire de la campagne agricole 2013-2014 par le SAP qui intègre les résultats du Cadre harmonisé et ceux de l’Enquête économique des ménages (HEA), le Plan national de réponse aux difficultés alimentaires et nutritionnelles a souligné la nécessité d’apporter immédiatement une assistance d’urgence à 75.490 personnes et d’effectuer pendant la période de soudure à venir des distributions alimentaires gratuites en faveur de 736.746 personnes.

Il existe également, un besoin en renforcement des capacités de résilience des populations vulnérables, et ce dans plus de 160 communes affectées.

Le bétail, par endroits, a également souffert de la faiblesse de la pluviométrie de la campagne agricole 2013-2014, notamment dans les régions de Tombouctou et Gao et dans certains cercles de la bande sahélienne. Un appui à ce niveau est sollicité pour soutenir les vaches laitières, nourricières des familles des pasteurs et agropasteurs vulnérables.

Au regard de la qualité des crues au cours de la campagne passée, les zones de pêche très vulnérables par la nature des activités, méritent aussi un soutien pour renforcer leur capacité de résilience face aux chocs récurrents dus en partie aux changements climatiques.

Par ailleurs, le marché céréalier offre actuellement aux consommateurs, surtout urbains, une stabilité relative des prix, notamment sur le marché du riz. A ce propos, Oumar Tatam Ly a invité les structures spécialisées à la reconstitution des stocks institutionnels pour un approvisionnement efficace des marchés céréaliers, soumis à des fluctuations saisonnières d’une amplitude accrue, singulièrement dans les zones déficitaires. Le chef du gouvernement a encouragé les opérateurs économiques céréaliers qui jouent un rôle important dans le ravitaillement du pays, dans un contexte de vive compétition sous-régionale, à constituer également des stocks privés en cette période propice aux achats locaux afin de garantir la stabilité des offres et l’approvisionnement régulier des consommateurs à des prix abordables.

La représentante de la FAO, Mme Fatouma Seid, a, pour sa part, rappelé l’urgence de mettre en œuvre les actions qui renforcent durablement la résilience des populations face aux crises sécuritaires et climatiques. Il s’agira à la fois de stimuler la production locale, développer les activités génératrices de revenus et renforcer les systèmes de conservation et de stockage des récoltes.

Cette session du Conseil national de sécurité alimentaire a examiné les dossiers relatifs à la revue de l’état de mise en œuvre des recommandations de la dernière session et du Plan de réponse de 2013. Elle a analysé également les résultats de l’évaluation provisoire du Système d’alerte précoce (SAP) de la campagne agricole 2013-2014 et ceux du Cadre harmonisé.

M. COULIBALY

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