Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

L’homme de l’année 2013 au Mali : Le juge Yaya Karembé, un véritable rempart des sans voix !
Publié le samedi 1 fevrier 2014  |  Reporter magazine


© Autre presse par DR
Yaya Karembé, juge d’instruction au Pôle économique et financier du Tribunal de Première instance de la Commune III du District de Bamako et Juge d’instruction au Tribunal militaire


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

La première édition du grand sondage de Le Reporter Magazine a consacré Yaya Karembé, juge d’instruction au Pôle économique et financier du Tribunal de Première instance de la Commune III du District de Bamako et Juge d’instruction au Tribunal militaire, comme l’homme de l’année 2013. C’est l’avis de milliers de personnes à travers 35 localités du pays.
Il faut revisiter le parcours du jeune Yaya Karembé pour comprendre sa détermination, son intégrité morale à chaque fois qu’il a été question de rendre la justice. Le développement et la démocratie ont comme assises, la justice. Yaya Karembé a été, dans sa jeunesse, un militant de première heure de la démocratie et un acteur dans les structures de développement durable.

Conscient du rôle de la justice dans l’édifice d’une Nation, il a nourri en lui l’ingratitude que cette mission demande pour être efficace. Le Docteur Karim Traoré, Professeur à l’Ecole nationale d’administration et à la Faculté des sciences juridiques et économiques de Bamako, paix à son âme, aimait dire : «Le juge a un devoir d’ingratitude vis-à-vis de l’autorité qui l’a nommé».

Sur cette page, nous revenons sur les moments forts de la jeunesse du juge Yaya Karembé, marquée par des luttes et des actions pour le développement durable. Cependant, il serait sincère de dire que Yaya Karembé ne saurait exercer sa mission si les autorités ne partageaient pas les mêmes convictions et aspirations, c’est-à-dire la justice.

Depuis les évènements du coup d’Etat du 22 mars 2012, les maîtres de Kati régnaient sur le pays et dictaient leurs lois. Après des élections réussies, les observateurs nationaux et internationaux avaient le regard porté sur les nouvelles autorités qui avaient la lourde tâche de mettre en place les institutions fortes. Le président Ibrahim Boubacar Kéïta a compris la portée de sa mission en mettant en exergue la justice qui s’est imposée très vite, en inspirant la confiance à la population et en écrouant ce qu’on appelle : «les intouchables».

Cette lutte a été menée parfois au détriment de sa propre image. C’est dans cette logique que le capitaine, le gros poisson, Amadou Haya Sanogo, a été interpellé pour complicité d’enlèvement par le jeune Yaya Karembé. Du coup, son nom était sur toutes les lèvres. Il le sait et ne s’enorgueillit pas. Il trouve son efficacité dans la discrétion. Un proverbe de chez nous dit qu’«un serpent se fortifie dans la discrétion». Il est devenu l’icône nationale, l’exemple de la génération consciente. Une admiration qui lui a valu d’être consacré l’homme de l’année 2013 dans la première édition du grand sondage de Le Reporter Magazine.

L’âge d’or n’attend point le nombre des années, dit-on. C’est le cas de Yaya Karembé qui, depuis son jeune âge, s’est fixé des objectifs d’intégrité et de patriotisme. Déjà en 1990, alors qu’il n’avait que 22 ans, l’actuel juge d’instruction au Pôle économique et financier du Tribunal de 1ère instance de la Commune III et juge d’instruction au Tribunal militaire de Bamako, avait déjà posé ses jalons en intégrant l’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem). Une association dont le rôle a été déterminant dans la lutte pour la démocratie. Elle a été le bouclier des politiques pour réussir à renverser la dictature du général Moussa Traoré (GMT). Le jeune Yaya Karembé fut en effet le premier Secrétaire aux conflits du premier bureau de la coordination et premier secrétaire aux revendications du comité l’Aeem. Sa lutte et son sens élevé de responsabilité et d’intégrité lui ont permis d’être le premier Secrétaire de la Commission «Etat de la Nation» à la Conférence nationale du Mali. Il a aussi été le délégué de l’Aeem au Débat national sur l’éducation du Mali et président de la Commission justice pour les martyrs.

Par ailleurs, il est le président fondateur de l’Observatoire sur la décentralisation au Mali (Odec). C’est un assoiffé de connaissances. Une soif d’apprendre qui l’a conduit à faire une autoformation en alphabétisation. Yaya Karembé doit servir d’exemple pour la nouvelle génération qui ne va pas à la recherche de l’emploi et ne cesse de se plaindre. Pour illustration, peu avant la fin des études du jeune Yaya Karembé, il s’était déjà outillé pour être actif après la fin de ses études et ne pas dépendre du secteur public. Une culture d’anticipation qui a vu sa participation en 1994 au Projet Sida pour le suivi et évaluation dans la région de Sikasso du niveau de sensibilisation sur le fléau en milieu rural.

Après ses études universitaires, il a évolué dans divers domaines pour être maître de sa vie. En 1996, soit quelques mois après l’obtention de sa Maîtrise à l’Ecole nationale d’administration de Bamako, il a participé, avec World Vision, à l’étude Diagnostic dans l’arrondissement de Kléla et celui de Kigna sur la Méthode accélérée de recherche participative (Marp). La même année, il était gestionnaire des stocks du chantier de la Direction régionale des Impôts de Sikasso avec un montant de 126.291.892 Fcfa (cent vingt-six millions deux-cents quatre-vingt onze mille huit-cents quatre-vingt douze francs Cfa) au compte de la Société malienne de construction et de fabrique. Sa performance à ce poste lui a voulu une promotion qui lui a permis d’être agent commercial pour la même société de décembre 1996 à l’an 2000. En 2001, il a été administrateur gestionnaire.

À la faveur d’un concours destiné aux magistrats, le jeune juge Yaya Karembé parvient à se hisser au rang des admis et devient entre 2001 et 2003 auditeur de justice. Appelé «cyclone» par certains de ses collègues débutants, Yaya Karembé fut nommé magistrat suivant un décret présidentiel en 2004.

De janvier 2007 à septembre 2008, il était Doyen des juges d’instruction au Tribunal de première instance de Kati. À la même juridiction, il a été de mai 2004 à septembre 2008, juge d’instruction. Il a à son actif plusieurs publications aux nombres desquelles : «Dogon : solidarité compromise» (article de presse) ; «Les conflits au Mali : typologies-causes-conséquences et modes alternatifs de gestion pour le compte de L’Ong Gevevico (Gestion non violente des conflits), dans le cadre d’une consultation juridique.
Yaya Karembé, juge d’instruction au Pôle économique et financier du Tribunal de 1ère instance de la Commune III de Bamako et juge d’instruction au Tribunal militaire de Bamako, a fait ses études fondamentales et secondaires à Sikasso ville. Il est marié et père d’un garçon.

K.T

Premier grand sondage
Le Reporter Magazine a effectué dans trente-cinq localités du Mali un premier grand sondage. Ce sondage a été effectué du 15 décembre au 15 janvier.

Il a concerné les régions de Kayes, Yélimané, Koulikoro Banamba, Fana, Kati, Sikasso, Koutiala, Ségou, Niono, Mopti, Douentza, Tombouctou, Goundam, Gao, Ansongo, la région de Kidal, la Commune I du District de Bamako (Banconi, Djélibougou et Korofina), la Commune II (Niaréla, Madina Koura, Quinzambougou), la Commune III (Bamako Coura ; Badialan II, Samé), la Commune IV (Hamdallaye, Lafiabougou, Sébénincoro), la Commune V (Badalabougou, Torokorobougou et Sabalibougou), la Commune VI (Yirimadio, Magnambougou et Faladié).

Dans chacune de ces localités, 100 personnes ont été approchées pour donner leurs avis sur 10 personnalités du pays qui ont marqué l’année 2013, soit un total de 3500 personnes. Les personnalités concernées sont Haïdara Aïssata Cissé dite Chato, Monseigneur Jean Zerbo, Aminata Dramane Traoré, Général Didier Dacko, Ousmane Chérif Madani Haïdara, le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, Modibo Sidibé, Yaya Karembé, Soumaïla Cissé et Mahmoud Dicko.

Au cours de ce sondage, les populations ont exprimé leur volonté à travers des questions simples sur la personnalité qui aura marqué l’année, tout en avançant leurs raisons. Le juge Yaya Karembé a enregistré 1695 voix. C’est dans les grandes villes et les capitales régionales que le juge a enregistré ses meilleurs scores. Les raisons évoquées pour le choix porté sur lui se traduisent par la quête de la justice et de l’Etat de droit tant demandée par les populations maliennes. Le deuxième dans le classement est le célèbre prêcheur Ousmane Chérif Madani Haïdara. Ceux qui l’ont choisi estiment qu’il a été un élément important dans la recherche de solutions à la crise malienne à travers ses activités de sensibilisation et les dénonciations faites sur les jihadistes. Il a eu 531 voix.

Arrivé en troisième position avec 358 voix, l’actuel locataire de Koulouba qui n’a pas répondu à l’attente de la population, surtout sur le dossier de Kidal. Ce premier sondage a révélé que la soif de la justice est une réalité. Et que l’attachement à l’intégrité territoriale, le respect des institutions de la République, l’égalité pour tous devant les instances judiciaires restent le souci permanent des Maliens.

1°) Yaya Karembé : 1695 voix soit 51,36%

2°) Chérif Ousmane Madani Haïdara : 531 soit 16, 09%

3°) Ibrahim Boubacar Kéïta : 358 soit 10, 84%

4°) Modibo Sidibé : 332 soit 10,06%

5°) Haïdara Aïssata Cissé dite Chato : 174 soit 4,94%

6°) Soumaïla Cissé : 109 soit 3, 11%

7°) Monseigneur Jean Zerbo : 103 soit 2, 95%

8°) Didier Dacko : 98 soit 2,8%

9°) Aminata Dramane Traoré : 56 soit 1,6%

10°) Mahmoud Dicko : 44 soit 1,25%

 Commentaires